Français modifier

Étymologie modifier

Du latin accumulare remplaçant l'ancien français acombler.

Verbe modifier

accumuler \a.ky.my.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’accumuler)

  1. Amasser et mettre ensemble.
    • Ici, cependant, la merde est un objet de culte. La patine n'est pas autre chose qu'une cochonnerie que le temps accumule sur les immeubles, sur les objets, sur les meubles, etc. — (Salvador Dalí, Oui: La révolution paranoïaque-critique, tome 1, Éditions Denoël/Gonthier, 1979, p. 76)
    • Un papyrologue est de ce rythme-là. Pouvant passer des années à déchiffrer un papyrus, accumulant patiemment le savoir comme on collecte la rosée dans le désert, il est le contrepoids indispensable à notre société productiviste dopée à l’Internet. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo n°1240 du 27 avril 2016, page 15)
    • Les denrées s’accumulent dans ce magasin.
  2. (Sens figuré) Collectionner des faits.
    • Accumuler crime sur crime.
    • Accumuler les preuves.
    • Accumuler les honneurs sur sa tête.
  3. (Sens figuré) (Pronominal) Devenir vraiment nombreux.
    • Si les nuits fragmentées s’accumulent, une dette de sommeil apparaît et « c’est la porte ouverte à des difficultés cardiovasculaires, des problèmes de régulation de la glycémie, et donc du surpoids, voire, sur le long terme, du diabète, énumère Armelle Rancillac, neuroscientifique spécialiste du sommeil à l’Inserm et au Collège de France. Cela peut même affecter la santé mentale et provoquer des problèmes de dépression, car le sommeil permet de réguler les émotions. » — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 juin 2023, page 7)
  4. (Absolument) (Péjoratif) Thésauriser.
    • Il ne songe qu’à accumuler.
  5. (Pronominal) S'amasser et se mettre ensemble.
    • Le coucher de soleil est d'un gris inquiétant et de gros nuages noirs s'accumulent vers l'occident. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Après l'enlèvement du père de Tamara, Angélica lui tricotait des pullovers, l'imaginant dans une froide prison du sud, les vêtements s’accumulaient et devant ces piles de pullovers inutiles, l'espoir s’amenuisait […].— (Vivian Lofiego, Le sang des papillons, traduit de l'espagnol (Argentine) par Claude Bleton, Éditions Jean-Claude Lattès, 2014)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier