Voir aussi : adultere, adultéré

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin adulter (« adultère »). Cette racine latine a également donné au français le mot avoutre signifiant « adultérin » et « enfant d’un adultère » (ce mot est tombé en désuétude à partir du XVIIe siècle mais subsiste aujourd’hui encore dans certains parlers régionaux, notamment en Bourgogne).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
adultère adultères
\a.dyl.tɛʁ\
Singulier Pluriel
Masculin adultère
\a.dyl.tɛʁ\

adultères
\a.dyl.tɛʁ\
Féminin adultéresse
\a.dyl.te.ʁɛs\
adultéresses
\a.dyl.te.ʁɛs\

adultère \a.dyl.tɛʁ\ masculin et féminin identiques ou masculin

  1. Qui viole le serment de fidélité conjugale.
    • De plus, on assimile volontiers les femmes adultères aux prostituées et la pratique de la fornication, prostibulaire ou adultère, suppose le mensonge ou la clandestinité, comme l’ont si bien illustré les fabliaux, qui insistent sur les mensonges de l’épouse volage. — (Nicole Gonthier, Sanglant Coupaul ! Orde Ribaude !: Les injures au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, 2007)
    • Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
      Je suis derrière…
      — (Georges Brassens, À l’ombre des maris)
    • Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient . — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
  2. (Par extension) (Dans le style oratoire ou poétique) Se dit des choses qui offrent un mélange vicieux.
    • Mélange adultère.
    • Assemblage adultère.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
adultère adultères
\a.dyl.tɛʁ\

adultère \a.dyl.tɛʁ\ masculin

  1. Violation du serment de fidélité conjugale.
    • Le mari pourra demander le divorce pour cause d'adultère de sa femme. La femme pourra demander le divorce pour cause d'adultère de son mari, lorsqu’il aura tenu sa concubine dans la maison commune. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre V - Du mariage)
    • …mais l’idée que ces relations coupables existaient déjà avant son mariage, l’idée plus poignante encore, […], qu’Othon, qu’il avait tant aimé, était l’enfant de l’adultère, brisait son cœur et le rendait presque insensé. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Considérant que ces revers inouïs étaient la suite inattendue, mais certaine, de sa faute, elle concevait la gravité de l’adultère, et se rappelait, à sa confusion, tout ce que dans sa jeunesse on lui avait enseigné sur ce crime incomparable ou plutôt unique, car la honte y est attachée, qu’on ne s’attire ni par l’envie, ni par l’avarice et la cruauté. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 1009)
    • Elle connut les joies de l’adultère, l’étroitesse du fiacre, l’odeur du meublé, l’heure trop courte, le faux nom et la poste restante. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
    • En effet, les femmes métisses qui commettent l’adultère ne sont pas poursuivies selon les lois de Castille, comme on le fait dans le cas des femmes espagnoles mariées à des Espagnols, qui se sont rendues coupables d’adultère. — (Bernard Grunberg, Le métis dans la société coloniale ; entre haine, mépris et défiance, Les Discours de la haine: Récits et figures de la passion dans la Cité, sous la direction de Marc Deleplace, Presses Universitaires Septentrion, 2009, page 167)
    • Dans Malhação par exemple, comme d'ailleurs dans toute télénovela, il y a une famille centrale autour de laquelle se greffent des intrigues amoureuses, mêlant tour à tour les thèmes de la santé, la jeunesse, la joie et la sexualité, et surtout l’adultère. — (Stéphane Malysse, « Ce que la beauté fait faire : Sociétés et corps en transformations. Études brésiliennes », chapitre 11 de Quête de beauté, pratiques culturelles et risques, dirigé par Bernard Cadet & Gérard Chasseigne, Éditions Publibook Université, 2012, page 205)

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
adultère adultères
\a.dyl.tɛʁ\

adultère \a.dyl.tɛʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : , adultéresse)

  1. Personne qui viole le serment de fidélité conjugale.
  2. (Par extension) Objet dont la présence dans un ensemble n’est pas légitime.
    • — Regarde. Voilà tes bibelots : ils y sont tous, et tu peux les compter ; il n’y en a pas plus, il ne s’en est pas glissé d’adultères parmi eux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe adultérer
Indicatif Présent j’adultère
il/elle/on adultère
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que j’adultère
qu’il/elle/on adultère
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
adultère

adultère \a.dyl.tɛʁ\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de adultérer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de adultérer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de adultérer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de adultérer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de adultérer.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Occitan modifier

Étymologie modifier

Du latin adulterium.

Adjectif modifier

Nombre Singulier Pluriel
Masculin adultère
\adylˈtɛɾe\
adultères
\adylˈtɛɾes\
Féminin adultèra
\adylˈtɛɾo̞\
adultèras
\adylˈtɛɾo̞s\

adultère \adylˈtɛɾe\ (graphie normalisée)

  1. (Gascon) (Limousin) Adultère.

Variantes dialectales modifier

Références modifier