Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de bâiller, avec le suffixe -ment.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
bâillement bâillements
\bɑj.mɑ̃\

bâillement \bɑj.mɑ̃\ masculin

Bâillement d'un chat
  1. Action de bâiller, par fatigue ou pour exprimer son ennui ou un état de bien-être caractérisé par le repos.
    • Faire un bâillement prolongé.
    • Être pris de bâillements.
    • Manifester son ennui par des bâillements.
    • Tout le monde a déjà subi l’épreuve des discours sans fin pendant lesquels on réprime difficilement ses bâillements. — (Saladin, Jean-Christophe, Mieux parler en public, Vuibert, Paris, 2004)
    • Écouter, avec une infinie patience, les doléances. Et réprimer parfois, vaincu par l’ennui ou la fatigue, un bâillement. — (L'Express, 14 janvier 1999)
    • C’est la musique qui viendra toutefois enrober le tout du petit je-ne-sais-quoi qui fait que ça « swigne » ou que ça provoque les bâillements. On a la recette ou on l’a pas! — (Le Devoir, 20-21 décembre 2003)
    • C’est les vacances, ma semaine ici, a-t-elle lâché entre deux bâillements et autant de sourires. — (Le Devoir, 23-24 juillet 2005)
    • […] le bâillement est contagieux, chez les chimpanzés comme chez les hommes, selon une très sérieuse étude scientifique effectuée au Japon, qui souligne cette nouvelle similitude entre les primates et leurs frères humains. — (Le Devoir, 27 juillet 2004)
  2. (Sens figuré) Ouverture, vide.
    • À l’envi, on montre le bâillement de la barricade, le trou fait par le manque de sacs — sacré trou, placé juste assez haut pour que la lumière naissante passe à travers, éclairant le vide d’une blancheur crue ! Par ce trou-là va s’évader tout le courage du bataillon ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
  3. (Vieilli) Hiatus.
    • L’abbé de Dangeau dit que pour éviter le bâillement qui se trouve entre les deux derniers mots de ce vers de Quinaut : “Ah ! J'attendrai longtemps ; la nuit est loin encore,” les musiciens ont recours à différents expédients, dont l’un est de mettre un petit g après loin, et de prononcer la nuit est loing encore. Je ne sais si cette prononciation pouvait être supportable il y a cinquante ans ; mais elle serait aujourd’hui bien ridicule. — (M***, de la société littéraire d'Arras, Remarques diverses sur la prononciation et sur l’orthographe, seconde partie, Remarques sur quelques ouvrages ; Prault libraire, Paris, 1757, pages 118-119)

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier