Voir aussi : bétifier

Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIIe siècle) Dérivé de bête, avec le suffixe -ifier.

Verbe modifier

bêtifier \be.ti.fje\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Dire des niaiseries, se comporter de manière puérile.
    • Laissez donc avec les enfants ! Il faut toujours descendre à eux, bêtifier, parler nègre. Ils vous rabougrissent l’intelligence. — (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1866, page 284)
    • Elle bêtifiait, retrouvait le ton qu’on prend avec les tout petits. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 226)
    • Je tenais particulièrement à les intéresser : je bêtifiais, je m’agitais, guettant le mot qui m’arracherait à mes limbes et qui me ferait exister dans leur monde à eux, pour de bon. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 10)
    • Jed bêtifiait un peu, il s’en rendait parfaitement compte, en offrant un tel repas à son père. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 20)
  2. S’abrutir.
    • Comme vous devez vous raser ! Vous ne trouvez pas qu’on se bêtifie à rester tout le temps sur la plage ? Ah ! vous aimez à faire le lézard ? — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, page 231)

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier