Voir aussi : bûter

Français modifier

Étymologie modifier

(Verbe 1) De l’ancien français buter (« pousser, frapper »), variante de bouter ; le sens de « tuer, faire mourir » tient de but.
(Verbe 2) Du substantif but.

Verbe 1 modifier

buter \by.te\ intransitif, transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se buter)

  1. Achopper, heurter un corps que l’on trouve saillant sur son chemin.
    • Et il fuit, il fuit toujours, et il bute contre les pierres, contre les mottes de terre, contre les touffes d’herbe, poursuivi sans cesse par les cris de mort. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
    • – Quand une roue bute, ça vous foutrait par terre comme rien, ces machins-là. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
    • Parvenue au croisement, la mère marqua un temps et le père faillit buter dans son dos. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
    • Ça m’abrutissait à tel point que je butai sur un gosse qui tenait un sac : « Tu peux pas faire attention, saligaude ! » hurla-t-il. — (Calixthe Beyala, Assèze l’Africaine, Albin Michel, 2012, chapitre 14)
    • Il lisait le scénario comme un enfant qui apprend à lire, il butait sur les mots, tout sonnait faux, […]. Pour lui, c'était un pensum, c'était sa manière de dire que ça le barbait. — (Bertrand Tessier, Belmondo : L'incorrigible, éditions Flammarion, 2009, chapitre 25)
    • Une autre fois encore, tard, en revenant du cinéma, distrait, je butai devant le Planzpalace dans le pare-choc d'une voiture où s'était entassée toute une famille de Ripalous. — (Robert Gordienne, Le retour du contrôleur, Éditions Méréal, 1993)
  2. Appuyer contre quelque chose qui arrête.
  3. Soutenir (un mur, une voûte…) par le moyen d’un pilier-boutant, d’un arc-boutant, pour l’empêcher de s’écarter.
  4. Pousser (quelqu’un) à une résolution où il se fixe, s’arrête.
  5. (Familier) Tuer.
    • — Plus moches que des terreurs, disait-il. Ça buterait père et mère, histoire d’se faire la main. — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, Troisième partie, ch. III, Le Mercure de France, Paris, 1914)
    • J'ai même connu par la suite en cabane un mec qui avait été mis en taule parce qu'il faisait des sifflards avec des Allemands qu'il butait, se souvient Alphonse. On a mangé des nourritures tout à fait étranges. — (Dominique Chabrol, Alphonse Boudard : Une vie à crédit, Éditions Écriture, 2020)
    • C'est bien la fatalité qu'il se soit noyé, murmure-t-il. J'aurais tant voulu le buter ! — (San-Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà, S-A 9, Fleuve noir, 2000)
  6. (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Se fixer, se tenir à quelque chose avec obstination.
    • Cet enfant se bute.
  7. (Football, Rugby, Sport) Scorer, marquer un but.
    • Très rapide, il se fait souvent remarquer pour ses relances pleines de culot. Également très bon dans le jeu au pied, il bute régulièrement avec son pied gauche au CA Brive. — (Alexis Palisson, article Wikipédia)
  8. (Jardinage) Variante orthographique de butter.

Traductions modifier

Verbe 2 modifier

buter \by.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Tendre à un but, à une fin.
    • Une naissance si distinguée donnait lieu au jeune Hugues de buter à tout ce qu'il y avait de plus grand. — ((Anonyme), Histoire abrégée des reliques et des saints qu'on honore à la prévôté d'Haspres, chapitre V ; Alexandre Régnier-Farez, Cambrai, 1860, page 31)

Prononciation modifier




Homophones modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Ancien français modifier

Verbe modifier

buter \bu.ter\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de bouter.

Références modifier

Breton modifier

Forme de nom commun modifier

Mutation Forme
Non muté puter
Adoucissante buter
Spirante futer

buter \ˈbytː.ɛr\ masculin

  1. Forme mutée de puter par adoucissement (p > b).