Voir aussi : ceder

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin cedere.

Verbe modifier

céder \se.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Laisser, abandonner une chose à quelqu’un.
    • Il a cédé sa place dans le bus.
  2. (Commerce, Droit) Transférer la propriété d'une chose, à une autre personne, lui en donner la propriété.
    • Après la guerre, le traité de Versailles avait alors contraint l’Allemagne à céder ses colonies aux nations vainqueurs. — (Chronique du XXème siècle, Éditions Chronique, 2013, page 1894)
    • Il a cédé son magasin, son fonds, son étude. Céder un bail. Il cède sa voiture à bon prix.
  3. (Intransitif) Ne pouvoir résister ou ne plus résister à l’action de telle ou telle force, en parlant des choses matérielles.
    • […] je me dispose à le réparer lorsqu'un coup de vent arrive si furieux et si sec que l'étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Dans le choc très brutal de l’amerrissage, un croisillonnage céda et l'extrémité de l’aile gauche baignait dans l'écume. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 73)
    • Puis il remarqua que le coin de la moquette rebiquait légèrement. Il s’agenouilla, tira et la moquette céda facilement. — (Peter James, Comme une tombe, Pocket-Univers Poche, 2012)
    • (Par extension) La porte de la rue céda. Trois matelots entrèrent en saluant. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 180)
    • (Par analogie) L’aile gauche de l’armée commençait à céder.
  4. (Sens figuré) Se soumettre, ne plus résister, accepter, tant au sens physique qu’au sens moral.
    • Les moines et les prêtres surprirent le pauvre homme, le jetèrent en prison, et le firent conduire à Vienne en Dauphiné, où résidait l’archevêque. Rénier préféra être brûlé vif, plutôt que de rien céder. — (Jean-Henri Merle d'Aubigné, Histoire de la Réformation en Europe au temps de Calvin, tome 2, chapitre 12, Paris : chez Michel Lévy frères, 1878, ThéoTex, 2016, page 496)
    • — Reviens, reviens, criaient les camarades ; reviens vite ! Lebrac, aux trois quarts enlisé, céda à leurs appels et voulut tourner bride. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les jeunes filles croiraient qu’elles ont cédé tout entières en vous disant bonjour quand bonsoir leur passe par la tête. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 67)
    • Couché tout de suite après l'avoir quittée, je dus cette nuit-là céder presque aussitôt au sommeil. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 161)
    • David, lui, dormirait, cette nuit, dans son lit étroit mais confortable et par là même céderait si peu que ce fût à la sensualité. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 147)
    • Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa sœur violoniste. — (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, page 2008)
    • Pour supporter cette anxiété, nous inventons des mythologies personnelles ou collectives. Plutôt que de céder à la panique, nous construisons des mondes. C’est le moment. Il ne durera peut-être pas. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)

Synonymes modifier

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