Voir aussi : Chevalier

Français modifier

Étymologie modifier

(Nom 1, adjectif) (XIIe siècle)[1] Du latin caballarius (« palefrenier », « écuyer »), dérivé de caballus (« cheval »). Le sens concret de « homme à cheval » est repris par cavalier emprunté à l’italien.
(Nom 2) (XVIe siècle)[1] Même mot adapté à l’ornithologie.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin chevalier
\ʃə.va.lje\
chevaliers
\ʃə.va.lje\
Féminin chevalière
\ʃə.va.ljɛʁ\
chevalières
\ʃə.va.ljɛʁ\
Singulier Pluriel
Masculin chevalier
\ʃə.va.lje\

chevaliers
\ʃə.va.lje\
Féminin chevaleresse
\ʃə.va.l(ə).ʁɛs\
chevaleresses
\ʃə.va.l(ə).ʁɛs\

chevalier \ʃə.va.lje\

  1. Noble, chevaleresque.
    • Avoir une âme chevalière.
    • cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française. — (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910)
  2. Cavalier.
    • Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
chevalier chevaliers
\ʃə.va.lje\
 
Chevalier (sens 1)
 
Armoiries avec un chevalier (sens héraldique)

chevalier \ʃə.va.lje\ masculin (pour une femme, on peut dire : chevaleresse, chevalière)

  1. (Antiquité) Membre de l’ordre équestre de Rome.
    • Les chevaliers romains avaient un cheval entretenu aux dépens de la République et portaient un anneau d’or pour marque de leur dignité.
    1. (Antiquité) Citoyen athénien qui servait dans la cavalerie.
  2. (Noblesse) Celui qui avait reçu l’ordre de la chevalerie.
    • Au bout de ce temps, il vit apparaître un chevalier armé de toutes pièces au bout du chemin creux. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Faveurs, femmes et deniers font de vachers chevaliers.
    • Chevalier teutonique, chevalier de l’ordre de Malte.
    1. Noble de rang inférieur au baron.
      • La maison de Cadignan, qui possède le titre de duc de Maufrigneuse pour ses fils aînés, tandis que tous les autres se nomment simplement chevaliers de Cadignan, est une de ces familles exceptionnelles. — (Honoré de Balzac, Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839)
    2. Jeune noble se vouant au service d’une dame.
      • Chevalier servant.
      • Je me suis déclaré le chevalier de la jeune et charmante Délie. — (Mme de Genlis, Les Chevaliers du Cygne, 1795)
    3. (À notre époque) Membre d’un ordre religieux, militaire ou civil.
      • J'étais alors Compagnon de la Libération, Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre, et je ne faisais rien pour le cacher. — (Romain Gary, La promesse de l'aube, Folio)
      • La bourgeoisie devait être nombreuse à Auvillar, écrit le docteur Labat, puisque, sous la Restauration, on y comptait une douzaine de chevaliers de Saint-Louis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Il n’a pas relevé le titre désuet de chevalier (« Je ne le porte pas, parce que ce n’est pas l’usage »), qui sonne désormais léger et un peu libertin, et n’eût certes pas convenu au sérieux mari de Noémi, mais que le voyageur du Grand Tour aurait à la rigueur pu porter. Le chevalier de Lorraine, le chevalier d’Éon, le chevalier de La Barre, le chevalier de Seingalt, le chevalier de Valois, le chevalier Des Touches… Le chevalier Cleenewerck n’eût pas trop mal fait. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 175)
  3. (Sens figuré) Serviteur, accompagnateur.
    • Il […] se faisait fort de créer, pour le roi et le pape, une armée de quarante-quatre mille dévoués, chevaliers de l’infaillibilité papale, pour exterminer, de concert avec l'Espagne, les Turcs et les jansénistes. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, page 111)
  4. (Héraldique) Meuble représentant un chevalier en armure dans les armoiries. Il est souvent représenté à cheval et toujours en armure. Son équipement (armes, bouclier…) doit être blasonné. À rapprocher de champion, chevalier du Temple et templier.
    • D’azur à un chevalier brandissant une épée, monté sur un cheval galopant, le tout d’argent, qui est de la commune de Pompignan du Tarn-et-Garonne → voir illustration « armoiries avec un chevalier »

Notes modifier

Chevalière, pour chevalière de la Légion d’honneur, a pu se donner à une femme décorée de cette distinction (voir le mot).

Abréviations modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
chevalier chevaliers
\ʃ(ə.)va.lje\
 
Un chevalier guignette.
 
Le chevalier combattant.

chevalier \ʃ(ə.)va.lje\ masculin

  1. (Ornithologie) Espèce d’oiseau petit échassier limicole appartenant à la famille de la bécasse, au long bec.
    • Le chevalier guignette est un oiseau démonstratif, bien visible, très actif, se déplaçant plus que les deux autres espèces. — (Patrice Christy, William V Clarke, Guide des oiseaux de São Tomé et Príncipe, Éditions Ecofac, 1998, page 48)
    • Voyageurs transhumants, les migrateurs font leur mue ici, ils renouvellent, renforcent leurs plumages. On me désigne les avocettes baroques, les chevaliers arlequins et les chevaliers garzettes, les colimbes, les pluviers dorés qui ne sont pas les pluviers verts, râles, foulques et poules d’eau noires. — (Anne Vallaeys, Hautes solitudes. Sur les traces des transhumants, La Table Ronde, 2019, pages 20-21)
  2. (Mycologie) Synonyme de tricholome équestre.

Notes modifier

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple : Homme moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Traductions modifier

Hyperonymes modifier

Hyponymes modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

Ancien français modifier

Étymologie modifier

Du bas latin caballarius (« palefrenier, écuyer »).

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Cas sujet chevaliers chevalier
Cas régime chevalier chevaliers

chevalier masculin

  1. Chevalier, cavalier.
    • Se part di Cordes otout si chevalier. — (Roncevaux, page 31, XIIe siècle)

Variantes modifier

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français chevalier.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
chevalier
\ˌʃɛv.ə.ˈlɪɹ\
ou \ˌʃɛv.ə.ˈlɪə\
chevaliers
\ˌʃɛv.ə.ˈlɪɹz\
ou \ˌʃɛv.ə.ˈlɪəz\

chevalier \ˌʃɛv.ə.ˈlɪɹ\ (États-Unis), \ˌʃɛv.ə.ˈlɪə\ (Royaume-Uni)

  1. Chevalier, cavalier.

Synonymes modifier

Prononciation modifier

  • Californie (États-Unis) : écouter « chevalier [Prononciation ?] » (niveau moyen)

Anglo-normand modifier

Étymologie modifier

De l’ancien français chevalier.

Nom commun modifier

chevalier masculin

  1. (Cas régime) Chevalier et aussi Cavalier.

Forme de nom commun modifier

chevalier masculin

  1. (Cas sujet) Pluriel de chevalier.