confesser
Français modifier
Étymologie modifier
Verbe modifier
confesser \kɔ̃.fe.se\ ou \kɔ̃.fɛ.se\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se confesser)
- (Religion) Déclarer ses péchés au tribunal de la pénitence.
- Une faute confessée est à demi pardonnée, une faute qu’on avoue en devient plus pardonnable.
- C’est le diable à confesser, se dit en parlant d’un aveu difficile à obtenir et en général d’une chose difficile à faire.
- Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Ouïr un pénitent en confession.
- Le prêtre qui l’a confessé.
- Ce prêtre a confessé un grand nombre de pénitents.
- Reconnaitre une faute, un crime, avouer.
Il a confessé sa faute, son crime.
- Tu persistes donc dans ton refus de confesser tes crimes, et tu maintiens le cartel hardi que tu as porté ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Un instant, dans sa détresse, elle songea à tout confesser à son grand-père. Il la gronderait doucement, mais sans doute,il la comprendrait. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Reconnaitre pour vrai ; avouer.
- L’un d’eux me confesse avoir eu un enfant avec sa copine, sans être marié, précisément au moment de la crise du « mariage pour tous ». Il relate ce fait comme un accident biographique, précisant que ses parents sont en colère. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, page 64)
Confesser la vérité, ce qui en est.
Je vous confesse que j’ai tort.
Il confesse qu’il est vaincu.
- Professer une croyance, une opinion.
Il osa confesser sa foi politique en face des bourreaux.
- Il faut entendre par là le droit de confesser la religion de son choix, celui de changer de religion, mais aussi - c'est un point central - le droit de proclamer son athéisme ou son indifférence en matière religieuse. — (Philippe Foray, La laïcité scolaire: autonomie individuelle et apprentissage du monde commun, Berne, Peter Lang, 2008, page 9)
- (Familier) Obtenir des confidences de quelqu’un.
- Ta ! Ta ! Ta ! Crois-tu qu'un diplomate de sa trempe soit si facile à confesser ? — (G. Lenôtre, Colinette, Paris, Pierre-Victor Stock, 1898, p. 18)
Dérivés modifier
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
déclarer ses péchés, dans le sacrement de pénitence
- Allemand : beichten (de)
- Anglais : confess (en)
- Espagnol : confesar (es)
- Espéranto : konfespreni (eo)
- Grec : εξομολογώ (el) exomológo
- Italien : confessare (it)
- Kotava : movú (*)
- Occitan : confessar (oc), con·hessar (oc)
- Polonais : spowiadać (pl)
- Portugais : confessar (pt)
- Russe : исповедать (ru) ispovedať
- Solrésol : dolamimi (*)
- Tchèque : zpovídat (cs)
voir avouer.
voir professer.
Prononciation modifier
- France : écouter « confesser [kɔ̃.fɛ.se] »
- Vosges (France) : écouter « confesser [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « confesser [Prononciation ?] »
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (confesser), mais l’article a pu être modifié depuis.