Français modifier

Étymologie modifier

Du latin crepusculum de même sens, diminutif de creper (« obscur ») soit la « petite obscurité ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
crépuscule crépuscules
\kʁe.pys.kyl\
 
Le phare de Cape May au crépuscule. (1)

crépuscule \kʁe.pys.kyl\ masculin

  1. Lumière incertaine ou faible qui reste après le coucher de soleil jusqu’à ce que la nuit soit entièrement tombée.
    • Il était huit heures. En cette saison, le crépuscule jette alors ses dernières lueurs. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Dans ces régions le crépuscule n’existe pas ; dès que le soleil a disparu, la nuit est complète. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Au bout d'une heure nous atteignons la cime, du haut de laquelle on domine tout l'archipel féroésien; contemplée au crépuscule de minuit, cette vue est d'une incomparable magnificence. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
    • C’était à l’époque âpre et mauvaise des giboulées de mars, et, chaque soir, quand la nuit tombait, si par hasard ma mère n’était pas là, bien près, une détresse me prenait au fond de l’âme. (Encore cette oppression des crépuscules, que les animaux, ou les êtres compliqués comme je suis, éprouvent à un degré presque égal.) — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Ainsi, d'aurore radieuse en crépuscule mélancolique, la petite Yasmina avait vu s'écouler encore un printemps, très semblable aux autres, qui se confondaient dans sa mémoire. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • …la discussion ne paraissant point épuisée, ils continuèrent, dans le crépuscule qui tombait, à marcher en devisant. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Mais, sur ta si petite planète, il te suffisait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais… — (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Reynal and Hitchcock, 1943)
    • Là-bas, le crépuscule n’existe pas. Il suffisait de s’assoupir un instant sur la terrasse de Sidi-Bou-Saïd et la nuit était tombée. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 191)
  2. (Par analogie) Lumière qui précède le lever du soleil et qu’on appelle plus ordinairement aube ou aurore.
    • Les laudes se chanteront à la pointe du jour, et on les sonnera, s'il est possible, dès le crépuscule. — (Lettre huitième d'Abélard à Héloïse, traduction de Octave Gréard, vers 1879)
    • Alors, à mesure qu'approchait le jour, la pensée de Paul l'envahit; et elle s'habilla dès que le crépuscule parut. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 262)
    • Le jour venait. […]. Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
  3. (Sens figuré) Ce qui décline, ce qui est près de disparaître.
    • …c'est ce que nous savons déjà : nous avons traversé cette longue nuit du Moyen-Âge, qui s'écoule entre deux crépuscules, entre les dernières lueurs de la civilisation ancienne et la première aube de la civilisation moderne. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Éclairées par une lumière hiroshimesque, on croit y sentir & y voir un effet de souffle – à couper le souffle -, un crépuscule de fin de tout. — (Pierre Seghers, Monsu Desiderio, ou Le théâtre de la fin du monde, Paris : chez Robert Laffont, 1981)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Hyponymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier