Français modifier

Étymologie modifier

Verbe dérivé de pourprer, avec le préfixe en-.

Verbe modifier

empourprer \ɑ̃.puʁ.pʁe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’empourprer)

  1. Colorer de pourpre ou de rouge.
    • Chercheur de tableaux, j’admirais ces visages égayés par un sourire, éclairés par les bougies, et que la bonne chère avait empourprés. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
    • On vous fait remarquer au fond du bassin de larges tâches rougeâtres, accusations indélébiles laissées par les victimes contre la cruauté de leurs bourreaux. Malheureusement, les érudits prétendent que les Abencérages et les Zégris n’ont jamais existé. Je m’en rapporte complètement là-dessus aux romances, aux traditions populaires et à la nouvelle de M. de Chateaubriand, et je crois fermement que les empreintes empourprées sont du sang et non de la rouille. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Nous longions à demi-lieue de distance la côte de Cancale, dont les collines semées de bouquets d’arbres et de maisons de campagne s’empourpraient aux rayons du soleil levant. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
    • Le visage de Félicité s’empourpra d’une joie chaude. Elle se mit sur son séant, frappant comme une enfant dans ses mains sèches de petite vieille. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 102)
    • … une femme … toute vêtue de blanc … le visage livide … le sein empourpré par une tache sanglante ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • La honte empourpra ses joues, et, saisissant le papier, il le mit en pièces […]. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 67)
    • Vous étiez si entichée de ce jeune monsieur l’étudiant que… curieux que vous vous en soyez aperçue !
      Polinka s’empourpre et n’ajoute rien.
      — (Anton Tchekhov, Polinka, 1887, traduction d’Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, E.J.L., 2004)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier