Français modifier

Étymologie modifier

Du latin exsucare (« extraire le suc »).

Verbe modifier

essuyer \ɛ.sɥi.je\ ou \e.sɥi.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Sécher en frottant, par exemple avec un objet absorbant.
    • Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Des larmes lui coulaient bien tranquillement sur les joues, sans qu’il pensât à les essuyer. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
    • Au fond de la pièce, le barman mélomane refait le plein de son distributeur de cacahuètes et essuie une dernière fois le comptoir, après avoir ravitaillé le présentoir d’œufs durs. — (Michel Bernascolle , Les rapegons de Sainte-Victoire, Éditions Cheminements, 2006, page 177)
    • Oui, comment quelqu’un a-t-il pu entrer ici et en ressortir, répéta le vieil humme en s’essuyant le front du revers de sa manche. — (John Dickson Carr, La Chambre ardente, traduction de Maurice-Bernard Endrèbe, 1962, chapitre VI)
    • J'essayais de me frayer un passage entre les faroteurs qui se trémoussaient en s’essuyant le front avec des billets de dix mille francs CFA. — (Nathalie Etoké, Je vois du soleil dans tes yeux, Presses de l'UCAC, 2008, page 43)
  2. (Par analogie) Sécher en parlant du vent, du soleil, etc.
    • Le vent, le soleil essuie les chemins, essuie la terre qui a été trempée par la pluie. [1]
  3. Enlever la poussière ou la saleté en frottant.
  4. (Sens figuré) Devoir supporter, éprouver, subir.
    • Puisque j'ai essuyé, dit-il, un si cruel caprice d'une fille élevée à la cour, il faut que j'épouse une citoyenne. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
    • On sait qu'il a essuyé bien d'autres aventures qui ont été fidèlement écrites. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XXI. Les yeux bleus, 1748)
    • Nous essuyâmes un grain de quelques heures qui me donna une idée d’une tempête sur mer. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
    • À bien prendre les choses, la gloire des vaincus égale celle des vainqueurs, et elle est plus touchante. Il convient, pour rendre un désastre admirable, de célébrer le général et l’armée qui l’ont essuyé, et de publier ces beaux épisodes qui assurent la supériorité morale de l’infortune. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 882)
    • Pour mille fois moins que cela j'avais essuyé ses colères de fou, personne n'était à l'abri d'elles, un roi ne l'eût pas intimidé. — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
    • Essuyer le feu nourri de l’adversaire.
    • Essuyer de lourdes pertes.
    • Essuyer des affronts, des outrages.

Synonymes modifier

sécher en frottant avec un objet absorbant.
enlever la poussière ou la saleté en frottant.
devoir supporter, éprouver, subir.

Antonymes modifier

sécher en frottant avec un objet absorbant.
enlever la poussière ou la saleté en frottant.

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   essuyer figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : bateau.

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier