Français modifier

Étymologie modifier

Expression venant de chère, du latin cara, « visage, face ». Elle ne prend son sens actuel qu’au XVIIe siècle, le sens premier signifiant faire bonne figure, ou être aimable (« accueillant »), sens que l'on a conservé en anglo-normand dans le vocable cheer.

Locution verbale modifier

faire bonne chère \fɛʁ bɔn ʃɛʁ\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. Bien manger, faire ripaille, faire débauche de table.
    • Cela fait bien longtemps que nous n’avions fait si bonne chère.
    • « La Bête veut m’engraisser avant de me manger, puisqu’elle me fait faire si bonne chère. » — (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1756)
    • — Faites venir vos bonnes amies, madame, lui dit-il, et les menez promener ; divertissez-vous et faites bonne chère. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
    • Dans celles-ci, il axe ses propos sur les possibilités de faire bonne chère dans les endroits qu’il visite, pour faire connaître à ses lecteurs leurs meilleurs mets. — (Jean-Pierre Bel, Vignes et vins au Liban: 4000 ans de succès, 2014)

Notes modifier

Bien qu’elle en ait aujourd’hui le sens, probablement à cause de l’homonymie, l’expression ne s’écrit jamais faire bonne chair.

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier