Français modifier

Étymologie modifier

De l’italien festone (« ornement de fête »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
feston festons
\fɛs.tɔ̃\
 
Corniche ornée de festons. (sens 3)

feston \fɛs.tɔ̃\ masculin

  1. (Architecture) Guirlande de feuilles ou faisceau de petites branches d’arbre garnies de leurs feuilles et entremêlées de fleurs, de fruits, etc., qui sert ordinairement de décoration, et que l’on suspend alors par les extrémités, de manière que le milieu retombe comme un arc.
    • Le portail de cette église était orné de festons le jour de telle fête. Les rues étaient décorées de festons.
    • Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode,
      Et nous aimons bien mieux quelque drame à la mode,
      Où l’intrigue, enlacée et roulée en feston,
      Tourne comme un rébus autour d’un mirliton.
      — (Alfred de Musset, une soirée perdue, page 163)
    • Une maison en pierre, s’il vous plaît, avec sa façade en retour sur le jardin, sa porte entre la troisième et la quatrième fenêtre, les festons de verdure qui ourlent le chéneau de leurs brindilles chevelues, les deux grands hêtres dont la fourche se ramifie au-dessus de son chaume en fleurs. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 28-37)
  2. (Sylviculture) Rameau d’un arbre courbé comme un feston.
  3. (Par analogie) Décoration en forme de festons dont les architectes, les sculpteurs, les peintres ornent leurs ouvrages. Note : En architecture et dans les intérieurs, les festons sont le plus souvent peints, sculptés ou moulés en staff de plâtre ou de carton pâte et leurs représentations, quand elles ne sont pas de simples guirlandes, réunies par des représentations de cordons ou des rubans.
    • Une corniche ornée de festons, de festons de fleurs.
  4. (Par analogie) Collerette de papier.
    • Les lueurs de l'aurore luttaient avec les lampes expirantes ; les bougies brûlaient leurs festons de papier, tout s'accordait avec le désespoir de ce père. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
  5. (Technique) (Couture) Découpures en forme de festons.
    • « À propos, mes compliments ! On ne porte plus de volants!
      — Pas possible.
      — Non, la mode est aux festons
      — Des festons, ce n’est guère joli!
      — Oui des festons, rien que des festons : festons à la pèlerine ; festons sur les manches ; épaulettes festonnées ; partout des festons.
      — Des festons partout c’est bien laid, Sophie Ivanovna. ».
      — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes -1842 ; traduction de Henri Mongault -1949)
  6. (Technique) Broderies ou découpes brodées, en forme de festons, que l'on fait sur le pourtour des rideaux, mouchoirs, napperons
    • Ah ! Monsieur ! Dieu veuille que vous ne connaissiez pas ici ces longues nuits d’insomnie, ces sommeils courts agités, coupés de réveils brusques, ces journées de bête traquée, où le cerveau enfiévré, on brode des festons d’espoir sur la trame du futur… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 157)
    • La décoration de la chambre se déclinait en diverses nuances de blanc. […]. Les rideaux de mousseline légère, blanc glacier, étaient doublés de gros-grain vanille et ornés de festons bleu pâle. — (Sherry Thomas, Délicieuse, traduit de l'américain par Anne Busnel, Éditions j'ai Lu, 2010)
  7. (Par analogie) Draperie de tenture relevée en feston.
  8. (Géologie) Dans les régions de terrains plissés, nom donné au recouvrement des couches externes par les couches plus internes.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Same du Nord modifier

Forme de verbe modifier

feston /ˈfeston/

  1. Première personne du singulier du présent de l’impératif de feastit.