Voir aussi : Force, force

Français modifier

Étymologie modifier

Participe passé de forcer.
(XVIe siècle) De l’italien forzato pour la locution travaux forcés → voir forçat.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin forcé
\fɔʁ.se\

forcés
\fɔʁ.se\
Féminin forcée
\fɔʁ.se\
forcées
\fɔʁ.se\

forcé \fɔʁ.se\

  1. Qui découle de la contrainte, de l’usage de la force, et non du libre arbitre.
    • En 1477, le duc René II expulse les juifs ; en 1686, les dragons du roi procèdent à la conversion forcée des protestants de Metz, provoquant une fuite clandestine et définitive principalement vers les États allemands. — (Jérôme Estrada, « Une terre de migration et de passage », Le Mag, supplément de Vosges Matin, 10 décembre 2017, page 30)
  2. Qui manque de naturel ; qui est contraint, affecté.
    • Être forcé dans toutes ses manières. — Elle n’a rien de gauche ni de forcé.
    • Contenance forcée. — Un rire, un sourire forcé.
    • Il en recule jusqu’au-dessus du canapé et pour dissimuler son embarras, il étale machinalement la couverture sur le dossier du canapé, tout en riant d’un rire forcé qui lui donne l’air absolument sot. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
  3. Qualifie ce qui s’éloigne du naturel, de la vérité ; ce qui est mal amené, tiré de trop loin, en parlant des ouvrages de l’esprit.
    • Style forcé. — Il y a, dans cette pièce de théâtre, des situations forcées.
    • Comparaison forcée. — Rapprochement forcé. — Donner à un passage, à une expression un sens forcé.
  4. (Peinture) (Vieilli) Dont l’attitude est outrée, en parlant d’une figure de tableau
  5. (Peinture) (Vieilli) Excessif, en parlant du coloris d’un tableau.
  6. (Peinture) (Vieilli) Trop cherché, en parlant de l’effet d’un tableau.
  7. (Populaire) Inévitable ; immanquable ; imparable ; obligatoire.
    • […] et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agît de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 17 de l’édition de 1921)
  8. (Jardinage) Qualifie une plante à laquelle ont fait donner artificiellement plus qu’elle ne donnerait naturellement.
    • Par jeu, j’entourais de mes deux mains « sa taille de guêpe » ; mais l’épanouissement du buste et des hanches aurait paru aujourd’hui presque monstrueux : les femmes d’alors ressemblaient à des fleurs forcées. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 73)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe forcer
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
forcé

forcé \fɔʁ.se\

  1. Participe passé masculin singulier de forcer.
    • Le buveur de sang marrant est souvent embarrassant comme un tonton qui aurait forcé sur la Suze. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 22 mars 2024, page 9)

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Espagnol modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe forzar
Indicatif Présent (yo) forcé
(tú) forcé
(vos) forcé
(él/ella/usted) forcé
(nosotros-as) forcé
(vosotros-as) forcé
(os) forcé
(ellos-as/ustedes) forcé
Imparfait (yo) forcé
(tú) forcé
(vos) forcé
(él/ella/usted) forcé
(nosotros-as) forcé
(vosotros-as) forcé
(os) forcé
(ellos-as/ustedes) forcé
Passé simple (yo) forcé
(tú) forcé
(vos) forcé
(él/ella/usted) forcé
(nosotros-as) forcé
(vosotros-as) forcé
(os) forcé
(ellos-as/ustedes) forcé
Futur simple (yo) forcé
(tú) forcé
(vos) forcé
(él/ella/usted) forcé
(nosotros-as) forcé
(vosotros-as) forcé
(os) forcé
(ellos-as/ustedes) forcé

forcé \foɾˈθe\ \foɾˈse\

  1. Première personne du singulier du passé simple de l’indicatif du verbe irrégulier forzar.

Dérivés modifier