franchir le Rubicon

Français modifier

Étymologie modifier

Se réfère à l’épisode historique où Jules César, en 49 avant J.-C., a violé l’interdiction du Sénat et fait franchir à ses armées la rivière Rubicon pour se diriger vers Rome, prenant en cela un gros risque. Il aurait d’ailleurs à cette occasion prononcé la phrase alea jacta est (le sort en est jeté).

Locution verbale modifier

franchir le Rubicon \fʁɑ̃.ʃiʁ lə ʁy.bi.kɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de franchir)

  1. Prendre un parti hasardeux, décisif et irrévocable.
    • Or, si l’aîné ne se montre finalement pas disposé à franchir le Rubicon et à prendre ouvertement parti contre les Guise, le cadet, fermement gagné à la Réforme, n’entretient pas de tels scrupules. — (Michel De Waele, Réconcilier les Français : Henri IV et la fin des troubles de religion (1589-1598), Editions du CIERL, 2010, p. 62)
    • [...] la nation emprisonnée dans la gaine impériale implose lentement de l’intérieur, se ressaisit certes par moments, titube, hébétée par la découverte de la station debout, puis, au moment où on la croit regaillardie, sur le point de franchir le Rubicon existentiel de sa liberté politique, s’affaisse à nouveau et subit les remontrances de ses contempteurs. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, page 140)

Synonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier



Homophones modifier

Références modifier