Français modifier

Étymologie modifier

(1547) Dénominal de fredon[1].

Verbe modifier

fredonner \fʁə.dɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Faire des fredons.
  2. Chanter entre ses dents, sans articuler d’une manière distincte et sans y apporter d’attention.
    • Voilà l'image de ma vie :je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m'engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chapitre 1)
  3. (Transitif) Chanter entre ses dents.
    • Lorsqu’il est au piano, il fredonne tout ce qu’il joue. Les ingénieurs le prient de ne pas fredonner ainsi, de peur que cela ne s’entende dans le disque. Il cesse pendant quelques instants puis oublie la recommandation et recommence. Nouvelles plaintes des ingénieurs. Finalement, Basie s’enfonce dans la bouche un mouchoir pour se mettre à l’abri des distractions. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 81)
    • Dans son coin, Paul Hans fredonnait une chanson en s’épongeant le cou, chassant à grands gestes les nuées de moute-moute qui s’acharnaient sur la peau ruisselante de son visage. — (Jacques Bourderon, Corrida à Brazza, Denoël, 1965, chapitre XIII, page 88)
    • Étant des guerriers du vieux jeu,
      Prêts à combattre pour Hélène,
      Chez nous on fredonne assez peu
      Les airs venus de Mitylène
      [sic]. — (Théodore de Banville, Les Lapins)
  4. (Rare) Chanter, en parlant de la fauvette.
    • Tout ſe r’anime, & les Chantres des airs
      Donnent ſans Art d’harmonieux Concerts,
      Dans un Bocage on entend la Fauvette,
      Sur les guérêts fredonner l’Aloüette :
      En embuſcade, épiant un Mouton,
      Près d’une Haye, un fils de Lycaon,
      Dont par tes Chiens l’odeur eſt pourſuivie,
      Atteint d’un Plomb, perd ſon ſang & la vie.
      — (J. F. Laugier, Épître à M. le Comte de Germini, in Poëſies diverſes, Lechesne, Imprimeur-libraire, Nancy, 1759)
    • L’étourneau pisote (—pusitat).
      Le faon
      râle.
      La fauvette
      fredonne.
      Le geai
      cajole (—fringulit).
      La grenouille coasse.
      — (Pierre-Auguste Lemaire, Grammaire des grammaires, tome second, A. Cotelle, Libraire-Éditeur, Paris, 1853, 15e éd.)
    • Le latin le suit dans tous ses progrès. Le sens de minurire serait mitoner, dont on a détourné la signification ; on pourrait aussi bien créer le terme de mirliter, par honneur pour le mirliton. Tinnire appellerait tinter, ou peut-être tinrelintiner. Fringulire a trouvé son équivalent dans fringotter. Tous les autres verbes peuvent se partager entre fredonner et gazouiller qui n’annoncent que des essais, que des études, et qui sont au ramage ce que la chantonnerie est au chant. — (Louis Nicolardot, La Fontaine et la Comédie humaine : suivi Du langage des animaux, E. Dentu, Éditeur, Paris, 1885)

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Traductions modifier

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Références modifier