Français modifier

Étymologie modifier

Du latin grammatica, du grec ancien γραμματική, grammatikế (« art de lire et d’écrire »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
grammaire grammaires
\gʁa.mɛʁ\
ou \ɡʁam.mɛʁ\

grammaire \ɡʁa.mɛʁ\ ou \ɡʁam.mɛʁ\ féminin

  1. (Linguistique) (Au singulier) Art de parler et d’écrire correctement, ensemble des règles d’une langue.
    • PHILAMINTE : Quoi, toujours malgré nos remontrances,
      Heurter le fondement de toutes les sciences ;
      La grammaire qui sait régenter jusqu’aux rois,
      Et les fait la main haute obéir à ses lois ?
      — (Molière, Les Femmes savantes, acte II, scène 6)
    • BÉLISE : Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ?
      MARTINE : Qui parle d’offenser grand’mère ni grand-père ?
      — (Molière, Les Femmes savantes, acte II, scène 6)
    • Mais pour qu’une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s’efforcent de l’empailler en conviendront, cette condition suppose l’existence d’un certain nombre de Français. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il m’est arrivé d’entendre des gens élever le morvandiau au rang de langue, mais c’est trop pour lui ; ce n’est qu’un patois, variant d’un village à l’autre, n’ayant pas de grammaire propre, ni de littérature écrite, sauf quelques sketches comiques. — (Jacqueline Périn, Devenir grande, L'Harmattan, 2003, page 65)
    • Quand on a lu Jakobson, il paraît évident que la grammaire est une fin et pas seulement un moyen : c’est un accès à la structure et à la beauté de la langue, pas seulement un truc qui sert à se débrouiller en société. » — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 196)
    • La grammaire est tout : c’est elle qui fait le caractère d’une langue, c’est elle aussi qui en fait la difficulté. — (Louis Couturat, Histoire de la langue universelle, 1903, page 530)
    • Elle séchait sur son devoir de grammaire. Elle disait qu’elle ne se souvenait plus de la règle des participes. Passés. Les présents ne s’accordent pas. — (Annie Saumont, Koman sa sécri émé, Paris : Julliard, 2005, Robert Laffont/bouquins/segher, 2011)
  2. Livresont exposées les règles d’une langue.
    • L’Académie française, qui depuis 1694 a donné sept éditions de son Dictionnaire et commence à publier la huitième, donne au début de l’année 1932, la première édition de sa Grammaire rédigée en conformité des articles 24 et 26 de ses statuts des mois de mars et d’avril 1634. — (Préface, Grammaire de L’Académie française, 1932)
    • Il était d’ailleurs plus empressé que d’autres à acheter des grammaires et des dictionnaires, et il écrivait fièrement son nom à la première page. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
    • De tout ce vague ravissement, il lui restait, en effet, une griserie légère qui se dissipait assez vite malgré ses efforts pour en retenir quelque chose, car elle était agréable, mais un quart d’heure plus tard, absorbé par un exercice de grammaire grecque, il ne songeait plus qu’à la conjugaison des verbes en μι. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 168)
    • Rien n’était fait ; il pouvait ne s’être rien passé, sauf une brève excursion avec une jeune fille d’un autre univers dont il garderait le souvenir entre deux pages d’un volume d’Ovide ou de la grammaire de Plaud et Meunier. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 113)
    • Il existe même une grammaire du kiptchak et un dictionnaire franco-arméno-kiptchak. — (L. Papazian, « Les Arméniens dans l'historiographie turque », dans Armenia, n° 97, avril-mai 1986, page 23)
    • Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
    • La plus ancienne grammaire d’une langue néolatine est la razós de trobar (1210) de Ramond Vidal de Besalu qui codifie la langue des troubadours — (Jacme Taupiac « Grammatica occitana », Associacion Antonin Perbòsc, 2021, page 184)
  3. (Par extension) Ensemble des règles d’un art, d’un domaine.

Méronymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Paronymes modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • grammaire sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier