Français modifier

Étymologie modifier

Du moyen français guet apensé, dérivé d’aguet apensé, issu du verbe appenser (« former un projet »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
guet-apens guets-apens
\ɡɛ.t‿a.pɑ̃\

guet-apens \ɡɛ.t‿a.pɑ̃\ masculin

  1. Piège tendu pour y faire tomber quelqu’un que l’on veut tenir à sa merci.
    • […] je veux vous donner un bon conseil : cet homme qui vous sert de guide est un fieffé coquin, […] il vous fera tomber dans quelque guet-apens, il ne manque pas par ici de mauvais drôles avec lesquels il peut s’entendre pour vous perdre, ou tout au moins pour vous dévaliser. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Remonte, remonte, cria la jeune femme ; je vois reluire des épées, je vois briller la mèche d’une arquebuse. C’est un guet-apens. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IX)
    • La diligence enfila une série de canyons vertigineux, où le bruit des roues concassant la pierraille et le martèlement régulier des sabots s’entrechoquaient entre les remparts. Le guide était sur le qui-vive et chacun retenait son souffle, de peur d’un guet-apens. Ce fut une angoisse de chaque instant, une nouvelle version du calme plat avant la tempête, qui rappelait à Gabriel Morange le djebel et ses traquenards. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, p.106, 2018)
  2. (Par extension) Tout dessein prémédité de nuire.
    • On prit le temps de son absence pour faire juger son procès : c’est un guet-apens, un vrai guet-apens.

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier