Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin instinctus, dérivé, avec le préfixe in- de stinguere (« éteindre », originellement « piquer »). Étymologiquement parlant, l’instinct est « ce qui pique ou anime le for intérieur ». (1495) instincte, « impulsion ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
instinct instincts
\ɛ̃s.tɛ̃\

instinct \ɛ̃s.tɛ̃\ masculin

  1. Mouvement intérieur qui est naturel aux animaux et qui les fait agir sans le secours de la réflexion pour accomplir des actes conformes à leur espèce et adaptés à leurs besoins.
    • Négligés par les béhavioristes, l’instinct, la pensée, la perception, la complexité des motivations réinterfèrent dans l’étude des comportements et de l’apprentissage qui en dépend. — (Jacques Audinet, Essais de théologie pratique : l’institution et le transmettre, Institut catholique de Paris, Éditions Beauchesne, 1988, page 150)
    • Mais aussi bien et, du moins jusqu’à ce jour, parfois mieux que l’homme, [le termite] a su tirer parti du seul avantage qu’une marâtre oublieuse, curieuse ou simplement indifférente ait bien voulu lui laisser : une petite force qu’on ne voit pas, que chez lui nous appelons l’instinct, et chez nous, sans qu’on sache pourquoi, l’intelligence. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des termites, Eugène Fasquelle, Paris, 1927)
    • Les bêtes se conduisent, se gouvernent par instinct, par pur instinct.
  2. Mouvement intérieur et involontaire auquel on attribue les actes non réfléchis, les sentiments indélibérés ou, par extension, une grande aptitude, une forte propension à quelque chose, en parlant de l’homme.
    • Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La Question du divorce, 1880, 12e éd., p. 131)
    • Bert, avec l’obstination convulsive de l’instinct, s’étaya contre les parois, jusqu’à ce que le ballon piquât du nez. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 252 de l’édition de 1921)
    • Le bon sens, c’est l’instinct des hommes ; or, avez-vous jamais vu des animaux renoncer par système à obéir à leur instinct ? Les bêtes ne sont pas si bêtes. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
  3. (Sens figuré) Penchant spontané.
    • Cette gravité de l’œuvre poursuivie par le prolétariat ne saurait convenir à la clientèle jouisseuse de nos politiciens ; ceux-ci veulent rassurer la bourgeoisie et lui promettent de ne pas laisser le peuple s’abandonner à ses instincts anarchiques. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. V, La Grève générale politique, 1908, page 223)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • instinct sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • instinct dans le recueil de citations Wikiquote  

Références modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

Du latin instinctus.

Nom commun modifier

instinct \ˈɪn.ˌstɪŋkt\ ou \ˈɪn.ˌstɪŋt\ (pluriel : instincts)

  1. Instinct.

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • instinct sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)  

Néerlandais modifier

Étymologie modifier

Du latin instinctus.

Nom commun modifier

instinct \Prononciation ?\

  1. Instinct.

Synonymes modifier

Taux de reconnaissance modifier

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 100,0 % des Flamands,
  • 98,7 % des Néerlandais.

Prononciation modifier

Références modifier

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]