Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du flamand laeye, laede, lade (« tiroir »), avec le diminutif -ette et par métonymie, le contenu du coffre, du tiroir. Comparez avec trousseau, corbeille de mariée.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
layette layettes
\lɛ.jɛt\
 
Layette d'horloger (3).
 
Une layette (4).

layette \lɛ.jɛt\ féminin

  1. Petit coffret de bois mince et léger où l’on serrait des papiers.
    • Ennemi farouche de ses compatriotes, chaque jour, du lever au coucher du soleil, seul en son grenier poudreux, sous le toit de la préfecture, il compulsait furieusement les six cent trente-sept mille layettes qui y étaient entassées, à la seule fin d’y découvrir des anecdotes scandaleuses sur les principales familles du département. Et là, dans l’amas des parchemins gothiques et des papiers timbrés par deux siècles de fiscaux aux armes de six rois, de deux empereurs et de trois républiques, il riait dans la poussière, en soulevant les témoignages, à demi dévorés par les vers et par les souris, des crimes anciens et des fautes expiées. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, pages 906-907)
  2. (Vieilli) Coffre où étaient conservées les archives.
    • La layette du trésor des chartes du roi.
  3. Coffret ou tiroir d’armoire
  4. (Par extension) Contenu de ce coffre (linge, langes, maillot etc.) qui sert à vêtir un nouveau-né.
    • Préparer, donner une layette, une belle layette.
    • M. Jules […] m’a donné cinquante francs pour venir à Paris, disant qu’il me ferait passer vingt francs tous les mois pour ma layette et pour mes couches. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
    • Elle quitta la fenêtre, elle vint ouvrir la grande armoire de chêne, pour y serrer son travail, resté sur la table. C’était dans cette armoire, si pleine autrefois des manuscrits du docteur, et vide aujourd’hui, qu’elle avait rangé la layette de l’enfant. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
    • Toute la matinée fut employée à improviser une layette et à faire un paquet de linge que Maria, notre bonne, apporta un peu plus tard à la gisante avec du lait et du bouillon […]. — (Pierre-Henri Simon, Celle qui est née un dimanche, 1952)
  5. Qualifie une couleur douce, qui rappelle celles utilisées pour le linge des nourrissons.
    • Comme toutes les primevères des jardins, celle-ci, couleur layette, aime la mi-ombre, mais tolère le soleil si le sol est frais. — (Rustica, 2013, no 2 259, page 11)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier