Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De l’arabe مكتوب, maktūb ou mektub (« qui est écrit, prédestiné »), participe passif de kataba, « écrire, prédestiner » .

Interjection modifier

mektoub \mɛk.tub\

  1. Exclamation qui exprime le fatalisme.
    • Fatum, disent les latins : c’était dit ; mektoub, disent les Arabes : c’était écrit. […] La fatalité, c’est le triomphe du langage. — (Jean-Marie Domenach, Retour au tragique)
    • Comme des faisans à la Bourse
      Les demi-sels se croient des mecs
      Mektoub ! un jour ils l’auront sec.
      — (Robert Desnos, Calixto, suivi de Contrée, 1942-1943, Éditions Gallimard, 1962, page 12)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
mektoub mektoubs
\mɛk.tub\

mektoub \mɛk.tub\ masculin

  1. (Islam) Le destin de l’homme fixé par Dieu, chez les musulmans.
    • Aux dires confidentiels de leurs seigneurs et maîtres, elles sauraient, à l’occasion, en faire un criminel emploi comme abortif ; et, mieux encore, les soumettre eux-mêmes, traîtreusement, à l’action de cet agent dangereux, sous le prétexte d’interroger, de sonder les dispositions du mektoub à leur égard. — (Edmond Lefranc, Étude botanique, chimique et toxicologique sur l’Atractylis gummifera, dans Bulletin de la Société botanique de France, vol. 13, page 151, séance du 9 mars 1866)
    • Pourquoi donc le sort, ce mektoub dont elle me parle, nous sépare-t-il donc prématurément, tant que nous sommes en vie tous deux ? — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Première solution, la résignation, soutenue par la croyance dans le destin, le « mektoub », la trajectoire tracée par Dieu pour la vie de chacun. — (Bernard Husson, Conquérir le travail, libérer le temps : dépasser les frontières pour réussir les 35 heures, page 130, CIEDEL, 2000)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier