Voir aussi : Mouron

Français modifier

Étymologie modifier

(XIIe siècle) Probable emprunt au moyen néerlandais muer[1], néerlandais muur, allemand Miere. Du sens de « cheveux » dérive celui de « souci » → voir se faire des cheveux et se faire du mouron, « se faire du souci ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
mouron mourons
\mu.ʁɔ̃\
 
Stellaria media (stellaire intermédiaire, mouron des oiseaux)

mouron \mu.ʁɔ̃\ masculin

  1. (Botanique) Petite plante annuelle, à fleurs rouges, parfois bleues, (Anagallis arvensis L., 1753), de la famille des primulacées.
    • Mouron bleu.
    • Mouron rouge.
  2. (Botanique) Petite plante annuelle, à fleurs blanches, (Stellaria media (L.) Vill., 1789), de la famille des caryophyllacées, envahissante dans les cultures, et qui peut servir à la nourriture des oiseaux en cage.
    • Il devait être environ sept heures, car j’entendais des cris de marchands, dans la rue, la voix grêle d’une gamine qui vendait du mouron, une autre voix enrouée criant des carottes. Ce réveil bruyant de Paris me calma d’abord. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
    • J’ai vendu du mouron
      Mais ça n’a pas marché
      J’ai vendu des cravates
      Les gens étaient fauchés

      — (Boris Vian, Le Petit Commerce, 1955)
    • Cette phytohormone de synthèse présentée sous forme de sels de sodium et de potassium, est surtout utilisée en cultures de céréales pour détruire le gaillet-gratteron et le mouron. — (Index phytosanitaire de l'ACTA ; 1961, page 113)
    • Mouron blanc.
    • Marchande de mouron.
    • il criait sur un ton gras et traînant : — Mouron pour les p’tits oiseaux !  — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
    • Un sou par-là, deux sous par-ci !
      La bonne femme dit merci.
      C’est avec les gros sous de cuivre
      Que l’on achète de quoi vivre,
      Et qu’elle, la peau sur les os,
      Peut donner, à l’heure où l’on dîne,
      À son bambin, à sa bambine,
      Du mouron pour les p’tits oiseaux ! — (Jean Richepin, La Chanson des gueux, 1881, pages 101-103)
  3. (Argot) (Vulgaire) (Rare) Synonyme de pilosité, (dans le même sens que gazon).
    • Cause à l’aut’ (…) Si j’ai du mouron au cul, c'est pas pour t’serin ! — (Stéphane, Ceux du trimard,1928, p. 65)
  4. (Familier) Souci, utilisé presque uniquement dans l’expression se faire du mouron.
    • Je me fais du mouron pour toi.
    • Moi c’est la visite à Clémence qui me restait là sur le cœur, elle m’avait foutu un mouron — (Louis-Ferdinand Céline, Version B de “Féérie pour une autre fois”, Gallimard, Paris, 1993)
    • Au bout de trois jours je commençais à me faire du mouron… si des fois j’allais pas rester ici ? — (Alphonse Boudard, Bleubite, La Table ronde, Paris, 1975)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier



Homophones modifier

Voir aussi modifier

  • mouron sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier