Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de pauvre et de diable.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
pauvre diable pauvres diables
\po.vʁə djɑbl\

pauvre diable \po.vʁə djɑbl\ masculin (pour une femme, on dit pauvre diablesse)

  1. (Sens figuré) (Familier) Homme qui est dans la misère.
    • Il était près de neuf heures du matin, et lui, pauvre diable était debout et travaillait depuis quatre heures. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, I, 5, page 71)
    • J’ai fait manger du faisan et des becfigues à plus de quatre pauvres diables qui n’avaient jamais goûté la viande de leurs moutons. — (Edmond About, Maître Pierre, 1862, page 62)
    • À l’avant du paquebot, nombreux passagers, […], – de pauvres diables, enfin, étendus sur les dromes, contre les parois, le long des prélarts. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • CARCASSONNE[…] La vieille ville, la ferme forteresse escarpée du Moyen âge est presque abandonnée ; il y reste dix-huit cents pauvres diables, tisserands pour la plupart, dans de vieilles maisons de torchis. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • Il ferait comme cet État sans vergogne : il tendrait la main. Il la tendit. Avec succès. Et vécut mieux, plus largement qu’un travailleur de la S.N.C.F. ou qu’un pauvre diable attaché à la Recherche scientifique. — (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 32)
  2. (Par extension) Homme de médiocre valeur.
    • Lucien fut frappé de l’esprit naturel de Ménuel, espèce de pauvre diable, qui prenait tout gaiement et s’établit chez notre héros. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • […] Guyot, un pauvre diable employé à la Mairie, fameux pour sa belle main, et qui repassait son canif sur sa botte. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1897)

Traductions modifier

Références modifier