Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de peigner et de cul.

Nom commun modifier

(orthographe traditionnelle)
Invariable
peigne-cul
\pɛɲ.ky\
ou \peɲ.ky\
(orthographe rectifiée de 1990)
Singulier Pluriel
peigne-cul peigne-culs
\pɛɲ.ky\
ou \peɲ.ky\

peigne-cul \pɛɲ.ky\ ou \peɲ.ky\ masculin

  1. (Argot) (Péjoratif) Oisif, usurier.
    • Ma parole, vous savez si je suis moi-même un pauvre bougre, hein ! Eh ! ben, quand je revois Bonnefemme Zaza, j’ai des remords de mauvais-riche ! »
      Il y eut un petit silence, puis quelqu’un demanda :
      — Mais comment as-tu arrangé son affaire, à Bonnefemme Zaza ?
      — Bougre d’idiot ! Ces affaires-là, avec le Gouvernement, ça ne s’arrange que d’une façon : on paye. Mais oui, tas de mufles, ce peigne-cul de Gobert a payé vingt-sept roupies et vingt-cinq centièmes pour une vague Bonnefemme Zaza. Ça vous bouche un coin, hein ? Je
      [Gobert] n’ai pas le droit de commettre une bonne action, une seule ? Tas de mufles ! — (Savinien Mérédac, Des Histoires, 1932 : La Saisie, pp.143–144)
  2. (Argot) (Péjoratif) Personnage de peu de valeur.
    • « […] d’abord vous n’êtes que des propres-à-rien et des peigne-culs !
      — C’est vous qui n’êtes que des jeanfoutres […] »
      — (Louis Pergaud, La Guerre des boutons, 1912, livre III, chapitre 4 : Récit des temps héroïques, (Édition Mercure de France, p. 282))
    • Les autres, les Laugier, cet homme à tête de rat, avec qui il avait bu les premiers apéritifs et qui était parti triomphalement avec la jeune Américaine, tous ces gens-là, tous ceux du Ritz, tous ceux du Fouquet’s, c'étaient des peigne-cul. — (Georges Simenon, Trois chambres à Manhattan, Presses de la Cité, 1946)
    • Un grand gaillard roux, en bras de chemise, criait à tue-tête, un verre de vin à la main : « Des peigne-culs ! Tous des peigne-culs ! La peinture a commencé à partir de Picasso… Le progrès n'est plus dans la technique, mais dans la sensation. — (René-Jean Clot, Empreintes dans le sel, Gallimard, 1950, page 170)
    • Et c’est en sortant vers minuit, monsieur le commissaire
      Que tous les soirs, de chez la Montalant
      de jeunes peigne-cul,
      nous montrent leur derrière
      en nous chantant […].
      — (Jacques Brel, Les Bourgeois)
    • Que ne racontait-on de lui ? On avait le choix. Il ne se cachait pas. Souvent, il y mettait une certaine ostentation, exprès, pour choquer les gens - les peigne-culs, comme il disait alors.— (Georges Simenon, Les Complices, Presses de la Cité, 1965)
    • Entrée discrète, modèle VIP, nous sommes chez un politique, pas chez un peigne-cul. — (Francis Germain, Les Bubble Guns, Éditions Zinedi, 2012, page 6)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier