Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Mot dérivé de percer, avec le suffixe -ée.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
percée percées
\pɛʁ.se\

percée \pɛʁ.se\ féminin

  1. Ouverture pratiquée soit pour faire un chemin, soit pour se procurer un point de vue.
    • […], je continuai donc à errer tout à mon aise, jusqu’à ce que enfin, comme je commençais à examiner si les nombreuses petites percées qui s’ouvraient ça et là étaient réellement des chemins, je fusse conduit par la plus invitante de toutes dans une incontestable route carrossable. — (Edgar Poe, Le cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
    • Il fallait, aussi, substituer aux grandes percées, rocades ou radiales, la continuation du réseau viaire parisien, en abandonnant la multitude d’alignements nouveaux envisagés à la période précédente et dont le résultat le plus tangible avait été la création de ces « dents creuses » qui déparent tant de rues parisiennes, sans espoir de voir l’alignement général de la voie réalisé dans un délai raisonnable. — (Bernard Rocher, Un nouvel urbanisme pour Paris, dans la Revue des Deux Mondes, juillet-août 1988, Paris, p. 131)
    • Dès octobre 1950, une percée de 150 mètres de long sur 15 mètres de large a été ouverte à la limite du demi-bloc ouest, au droit du bâtiment de débourbage. — (Daniel Braud, La Mine d’Abbaretz : l’exploitation de l’étain des Gaulois à nos jours, TheBookEdition, 2013, page 80)
    • De larges percées viennent d’être faites dans cette ville pour faciliter la circulation.
  2. (Militaire) (Sens figuré) Passage de vive force à travers les lignes ennemies.
    • L’attaque sur Sedan et la percée réussie là, n’avaient pour but que d’assurer le flanc Sud du mouvement vers l’Ouest de ces sept divisions, qui évitait soigneusement la Ligne Maginot proprement dite. — (Pierre Martin et ‎Pierre Grain, La Ligne Maginot, cette inconnue : les défenses françaises du Nord, de l’Est et du Sud-Est en 1940, Éditions Publibook, 2009, page 125)
    • D’ailleurs, de tous nos généraux, Wimpffen reste le seul à parler encore d’une percée vers l’est. Au reste, même à ses yeux, ce n’est plus désormais qu’une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l’armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d’Alsace, 1970, page 298)
  3. (Sens figuré) (Par extension) Avancée, innovation.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Forme d’adjectif modifier

percée \pɛʁ.se\

  1. Féminin singulier de percé.

Dérivés modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe percer
Participe Présent
Passé
(féminin singulier)
percée

percée \pɛʁ.se\

  1. Participe passé féminin singulier de percer.
    • Nous avons des lois de S. Louis & de plusieurs autres de nos rois, qui condamnent les blasphémateurs à être mis au pilori & à avoir la langue percée avec un fer chaud par la main du bourreau. — (Edme-François Mallet, L'Encyclopédie, édition de 1751, tome 2, article Blasphémateur)

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

  • percée sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier