Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de perdre et de latin.

Locution verbale modifier

perdre son latin \pɛʁ.dʁə sɔ̃ la.tɛ̃\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de perdre)

  1. Ne plus comprendre ; ne plus savoir.
    • Les sours sont des daisies sans cordial d'orange. Les slings ajoutent de l'eau fraiche ou bouillante à l'une des trois liqueurs, cognac, gin, whisky : un peu de muscade, un zeste de citron. Les smashes sont des slings assaisonnés de menthe. Mais lorsqu'on arrive aux sangarees, diable! Un portés, un slout, un porto ? Sucre et muscade... Nul ne sait plus. On a perdu son latin. — (L'Art vivant, vol. 37 à 48, éd. des Nouvelles littéraires, 1926, page 553)
  2. (Sens figuré) Employer, sans succès, son savoir et sa peine.
    • « Je ne comprends pas comment qu'on peut laisser ses affaires comme ça et allez-y voir si une autre saurait se retrouver dans ce pêle et mêle. Le diable lui-même y perdrait son latin. » — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs/Texte entier, Gallimard, 1919)
    • M. Barbet perdait son latin à vouloir distraire et traiter comme un enfant de quinze ans, aux impressions fugitives, cet élève obsédé d'un sentiment fixe. Étonné, puis inquiet, il instruisit les parents de cet état moral qui risquait en se prolongeant de déterminer une véritable maladie. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 17)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier