Voir aussi : Perdu, perdù

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Participe passé de perdre.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin perdu
\pɛʁ.dy\

perdus
\pɛʁ.dy\
Féminin perdue
\pɛʁ.dy\
perdues
\pɛʁ.dy\

perdu \pɛʁ.dy\

  1. Dont on n’a plus la possession, la jouissance.
    • Va te renseigner aux bureaux des objets perdus.
    • Tout est perdu.
    • Tu verras, mon petit Rémi, tu verras, tout n’est pas perdu. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
  2. Égaré, introuvable.
    • Je suis perdu dans la ville.
    • Un coin perdu du pays.
    • Perdu dans ses pensées.
    • Pays perdu, pays écarté.
    • Je suis perdue, où aller
      sans amis et sans famille ?
      Je ne suis qu’une petite fille
      J’crois qu’aujourd’hui je vais pleurer.

      J’étais seule, j’avais peur
      perdue au milieu des bois
      Il est temps de sécher mes pleurs
      Serre-moi bien fort dans tes bras.
      — (Bérengère n’a peur de rien, 1996)
    • Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, (…).— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883 - Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
  3. Isolé ; éloigné de tout.
    • Le village de Rabelais, perdu en pleine montagne, à 20 kilomètres au nord du chemin de fer d’Alger à Oran et à une trentaine de kilomètres d’Orléansville, a été établi en 1889 en plein sable miocène ; son installation a coûté 78.000 francs. — (Revue Agricole de l'Afrique du Nord, n° 95 à 125, 1974, page 318)
  4. (Familier) Qui est sans espoir de guérir, d’être sauvé.
    • Ce malade est perdu.
    • Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonce davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il disait cela un peu comme s’il eût parlé à un enfant. Le père s’en rendait compte, et il lui semblait que si cet homme s’adressait à lui de la sorte, c’était la preuve que la mère était perdue. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 55, Robert Laffont, 1968)
  5. (d’une personne) Qui est ruiné en affaires, sans ressources.
    • Après son licenciement, c’est un homme perdu.
  6. Qui a été mal utilisé ou rendu inutilisable.
    • Balle perdue : balle qui atteint une personne, une chose qui n’était pas visée.
    • Moulage à cire perdue : moulage dans lequel la maquette en cire est détruite par l’opération.
    • Puits perdu : puits dont le fond est de sable et où les eaux se perdent.
    • Placer de l’argent à fonds perdus : placer son argent en viager.
    • Temps perdu.
    • Il y a la méditation perdue qui est rêverie, et la méditation féconde qui est incubation. Le vrai penseur couve. — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 30)
  7. Où on eut ou aura le dessous, où on a été ou sera vaincu.
    • La bataille fut perdue.
    • C’est une cause perdue.
    • Ce malade est perdu, sa mort est certaine.
  8. Qu’on établit dans l’eau en y jetant de gros quartiers de pierre sans ciment.
    • Les fondations de cette digue, de ce môle ont été faites à pierres perdues.
  9. Jeté dans de petites rivières non navigables, en parlant du bois, pour le rassembler à leur embouchure dans de plus grandes rivières et en former des trains.
    • Faire flotter du bois à bois perdu, à bûche perdue.
  10. (Peinture) Qui ne tranche pas sur le fond.
    • Contours perdus.
  11. (Couture) Fait de manière invisible et à se confondre avec le tissu de l’étoffe.
    • Reprise perdue.
  12. (Militaire) Posté dans un lieu extrêmement avancé, chargé d’une mission dangereuse.
    • Sentinelle perdue.
    • Enfants perdus : se disait de ceux que l’on chargeait des expéditions, des missions les plus périlleuses.
    • Il combattit à la tête des enfants perdus.
    1. (Par extension) Se dit de ceux que l’on pousse à faire les premières et les plus périlleuses démarches dans une affaire de parti, ou qui s’y aventurent d’eux-mêmes.
      • C’est l’enfant perdu du parti.
      • Il s’est avancé dans cette affaire en enfant perdu.
  13. (Sens figuré) Qui montre dans sa conduite, dans ses discours une sorte d’égarement d’esprit.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
perdu perdus
\pɛʁ.dy\

perdu \pɛʁ.dy\ masculin (pour une femme, on dit : perdue)

  1. Fou furieux, dément.
    • Courir comme un perdu, crier comme un perdu, Courir, crier de toute sa force.

Traductions modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe perdre
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
perdu

perdu \pɛʁ.dy\

  1. Participe passé masculin singulier du verbe perdre.
    • On peut observer dans la position no 2 ( « le monsieur d’âge moyen ayant perdu la tête » ) l’équivalent d’un mini-effondrement psychotique dont émerge (position no 3), « le petit garçon diabolique » pervers), avec une solution fondée sur les clivages et sur le reversal (renversement des rôles) : un Umberto « fort et méchant » (le « petit garçon » est en réalité masque infantile déresponsabilisant) domine et sadicise les femmes rendues impuissantes, mais aussi son self affectif et dépendant, clivé et projeté sur elles. — (Stefano Bolognini, Vrais et faux loups. L’alternance du refoulement et du clivage dans les tableaux cliniques complexes, in Revue française de psychanalyse 2003/4, volume 67, pages 1285 à 1304)

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

  • perdu sur le Dico des Ados  

Ancien français modifier

Forme de verbe modifier

perdu

  1. Participle passé masculin singulier du verbe perdre.

Espéranto modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe perdi
Volitif perdu

perdu \ˈper.du\

  1. Volitif du verbe perdi (transitif).

Prononciation modifier