Français modifier

Étymologie modifier

L’origine de l’utilisation du mot lapin remonte à l’Antiquité, cet animal étant symbole de fécondité. Son absence signifie donc la pauvreté. À la fin du XIXe siècle, poser un lapin signifie « ne pas rétribuer les faveurs d’une fille », ou plus généralement partir sans payer. Le sens a petit à petit dérivé vers celui de « abandonner un rendez-vous sans avertir la personne avec qui le rendez-vous a été fixé. »

Locution verbale modifier

poser un lapin à quelqu’un \po.ze œ̃ la.pɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de poser) intransitif transitif

  1. Ne pas venir, le plus souvent à dessein, à un rendez-vous fixé à quelqu'un que l'on n'a pas prévenu et qui va donc vous attendre.
    • Il restait là, immobile, sous la lumière du néon. Je n’osais pas demander à Papou ni à Michel s’ils voyaient la même chose que moi, ou bien, simplement, une pauvre vieille tante qui attendait sur le trottoir et à laquelle on avait posé un lapin ? — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 145)
    • […], je demandai à Badu que nous remettions notre rencontre au samedi suivant, me préparant ainsi à poser un lapin à Jaareetu, car, dans mon esprit, il n’était pas question qu’une tierce personne soit présente ce jour-là à notre tête-à-tête. — (Khadi Fall, Senteurs d’hivernage, L’Harmattan, 1992, page 164)
    • Supposons, par exemple, que John ait un rendez-vous avec Mary, mais elle n’arrive pas à l’heure fixée. Combien de temps John devrait-il attendre avant de décider qu’elle lui a posé un lapin ? — (Ken Binmore, Jeux et théorie des jeux, De Boeck Supérieur, 1999, page 117)
    • Quelle suspicion, comme si j’avais l’habitude de me décommander ou de poser des lapins ! — (Martial Maury, Le secret des Restiac, Éditions Cheminements, 2006, page 72)

Variantes modifier

Synonymes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier