Français modifier

Étymologie modifier

De prude avec le suffixe -erie.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pruderie pruderies
\pʁyd.ʁi\

pruderie \pʁyd.ʁi\ féminin

  1. Réserve outrée et affectée en ce qui touche à la pudeur et à la bienséance ; pudibonderie.
    • Les enfants étaient ravis de ce seul mot cabaret, que prononce avec tant de plaisir la pruderie moderne. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 218)
    • Après quelques hésitations et quelques pruderies qui semblèrent de bon augure à Samuel, madame de Cosmelly à son tour lui fit ses confidences. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, collection Folio, page 33)
    • […] ; ils ne se rendent aucun compte du progrès de nos mœurs ; encore moins soupçonnent-ils que leur pruderie archaïque fait rire jusqu'à ces enfants dont ils prétendent protéger la candeur. — (Anatole Claveau, La Moralomanie, dans Sermons laïques, Paris, Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 2)
    • Ces étudiantes national-socialistes cent pour cent affichent volontiers une allure soldatesque qui contraste, étrangement, avec leur pruderie réelle et touchante. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 57)
    • Spacieuse et basse, la pièce était meublée à l’ancienne mode et gardait cet air de pruderie aimable qu’on voit encore aux vieilles demeures de la région. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 140)
    • Mais comment faire comprendre la pruderie hystérique qui interdisait alors à une dame de proférer ne fût-ce que le mot « pantalon » ? — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 114)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier