puits
Français modifier
Étymologie modifier
- (Ca 1165) De l’ancien français puiz (« fontaine, source »), issu du latin pŭtĕus. Le u de puits étonne. On attendrait *poiz en ancien français, forme attestée uniquement dans la toponymie. Selon François de la Chaussée, « il n’est nullement invraisemblable que ce vocalisme soit dû à l’influence du francique *putti [1] ».
- L’orthographe moderne présente un t qui est un ajout des grammairiens rapprochant le mot de l'étymon latin supposé, contrairement au nom de famille Dupuis.
Nom commun modifier
Singulier et pluriel |
---|
puits \pɥi\ |
puits \pɥi\ masculin, singulier et pluriel identiques
- Trou qui s’enfonce dans le sol pour tirer de l’eau, du pétrole, du gaz naturel, ou tout autre fluide qui se trouve en profondeur.
- Yvon n'a pas perdu de temps pour dégueulasser le décor. Une carcasse de bagnole, des débris variés s'entassent près de l'ancien puits. — (Claude Courchay, Quelqu'un dans la vallée, éd. J-C Lattès, 1997)
Un puits de pétrole
- (Par extension) Tunnel vertical pour l’extraction de substances ou matériaux qui sont enfouies dans la terre.
- Les Mines Fiscales de Hollande, toujours à l'affût du progrès, ont mis en service, au puits Mauritz, voici plusieurs années, des essoreuses continues à arbre vertical Reinevelt. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 231)
- (Spéléologie) Passage vertical dans une grotte.
- (Sens figuré) Endroit caché, secret.
La vérité sort de son puits.
- Creux qui retient un liquide.
Remuer, puis creuser un puits dans la farine. Casser les œufs et les mettre au milieu du puits, rajouter un peu de lait et le beurre.
- (Québec) Stand dans une course automobile.
Ce pilote va devoir rentrer aux puits pour changer ses pneus et se ravitailler en carburant !
- (Héraldique) Meuble représentant l’ouvrage du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté comme un puits à eau (un ouvrage en pierre circulaire émergeant du sol) surmonté ou non d’un système à corde ou chaîne permettant de puiser l’eau.
- D’azur au puits d’argent ; au chef cousu de gueules chargé d’un alérion d’argent, qui est de la commune de Salonnes de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un puits »
Variantes orthographiques modifier
Synonymes modifier
- Tunnel vertical
Dérivés modifier
- bloc d’obturation de puits
- épuisant
- épuisement
- épuiser
- froid comme une chaine de puits (orthographe rectifiée de 1990)
- froid comme une chaîne de puits
- inépuisable
- puisard
- puisatier
- puiser
- puits artésien
- puits canadien, puits provençal
- puits d’infiltration
- puits de carbone
- puits de données
- puits de jaumière
- puits de lumière, puits de jour
- puits de science (personne extrêmement savante)
- puits gravitationnel (trou gravitationnel)
- puits perdu
- puits provençal, puits canadien
- puits sans fond
- silencieux comme le fond d’un puits
Proverbes et phrases toutes faites modifier
Vocabulaire apparenté par le sens modifier
Traductions modifier
Trou dans le sol pour tirer un fluide
- Afar : buyi (aa), ela (aa)
- Afrikaans : put (af)
- Allemand : Brunnen (de), Brunnenschacht (de) masculin, Schacht (de)
- Ancien français : puiz (*)
- Anglais : well (en)
- Arabe : بِئْرٌ (ar) bi'rũ
- Arabe marocain : بير (*) bir
- Bas allemand : Pütt (nds)
- Breton : puñs (br)
- Catalan : pou (ca)
- Chinois : 井 (zh) jǐng
- Chleuh : ⴰⵏⵓ (*)
- Croate : bunar (hr), zdenac (hr)
- Danois : brønd (da) commun
- Espagnol : pozo (es)
- Espéranto : puto (eo)
- Féroïen : brunnur (fo)
- Finnois : kaivo (fi)
- Flamand oriental : puët (*)
- Gaélique irlandais : tobar (ga)
- Gallo : putz (*), pu (*), pur (*), pusse (*), puiz (*), pouéz (*), pouiz (*), fontaine (*)
- Grec : πηγάδι (el) pigádhi neutre
- Grec ancien : φρέαρ (*) phréar neutre
- Griko : frea (*) neutre
- Haoussa : rijiya (ha)
- Hébreu ancien : בְּאֵר (*) féminin
- Hindi : कुआँ (hi)
- Hongrois : kút (hu)
- Ido : puteo (io)
- Indonésien : sumur (id)
- Interlingua : puteo (ia)
- Italien : pozzo (it)
- Japonais : 井戸 (ja) ido
- Kazakh : құдық (kk) qudıq
- Kotava : lird (*)
- Kunigami : ちんがー (*)
- Lacandon : tsꞌenot (*)
- Shimaoré : sisima (*)
- Métchif : pwii (*)
- Néerlandais : put (nl)
- Nivkh : чаты (*)
- Nogaï : куйы (*)
- Normand : pits (*)
- Norvégien (bokmål) : brønn (no)
- Norvégien (nynorsk) : brunn (no)
- Occitan : potz (oc), posaraca (oc)
- Paiute du Nord : patsoʼo (*)
- Persan : چاه (fa) châh
- Plautdietsch : Borm (*) masculin
- Poitevin-saintongeais : pous (*), poues (*)
- Polonais : studnia (pl)
- Portugais : cisterna (pt) ; poço (pt)
- Romagnol : pozz (*)
- Roumain : fântână (ro) féminin, fântâni (ro) pluriel
- Russe : колодец (ru) masculin
- Same du Nord : gáivo (*)
- Sarde : pou (sc) masculin, putu (sc) masculin, pozzu (sc) masculin, puzzu (sc) masculin
- Solrésol : falasolmi (*), f'alasolmi (*)
- Songhaï koyraboro senni : day (*)
- Sranan : peti (*)
- Suédois : brunn (sv) commun
- Swahili : kisima (sw) ; shimo (sw)
- Tchèque : studna (cs)
- Turc : kuyu (tr)
- Urum : хуйу (*)
- Vieux slave : кладѧѕь (*) masculin
- Wallon : pousse (wa) masculin
- Yonaguni : かー (*)
Passage vertical dans une grotte
Forme de nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
puit | puits |
\pɥi\ |
puits \pɥi\ masculin
- Pluriel de puit.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Prononciation modifier
- \pɥi\
- France : écouter « un puits [œ̃ pɥi] »
- Canada (Shawinigan) : écouter « puits [Prononciation ?] »
- canton du Valais (Suisse) : écouter « puits [Prononciation ?] »
Homophones modifier
Anagrammes modifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi modifier
- puits sur l’encyclopédie Wikipédia
- Le thésaurus héraldique en français
- Liste des meubles héraldiques sur l’encyclopédie Wikipédia
- Puits en héraldique sur Commons
Références modifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (puits), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Dictionnaire étymologique et historique. Albert Dauzat, Jean dubois, Henri Mitterrand.
- [1] François de la Chaussée, Initiation à la phonétique historique de l’ancien français, Paris, Éditions Klincksieck, 2e édition, 1989, § 10.5., p. 129