Français modifier

Étymologie modifier

Dénominal de rançon.

Verbe modifier

rançonner \ʁɑ̃.sɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Mettre à rançon.
  2. (En particulier) (Histoire) Réclamer une rançon, en parlant du vainqueur qui rendait ses prisonniers à la liberté, moyennant une certaine somme ou d’un corsaire qui exigeait un paiement en argent pour relâcher un vaisseau marchand capturé.
  3. (Par extension) Action d’exiger par force une somme d’argent, une contribution de guerre, etc.
    • L’ennemi, en entrant dans la ville, a rançonné les habitants.
    • Cette route est infestée de voleurs qui rançonnent les passants.
    • On se battait pour tout et n'importe quoi, pour le contrôle d'une route commerciale ou un gisement d'obsidienne, pour rançonner les vaincus ou pour alimenter les prêtres en victimes expiatoires. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, p. 239)
  4. (Sens figuré) (Par hyperbole) Exiger de quelqu’un plus qu’il n’est juste ou raisonnable.
    • Que veux-tu faire avec des forbans de cette espèce ? Disqualifié, fichu, méprisé, il n'en continuait pas moins à rançonner ses contemporains. Il rançonna jusqu'aux Rothschild. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
    • Cette mainmise du groupe en Côte d’Ivoire fut imposée sans lésiner sur les moyens : les sociétés de transport bolloréennes rançonnent les producteurs ivoiriens tandis que les banques françaises et internationales complices les asphyxient financièrement… — (Julien Forgeat, « Bolloré ou Gargantua en Afrique », mis en ligne le 1er avril 2001, dans Convergences Révolutionnaires (www.convergencesrevolutionnaires.org)>, n° 14, mars-avril 2001)
    • Et Cruet, cet esthète du dépeçage, de continuer à me rançonner alors que son traitement reste sans effet. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier