Français modifier

Étymologie modifier

Forme pronominal de plaindre.

Verbe modifier

se plaindre \sə plɛ̃dʁ\ pronominal 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Se lamenter.
    • Je me plains à mes vers, si j’ay quelque regret. — (Joachim du Bellay, Les Regrets, I, 1558)
    • Nous nous levons à demi habillés, des inconnus autour de nous surgissant du foin, à la vitesse et avec les ennuis d’une résurrection, se plaignant du bras, d’une fluxion, de la jambe. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
  2. Témoigner son mécontentement de quelque chose, du mécontentement contre quelqu’un.
    • Les fumeurs du pays et les matelots du port se plaignaient fréquemment de la mauvaise qualité du tabac de régie. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 111)
    • En 1582, la ville de Metz envoya une députation au roi pour se plaindre des calvinistes et des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Victime de l’hostilité d’Arago en France et de Humboldt en Allemagne, Paravey a la mentalité d’un persécuté. Il se plaint dès 1835 « de sourdes et odieuses manœuvres qui tendent sans cesse à se renouveler. » — (Jean-Claude Drouin, Un esprit original du XIXe siècle : le chevalier de Paravey (1787-1871), dans la Revue d’histoire de Bordeaux et du département de la Gironde, 1970, page 67)
    • […] ou bien Bleu, ouvrier qualifié, spécialisé dans les lunettes de la marine de guerre qui se plaignait que les ouvriers communistes cherchassent noise aux socialistes à l’atelier, […]. — (Marcel Livian, Le Parti socialiste et l’immigration : Le gouvernement Léon Blum, la main-d’œuvre immigrée et les réfugiés politiques (1920-1940), Paris : Éditions Anthropos, 1982, chapitre 3, paragraphe 3-a)
  3. (Droit, Police) Porter plainte.
    • Il est allé se plaindre au commissaire.
  4. (Sens figuré) Faire entendre un bruit doux et continu, comme une plainte, un gémissement, en parlant d’une chose.
    • Pendant que les lames attaquaient mon vaillant navire et que leurs coups sourds faisaient résonner la coque qui vibrait et se plaignait sous les chocs, je restai allongé sur ma couchette. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

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Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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