Français modifier

Étymologie modifier

Soit du latin sublevare qui aurait dû donner *souléger (→ voir alléger) avec un \a\ issu du croisement sémantique avec soulasse, soulas ;
Soit une variante dialectale de solacier (« donner du soulas »)[1].

Verbe modifier

soulager \su.la.ʒe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se soulager)

  1. Délivrer, débarrasser d’une partie de quelque fardeau.
    • Il faut soulager ce mulet, sa charge est trop lourde.
    • Ensemble une consultation de Médecins de toutes parts, portant que pour soulager du mal Son Altesse Maximiliane, est de restituer à son Maître légitime le Palatinat & autres pays dépendants d'iceluy — (« La Maladie et vomitoire du duc de Bavières ne pouvant digérer les viandes qu'il a mangées : lui causant mal de teste, d'estomach et de fluxions de cerveau », traduit de l'allemand au français, 1631)
  2. Diminuer, adoucir le travail, la peine, le mal, la douleur de quelqu’un.
    • Enfin, une frotteuse de caractères d’imprimerie, qui était en proie à une colique saturnine des plus violentes, fut soulagée comme par enchantement par l'arrivée inespérée de ses règles. — (Louis Tanquerel des Planches, Traité des maladies de plomb ou saturnines, tome 1, Paris : chez Ferra, 1839, page 223)
    • Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), 8 et 9 janvier 2011)
    • Toutefois comme sage & de bon esprit qu'elle était, délibéra pour soulager le maitre de la maison de se jeter à l'escarmouché & user du bien d'autrui. — (Le Decameron de Messire Iehan Bocace, Boccace, traduit d'italien en francoys par Maistre Anthoine le Macon, 1545)
    • Ils n'ont qu eux-même à blâmer / Comme moi il y-en à plus d'une / Qui, s'ils voulaient, se feraient un devoir / De souslagir les infortunés. — (Réflexions d'une vieille fille, par un vieux garçon, La nouvelle année: pièces en jersiais et en guernesiais. 7e année, éditeur Le Feuvre, Jersey, 1874-1875)
  3. (Pronominal) (Par euphémisme) Satisfaire un besoin naturel, faire ses besoins.
    • Médor s’est soulagé sur la moquette.
  4. (Pronominal) Se procurer du soulagement.
    • Il s’est soulagé par cet aveu.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier