Français modifier

Étymologie modifier

Du latin savant transpirare → voir trans-, aspirer et expirer.

Verbe modifier

transpirer \tʁɑ̃s.pi.ʁe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. S’exhaler, sortir du corps par les pores.
    • Les humeurs transpirèrent au travers de la peau.
  2. Suer ; produire une exhalation humide à la surface de la peau.
    • J’sortirais du hammam je n’transpirerais pas plus. Il y a de quoi piger la crève. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Lui qui transpire si peu de manière générale, est en eau. La sueur suinte de son front, lui pique les yeux. — (Richard Caron, De la poudre et des balles, Éditions Fleuve Noir, 1967, chap. 9)
  3. (Sens figuré) Dégager une idée, une habitude, une émotion.
    • Je ne lui parlais jamais de moi, quoique mon égoïste chagrin transpirât dans toutes mes paroles ; mais sa vie même était un exemple plus fortifiant que beaucoup de leçons. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 182)
    • L’âme d’un bistrot, je l’ai toujours connue. Je transpire le bistrot, et beaucoup de mes camarades également. Mais on a été obligé de faire un constat. Ces lieux du vivre-ensemble considérables, très attachés à Paris, commencent à disparaître. — (Romain Gaspar, « Les bistrots à Paris commencent à disparaître », Le Monde. Mis en ligne le 20 juin 2018)
  4. (Sens figuré) Se dit de ce qu’on s’efforce de tenir secret, mais dont quelque chose commence à être connu, divulgué, révélé.
    • Ce secret commence à transpirer.
    • Sire Maurice. – Déjà le peuple se porte en foule vers le palais ; toute cette hideuse affaire a transpiré ; nous sommes morts si elle se confirme ; on nous massacrera. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte I, scène 5)
    • On savait que vers trois heures, Vitry était revenu de l'hôtel d'Ancre, porteur de nouvelles inconnues, que le roi et ses conseillers intimes s'étaient alors réunis en une longue conférence, dont rien n'avait transpiré ... — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Auparavant, je venais passer ici des heures neutres ; je traversai le hall avec indifférence. Des drames se déroulaient derrière les portes fermées : rien n’en transpirait. Désormais, un de ces drames était le mien. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 63)

Synonymes modifier

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Prononciation modifier


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Références modifier