Voir aussi : Travers, travèrs

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin traversus, lui-même de transversus.

Nom commun modifier

Invariable
travers
\tʁa.vɛʁ\

travers \tʁa.vɛʁ\ masculin

  1. Étendue d’un corps considéré dans sa largeur.
    • Il s’en faut d’un travers de doigt que ces planches ne se joignent.
    • Il était très difficile d'atteindre sa bouche par en dessous. Son nez trempait dans le vin. Enfin, en passant de biais, je réussis à lui donner la becquée, qu'elle avala coup sur coup, poursuivant la cuiller chaque fois que je la retirais, sans cesser de grogner un ronronnement de colère comme un petit faucon. Elle but ainsi à peu près la valeur de deux travers de doigt. — (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
    • C’est pourquoi il resta solidement arrimé quand son visage arriva, à travers le brouillard, à trois travers de doigt d’un autre visage, très blanc, très froid, très paisible et qui avait les yeux fermés. — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
  2. (Marine)
    1. Côté, flanc.
      • Ce vaisseau présentait son travers à la marée, au vent, au feu de l’ennemi.
    2. Allure où le vent apparent est à angle droit du cap
  3. (Boucherie) Bord des dernières côtes.
    • En rentrant à Midwood, Billy trouve un mot punaisé sur sa porte. Une invitation à manger des travers de porc, du coleslaw et une tarte aux cerises chez les Ragland... — (Stephen King, Billy Summers, Albin Michel, 2022)
    • Ce travers de porc était délicieux.
  4. (Sens figuré) Bizarrerie, irrégularité d’esprit et d’humeur, disposition fâcheuse, défaut de caractère.
    • Il [...] avait des moyens et de l'éducation dont il ne se servait que fort rarement, car par un travers d'esprit alors assez commun, il se complaisait à prendre des airs de sacripant, toujours jurant, sacrant et ne parlant que de pourfendre les gens avec son grand sabre. — (Marcellin Marbot, Mémoires, tome 1, chapitre 7, Paris, chez Plon & Nourrit, 1891, page 44)
    • Le plus curieux, c’est qu’ils sont presque tous affligés d’un travers, d’un vice, d’un maboulisme périlleux, d’une tare, ou qu’ils ont des histoires intimes, des saletés familiales, tous, les plus respectés, les plus grands, les plus insoupçonnés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 186)
    • Aussitôt après, il reçut un message d'encouragement enjoué d'un utilisateur inconnu, suivi d'une chanson qui alludait au charlatanisme et en dénonçait les travers. — (Anne-Céline Auché, Dis, quand retwitteras-tu ?, Éditions Edilivre, 2017, page 96)
  5. (Histoire) (Droit d’Ancien Régime) Péage sur les routes, les ponts, etc.

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  travers figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : bateau, voilier.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • travers sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier

Ancien français modifier

Étymologie modifier

Déverbal de traverser.

Nom commun modifier

travers \Prononciation ?\ masculin

  1. Action de traverser ; voyage.

Variantes modifier

Références modifier