Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Plusieurs origines ont été proposée pour cette locution. Une explication fréquente propose une origine militaire, où battre tambour à bâtons rompus désignait le fait de donner deux coups successifs ne donnant aucune continuité aux sons. Selon une autre hypothèse, elle pourrait remonter également au Moyen Âge où les « bâtons rompus » désignaient des tapisseries dont le motif était constitué de bâtons entremêlés, sans régularité. Une alternative viendrait de la menuiserie, un parquet « à bâtons rompus » étant un parquet dont les lames sont assemblées en bouée d’équerre avec le chant des travaux contigus.

Locution adverbiale modifier

à bâtons rompus \a bɑ.tɔ̃ ʁɔ̃.py\

  1. De manière désorganisée, avec de fréquentes interruptions.
    • Cette conversation se faisait, comme on dit familièrement, à bâtons rompus, à travers la partie et au milieu des appréciations que chacun se permettait […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Rien ne détraque autant un esprit qu’une pareille instruction, faite à bâtons rompus, ne reposant sur aucune base solide. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Ces messieurs passèrent devant la façade de la Madeleine, en causant, à bâtons rompus, comme on peut causer sur une voie publique, encombrée de promeneurs. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 64)
    • Je me suis expliqué à bâtons rompus, en précisant que je le prenais tout entier comme je pouvais ce monde invivable, mais que s’il ne m’était plus permis d’en rire et de m’en moquer, cette vie ne valait certainement pas la peine d’être vécue. — (François-Xavier Ajavon, J’ai infiltré un stage de citoyenneté, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 24 mai 2010)
    • Travailler à quelque chose à bâtons rompus. — Je n’ai pu m’occuper de cette affaire qu’à bâtons rompus.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier