Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de col et de tordu, le cou du mineur étant obligatoirement tordu pour qu’il puisse dresser la tête et regarder son travail.

Locution adverbiale modifier

à col tordu \a kɔl tɔʁ.dy\

  1. (Industrie minière) Dans les mines, position couchée du travail d’abattage dans une galerie de très faible hauteur.
    • L’ensemble des travaux étant disposé ainsi que nous venons de le voir, on procède à l’arrachement du schiste cuivreux par la méthode connue sous le nom d’ouvrage à col tordu [...] L’espace dans lequel est placé l’ouvrier n’a qu’une hauteur qui varie de 16 à 20 pouces, suivant la puissance du schiste à exploiter ; ainsi il ne peut travailler que couché sur le côté, principalement dans les parties peu inclinées de la couche : de là le nom de cet ouvrage pénible. — (Antoine-Marie Héron de Villefosse, De la Richesse minérale, tome II, Imprimerie royale, Paris, 1819, pages 411-412)
    • Si la puissance du gite diminue outre mesure, le mineur travaille couché sur le côté ou, suivant l’expression reçue, à col tordu ( fig. 123 ), comme dans les schistes cuivreux du Mansfeld ou les tailles basses du Nord et de la Belgique. Il s’attache, sous la cuisse et l’épaule gauches, des planchettes destinées à le garantir du contact immédiat de la roche froide et humide. — (Julien Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines, tome I, Dunod, Paris, 1883, page 157)
    • Elle se traîna en rampant sur ses mains et ses genoux pour contempler un piqueur qui travaillait à col tordu. Étendu sur le dos, sa lampe accrochée à la paroi, il piquait le charbon de côté ; une béquille courte lui servait d’oreiller. — (Victor Cherbuliez, Olivier Maugant, Hachette, Paris, 1885, page 210)

Traductions modifier

Prononciation modifier