Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de coucher et de dehors.
Au Moyen Âge et jusqu’au début du XIXe siècle, le patronyme reflétait presque toujours le rang social.
De fait, il servait aux aubergistes à classer leurs clients. Ceux qui avaient un nom indiquant l’appartenance de son titulaire à la noblesse ou à une fonction sociale importante étaient placés en tête de liste, les autres à la suite.
Lorsque la capacité d’accueil du lieu était dépassée, les derniers de la liste n’étaient pas accueillis ; ils devaient dormir dehors ou aux écuries.

Locution adjectivale modifier

à coucher dehors \a ku.ʃe də.ɔʁ\

  1. (Sens figuré)
     Référence nécessaire
    Imprononçable ou, du moins, très étrange, en parlant d’un nom ; plus largement, difficile à écrire ou à prononcer.
    • Elles étaient trop petites pour se rendre compte qu’elle portait un prénom à coucher dehors et l’adoptèrent, malgré quelques problèmes de prononciation. — (Amélie Nothomb, Robert des noms propres, Éditions Albin Michel, Paris, 2002, page 22)
    • Blatt a discuté avec l’un des propriétaires – deux pédés, des noms à coucher dehors, aucune information utile. — (John Verdon, 658, 2011)
    • On nommera alors ces séquences génomiques CRISPR, pour clustered regularly interspaced short palindromic repeat – un nom à coucher dehors qui montre bien que si l’on parvenait à décrire ces bouts d’ADN, on ignorait tout de leur fonction. — (« Sous peine d’être ignorant » in Argument, volume xx, n° 2, printemps-été 2018, page 132)
    • – Toi, ta gueule, morveux ! jeta l’aîné. Bon, tout le monde est au courant que c’est la mobilisation générale, et que les conscrits de la classe 53 sont concernés. Je crois que ça va chier avec les Russes, si j’ai bien compris. Un bled avec un nom à coucher dehors... — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
  2. (Sens figuré) Invraisemblable, extravagant.
    • – D’ailleurs, grommela-t-il, avec tes idées à coucher dehors, tu vas finir par aller travailler chez les Ryders… Déjà que tu as épousé une de leurs filles ! — (traduit par Sophie Pertus, 10 romans inédits, Harlequin, 2014, chapitre 11)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier