Voir aussi : C, c, Ć, ć, Ĉ, ĉ, Ç, ç, Č, č, ©, ¢, , , , , c’, c., C., c/, /c, °C, , , , , , ɕ, , , , , 𝐂, 𝐜, 𝐶, 𝑐, 𝑪, 𝒄, 𝒞, 𝒸, 𝓒, 𝓬, , 𝔠, 𝕮, 𝖈, , 𝕔, 𝖢, 𝖼, 𝗖, 𝗰, 𝘊, 𝘤, 𝘾, 𝙘, 🄲

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Élision de ce devant un a[1][2].

Pronom démonstratif modifier

ç’ \s\

  1. Élision du pronom démonstratif ce.
    • Le rêve généreux de Fénelon et de Massillon, ç’allait être le rêve du XVIIIe siècle : […] — (Ferdinand Brunetière, Études sur le XVIIIe siècle, chapitre I, dans Revue des Deux Mondes, tome 43, 1881)
    • Les derniers temps, Troppmann commençait, à l’encontre de ses dires antérieurs, à affirmer qu’à vrai dire il avait amené la famille Kinck sur les lieux de l’assassinat, mais que ç’avaient été ses complices qui l’avaient tuée, […]. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduit par Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Puis ç’avait été le chemin de fer, des villas et encore des villas, les usines à gaz, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 7 de l’édition de 1921)
    • Ç’a été ma première maîtresse. Ah ! ça ne nous rajeunit pas. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • Avec les vents alizés et le courant équatorial d’une vitesse de dix à soixante-dix milles par jour, ç’aurait été pour moi la traversée la plus courte et la plus facile. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Pour un drame, ç’avait été un drame complet. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches}, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Ce qui m’aurait plu, ç’aurait été de continuer mes études de philosophie. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 225)
    • Qu’est-ce que ç’a à voir ? — (Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 225)
    • Ç’avait fait tout un ramdam lorsqu’il avait voulu prendre femme hors du royaume, et certaines manières étrangères d’Artela l’avaient intrigué et fasciné, même lui. — (Terry Pratchett, Pyramides : Les Annales du Disque-monde, volume 7, 2012)
    • Ç’allait faire du propre ! — (‎Léo Trézenik, Willy, Histoires normandes, 2016)
    • – Voyons, si ç’avait été un coup monté, pourquoi Chamique n’aurait-elle pas donné leurs véritables prénoms ? — (Harlan Coben, Dans les bois, Belfond, 2008)

Notes modifier

Utilisé devant le a des formes conjuguées de l’auxiliaire avoir ou du semi-auxiliaire aller, le plus souvent avec le verbe être. Cette élision tend de plus en plus à disparaître au profit de ça[3][4]. L’Académie française considère ç’ comme une contraction du pronom démonstratif ce, car ça ne s’élide pas. Ainsi, la présence d’une cédille lors d’une élision devant un a n’est justifiée que par des raisons d’euphonie. Dans tous les cas, il reste possible de substituer l’apocope de ce par cela[5].

Apparentés étymologiques modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Pronoms démonstratifs en français
Type Singulier
Neutre
Singulier Pluriel
Masculin Féminin Masculin Féminin
Complet Indifférencié
ou distal
ce, c’, ç’
cela, ça
celui-là celle-là ceux-là celles-là
Proximal ceci celui-ci celle-ci ceux-ci celles-ci
Incomplet celui celle ceux celles

Traductions modifier

→ voir ça

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Louis Philipon de La Madelaine, Des Homonymes français, ou mots qui dans notre langue, se ressemblent par le son et différent par le sens, 1802 :
    Au lieu de dire, ce a été, l’usage permet qu’on dise, ç’a été ; mais alors l’apostrophe annonce l’élision de l’e avec l’a ; ç’a été pour moi une perte irréparable ; ç’a été le tourment de cette famille.
  2. Grammaire des écrivains, des professeurs et des vrais amateurs, rédigée en 529 questions, sur autant de genres de difficultés que présente la langue française, 1843 :
    61e. QUESTION. Peut-on dire : Ç’a été ma première pensée du jour.
    RÉPONSE : Oui, en style familier, toutefois en faisant disparaître la faute d’orthographe.
    Ç’a été est mis pour ce a été : l’élision, en donnant c’a, ne change point le c qui reste naturel, et doux, comme partie de ce ; écrivez donc : c’a (sans cédille.)
  3. Google Ngram Viewer, ce a,c'a,ç'a,ça a
  4. Google Ngram Viewer, ce avait,c'avait,ç'avait,ça avait
  5. « Ça a été pour Ç’a été », Académie française.