Français modifier

Étymologie modifier

Du bas latin elucubratio, dérivé de elucubro.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
élucubration élucubrations
\e.ly.ky.bʁa.sjɔ̃\

élucubration \e.ly.ky.bʁa.sjɔ̃\ féminin

  1. (Péjoratif) Réflexion laborieuse. — Note : S'emploie surtout de manière ironique pour souligner un résultat prétentieux, peu convaincant, dérisoire ou franchement ridicule.
    • La cabale, la magie noire, et les plus bizarres élucubrations. (A. Daudet)
    • J’ai perdu quelques heures précieuses de ma vie à lire, comme tant d’autres infortunés, les élucubrations anti-juives de M. Drumont, […]. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs , Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • La «Physique» de Monsieur Nicolas est à mon avis une élucubration, il n'y a pas d'autre mot ; on appelle çà utopie lorsqu'on est poli, moi j'appelle çà élucubration. — (Société Rétif de la Bretonne, Études Rétiviennes: bulletin de la Société Rétif de la Bretonne: Volumes 8 à 11, 1988)
    • Lucile avait coupé les fils du téléphone, au sens propre, avec une paire de ciseaux, et annoté un certain nombre d’objets, de livres, de reproductions de peinture à l’aide de post-it ou de petits papiers, sur lesquels on pouvait lire, de son écriture tremblante, les élucubrations plus ou moins compréhensibles de son délire. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
    • Et ce n'était plus tant ce qu'il considérait comme des élucubrations qui l'énervaient, mais qu'elle jouât la carte de la tendresse pour tenter de le ramener à de meilleurs sentiments, ça ne passait pas. Elle ne tarderait pas à s'en apercevoir... — (Jean-Claude Lanoizelez, Un soir en hiver, Éditions Publibook, 2016, page 151)
  2. Ouvrage d’érudition composé à force de veilles et de travail ; résultat de ces nuits blanches.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Prononciation modifier

Références modifier