Français modifier

Étymologie modifier

(1705) Dérivé de moustiller, avec le préfixe é-, de moustille (« moût, vin nouveau »), de moust (« pétillement du vin »). (1534) amoustiller.

Verbe modifier

émoustiller \e.mus.ti.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Exciter à la gaieté, mettre en bonne humeur.
    • Après le champagne, le vin de Hongrie émoustilla encore davantage la société. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842, traduction de Henri Mongault, 1949)
    • M. Dufour, que la campagne émoustillait déjà, lui pinça vivement le mollet, puis, la prenant sous les bras, la déposa lourdement à terre, comme un énorme paquet. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 188)
    • Elles s’émoustillaient tout en pérorant d’un érotisme curieusement élégant et cynique. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 267)
    • S’émoustiller l’esprit à l’aide d’évocations lyriques des pays qu’on va traverser n’est pas plus sot que de boire du champagne avant un bal. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 124)
    • La richesse émoustille les femmes depuis la nuit des temps. — (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, page 45)
  2. (Spécialement) Exciter.
    • Me voici arrivé à un chapitre sur lequel je compte beaucoup pour émoustiller la curiosité bien naturelle du public. — (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)
    • Dans les carrés d’asperges, nous retrouvâmes, toute trempée d’eau, tout éclaboussée de terre, cette Histoire de Duruy. Avant l’orage, des escargots, émoustillés sans doute par la pluie prochaine, l’avaient même visitée en tout sens, y dessinant des arabesques avec leur bave luisante… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier