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Le parasitisme est chez les plantes qui le présentent, une condition d’existence absolue et nécessaire; à ce titre, il suppose dans les fonctions et dans l’organisme, des particularités bien dessinées. L’épiphytisme, au contraire, n’est qu’un accident dans la vie de beaucoup d’espèces; il ne constitue pour aucune une indispensable nécessité. Les Orchidées épiphytes végètent très-bien dans un sol adapté à leur nature ; les mêmes Rhododendron, qui, dans les forêts humides de Bornéo, se balancent aux cimes des grands arbres, trouvent sur des rochers tapissés de mousse tous les éléments de leur croissance.— (Sebastien Estelrich y Ballester, Des limes des Concordances entre les formes, la structure, les affinités des plantes et leurs propriétés médicinales, De l'hydrocèle et de son traitement, 1851, p.52-53)
3° Il est à remarquer aussi que, suivant les groupes, l’épiphytisme est très différent : chez les Tillandsiéés grises, l’absoption se fait par des écailles d’un blanc, grisâtre disposées presque partout sur la tige et les feuilles et qui donnent à la plante un aspect soyeux et lépideux; ces écailles jouent le rôle du voile chez les Orchidées épiphytes. Au contraire, chez les Tillandsia à feuilles larges et en rosette, les feuilles sont des gouttières et le centre de la plante une citerne où l’eau s’accumule; dans ce puits se noient des Insectes qui y pourrissent, d’où cette opinion jadis énoncée que les Broméliacées sont des plantes carnivores.— (Notes de MM H. Poisson et Menet sur les Tillandsia des serres du Muséum publié dans le Bulletin du Muséum national d’histoire naturelle, Paris, 28 avril 1908, p.193)
