Voir aussi : éplore

Étymologie

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(Date à préciser) De éplorer.

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin éploré
\e.plɔ.ʁe\

éplorés
\e.plɔ.ʁe\
Féminin éplorée
\e.plɔ.ʁe\
éplorées
\e.plɔ.ʁe\
 
Femme éplorée sur la tombe d'un être cher.

éploré \e.plɔ.ʁe\ masculin

  1. Qui est tout en pleurs.
    • Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait […] Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
    • Les deux chevaliers s’inclinèrent profondément devant la mère éplorée, et se retirèrent avec leur guide. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • — Ta dernière lettre était comme toutes les autres, et rien ne me faisait prévoir que tu allais m’arriver ainsi éplorée. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • Le spectacle d’une femme éplorée me soulève le cœur. Elles sanglotent comme si elles satisfaisaient un besoin physique. C’est vulgaire, abondant et monotone. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 14)
  2. (Sens figuré) (Poésie) Qualifie le branchage et le feuillage du saule pleureur.
    • Le cyprès, l’if au feuillage sombre, le saule aux rameaux éplorés, semblent bannis de ce parterre, où les rosiers festonnent les marbres, auxquels ils ont à regret cédé une place. — (Max Radiguet, Valparaiso et la société chilienne, chap. 1, dans la Revue des Deux Mondes, tome 19, 17e année - nouvelle série, Paris, 1847, p. 63)
    • Karol s’approcha, perdu sous les branches éplorées des vieux saules, et il écouta. — (George Sand, Lucrezia Floriani, chap. XX, Œuvres illustrées de George Sand, volume 5, chez Hetzel, 1853, p. 46)
    • Il se proposait de couper une branche à l'un des vieux saules qui, à cet endroit, trempent au fil de l'eau leurs branches éplorées. — (Émile Gaboriau, Le Crime d'Orcival, Paris : chez E. Dentu, 1867, p. 2)
    • On cultive dans toute l'Europe le bel arbre que nous appelons Saule pleureur à cause de ses longs et flexibles rameaux, qui pendent éplorés comme la chevelure d'une personne accablée d’affliction. — (Jean-Henri Fabre, La plante : leçons à mon fils sur la botanique, Paris : chez C. Delagrave, 1876)
    • Mes chers amis, quand je mourrai,
      Plantez un saule au cimetière.
      J’aime son feuillage éploré ;
      La pâleur m’en est douce et chère, […].
      — (Alfred de Musset, Lucie, élégiee'dx'dex, dans la Revue des Deux Mondes, période initiale, tome 2, 1835, p. 617)

Traductions

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Nom commun

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Singulier Pluriel
éploré éplorés
\e.plɔ.ʁe\

éploré \e.plɔ.ʁe\ masculin (pour une femme, on dit : éplorée)

  1. Personne en pleurs.
    • Mon cher lecteur, pleurez avec ces éplorés, si cela peut vous faire plaisir, mais soyez bien persuadé que ces pleureurs ne sont pas les représentants de l'esprit ni du caractère liégeois. — (Max. Veydt, « Chronique », dans la Revue de Belgique, 2e année, tome 6, Bruxelles : chez Parent & fils, 1870, p. 119)
    • Quand on dit à un éploré d’allumer le feu, si sa salive ne l’éteint pas, ses larmes l’éteindront. — (Charles Bailleul, Sagesse bambara: proverbes et sentences, 2005)

Traductions

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Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe éplorer
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
éploré

éploré \e.plɔ.ʁe\

  1. Participe passé masculin singulier de éplorer.

Prononciation

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Anagrammes

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Références

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