Français modifier

Étymologie modifier

Du latin eviratus (« châtré »), composé de e, ex (« hors ») et de vir, (« homme, mâle »).

Verbe modifier

évirer \e.vi.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Castrer (un homme).
    • Par contre, s’il était en quelque sorte éviré, s’il était absous du plus gros de ses peines, il voyait s’épanouir en lui une nouvelle ivraie dont la croissance s’était jusqu’alors dissimulée derrière les végétations plus touffues des autres vices. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon, Paris, 1898)
    • Biffer d’un trait de plume tout ce pour quoi je me suis passionné ? Défendre même au souvenir de sourdre et, sous prétexte de revirer proprement, proprement m’évirer ? — (Michel Leiris, Langage-tangage ou Ce que les mots me disent, Gallimard, Paris, 1985)
    • Certains manuscrits ajoutent à ce chapitre que les Perses se sont directement inspirés de la méthode de l’onagre pour évirer les eunuques. — (commentaires d’Arnaud Zucker sur Physiologos Le bestiaire des bestiaires, traduction d’Arnaud Zucker, 2004)
    • Geneviève Morel est suffisamment cultivée et au fait de la lecture du séminaire de Lacan pour ne pas souligner ici que Lacan – peut-être même à propos de cette nouvelle de Joyce – évoque L’empire des sens (film de Nagisa Oshima, sorti en 1976, soit contemporain du séminaire XXIII) pour parler de l’érotisme féminin, porté à son paroxysme dans le fantasme de tuer l’homme– et de le châtrer (l’évirer, plutôt)… — (site marc-dubois.over-blog.com)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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