Voir aussi : evocation

Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Du latin evocatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
évocation évocations
\e.vɔ.ka.sjɔ̃\

évocation \e.vɔ.ka.sjɔ̃\ féminin

  1. (Religion) (Vieilli) Action d’appeler, de faire venir, de faire apparaître, en parlant des âmes, des esprits, etc.
    • Le curé de Melotte […] n’était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l’évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Par extension) Action de rappeler à la mémoire, de remettre sous les yeux l’image de ce qui a disparu.
    • Un jour qu’il pleuvait sur le veld – une pluie fine et glacée qui vous pénétrait jusqu’aux os –, Ouma Nandi avait fait un étrange récit aux garçons, où il était question de farouches guerriers, du grand roi Chaka, celui dont la simple évocation faisait encore trembler les tribus d’un bord à l’autre du continent, et d’un fameux dieu de la guerre. Elle leur avait raconté les légendes du peuple du Ciel – les Zoulous –, atterri depuis les ténèbres de l’espace, et leurs rites étranges. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
    • L’évocation d’un temps, d’une époque disparue, d’une société qui n’est plus.
  3. (Droit) Action d’évoquer une cause, une affaire.
    • La Cour de Cassation est chargée de statuer sur les demandes en évocation.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier