Français modifier

Étymologie modifier

(XVIIe siècle)  Composé de être, de et taille, au sens de stature ou d’importance.

Locution verbale modifier

être de taille à \ɛtʁ də ta.j‿a\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)

  1. Être assez grand, assez fort pour, en parlant de faire quelque chose.
    • Mais il fallait livrer bataille ;
      Et le Mâtin était de taille
      À
      se défendre hardiment.
      — (Jean de La Fontaine, Le Loup & le Chien, Claude Barbin & Denys Thierry, 1678, page 13)
    • [...] une passion dont le ressort est seulement l’intérêt n’est pas de taille à lutter contre une autre qui mobilise ensemble l’intérêt et l’orgueil [...] — (Julien Benda, La Trahison des clercs, Grasset, 1927)
    • Les Italiens sont élevés pour ainsi dire dans le « terremoto » ; ils ont de splendides volcans chez eux, les secousses de Massawa n’étaient donc pas de taille à les émouvoir. — (Henry de Monfreid, Le Drame éthiopien, Grasset, 1935)
    • (Absolument) Et je t’emmerde. Parce que ton insigne de flic, c’est juste pour te numéroter, connard. Parce que tu n’es pas de taille. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 53)
  2. (Sens figuré) Être capable de, en parlant de faire quelque chose.
    • D’ailleurs, ne venait-il pas de leur prouver qu’il était de taille à triompher de tous les obstacles ? — (Roger Frison-Roche, Premier de cordée, Arthaud, 1941)
    • Il n’avait quitté Marseille que parce que son ami s’en allait et qu’il ne se sentait pas de taille à se débrouiller tout seul. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier