-eure
Étymologie
modifierSuffixe 1
modifier-eure \œʁ\
- Féminin du suffixe adjectival -eur (qui a donné quelques noms d’origine adjectivale) qui sert à indiquer un comparatif.
Dérivés
modifierSuffixe 2
modifier-eure \œʁ\
- Féminin du suffixe nominal -eur.
Des auteures, ingénieures et professeures se présentent ici.
Notes
modifier- Introduite au Québéc dans des néologismes pour les noms d’agentes ayant usage au Québec. Le courant de féminisation des noms de métiers au Québec vers 1979[1] qui entendait promulguer les formes en -eure au lieu de -euse (ou -esse ou -rice) en les trouvant moins péjoratives (et en levant la confusion avec les noms de machines en -euse ou avec le féminin des adjectifs en -eux/-euse), mais en créant une homophonie avec le masculin qui rend la distinction entre masculin et féminin inaudible[2]. Elle est progressivement devenu d’un usage courant. Depuis 2019, autrice progresse au Québec, au détriment d’auteure[1], et des débats ont vu le jour, questionnant la cohérence de l’usage entre les féminins qui accentuent la sonorité féminine (notamment autrice et certains féminins en -euse) et les féminins en -eure qui ne se distinguent pas à l’oral[3].
Composés
modifier- acupuncteure
- amateure
- ambassadeure
- appariteure
- assesseure
- assureure
- auteure
- auto-entrepreneure, autoentrepreneure
- bioingénieure
- censeure
- chercheure
- coauteure
- commandeure
- contrôleure
- corapporteure
- défenseure
- docteure
- entraineure, entraîneure
- entrepreneure
- géo-ingénieure
- gouverneure
- imprimeure
- ingénieure
- inventeure
- manageure
- metteure
- micro-entrepreneure, microentrepreneure
- pasteure
- possesseure
- précurseure
- prédécesseure
- procureure
- professeure
- proviseure
- questeure
- rapporteure
- réviseure
- sculpteure
- successeure
- superviseure
- vainqueure
Traductions
modifierNotes
modifierLa féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :
- au Québec, l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 une banque de dépannage linguistique pour la rédaction féminisée et épicène ;
- en Suisse romande, la Conférence romande des bureaux de l’égalité consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- en Belgique, le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Quand dire, c’est inclure, 2024 ;
- en France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes édite un Guide pour une communication publique sans stéréotypes de sexe, 2022.
- Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.
Références
modifierSources
modifier- ↑ a et b Martine Delvaux et Benoit Melançon, « Pour ou contre le mot « autrice » ? », dans Radio-Canada, 21 aout 2019 [texte intégral]
- ↑ Michaël Lessard, Suzanne Zaccour, « Parler féministe. Petit guide de féminisation ostentatoire », dans L’Esprit libre, 7 mars 2017 [texte intégral]
- ↑ Steve Bergeron, « Un instant, les autrices ! », dans Le Soleil, 6 mai 2019 [texte intégral].
Bibliographie
modifierÉtymologie
modifier- Du latin -ura.
Suffixe
modifier-eure \Prononciation ?\
- -ure (suffixe qui sert à former des noms féminins).
Variantes
modifierDérivés dans d’autres langues
modifier- Français : -ure