Français modifier

Étymologie modifier

(Après 1965) Du film de Jean-Luc Godard, Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
Alphaville
\al.fa.vil\
Alphaville
\al.fa.vil\
Alphavilles
\al.fa.vil\

Alphaville \al.fa.vil\ féminin

  1. (Sens figuré) Type de ville ou de cité entièrement déshumanisée. — Note : Le mot peut prendre la minuscule initiale.
    • Il me semble que nous ne vivons pas dans une Alphaville. Nous ne sommes pas dans une ville scientifique. Nous sommes dans des villes où malheureusement il y a beaucoup de publicité et des slogans. — (Roger Caillois, Le robot, la bête et l'homme, Éditions de la Baconnière, 1966, p. 206)
    • A Gorée, la réalité est beaucoup plus belle que le rêve. Pourquoi devrait-on substituer à l'équilibre tranquille de ses maisons heureuses les buildings hideux d'une Alphaville pour touristes ? — (Philippe Decraene, Lettres de l'Afrique atlantique, Nouvelles éditions africaines, 1975, p. 22)
    • Même si les lois condamnent la discrimination, tout le monde, dans la pratique, sait quelles sont les personnes qui peuvent ou non aller dans une alphaville, au shopping center, à l'hôtel, au restaurant, au club, sur telle plage, etc. — (José Comblin, Où en est la théologie de la libération?: l'église catholique et les mirages du néolibéralisme, Paris : Éditions L'Harmattan, 2003, p. 101)
    • Que peut-il advenir, d'autre part, de Sylvie dans l'univers — y compris l'univers linguistique — des « petits enfants du siècle », c'est-à-dire dans les Sarcelles d'aujourd'hui et les Alphavilles de demain ? — (Henri Bonnet, Sylvie, de Nerval, Librairie Hachette, 1975)
    • Il reste une redoutable propension de l'architecte à penser la cité radieuse et à produire des Alphaville criminogènes. — (François Stasse, La véritable histoire de la Grande Bibliothèque, Éditions du Seuil, 2011, chap. 3)
    • La distance entre riches et pauvres est de plus en plus importante et relève presque, notamment au Brésil, de l'apartheid avec la création de villes fermées, les Alphavilles, réservées aux riches. — (Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, n°82-83, Institut d'études hispaniques, hispano-américaines et luso-brésiliennes de l'université, 2004, p. 299)

Traductions modifier

Prononciation modifier