Annexe:Camfranglais

Le camfranglais est à la fois un sabir et un argot utilisé par les jeunes urbains camerounais. Mix à base de français, d’anglais, de pidgin camerounais, de langues camerounaises et de termes purement inventés (il s'agit d'un mot-valise, "Cam" pour les langues camerounaises, "Fr" pour le français et évidemment "Anglais"), il est né dans les milieux estudiantins de Yaoundé au début des années 1980.

En tant que langue urbaine, le Camfranglais, argot des jeunes, a été précédé par le pidgin-english, qui cependant est utilisé par des locuteurs de tous âges.

En plus de mélanger allègrement des mots issus d'origines très variées (près de 250 langues vivantes sont parlées au Cameroun), le Camfranglais, par certains de ses mots est aussi un verlan (mère -> rèm -> rémé).

Du fait de sa structure grammaticale basée sur le français, certaines phrases peuvent être assez facilement comprises par un francophone non locuteur, à condition qu'il ait quelques notions en anglais. Par exemple : "Je go buy le truc dont on a speak hier là."

En revanche, le même locuteur ne comprendra rien à une phrase dans laquelle viendraient s'insérer des mots issus du pidgin et des nombreuses langues camerounaises. Exemple : "Tu mimba que tu peux me sissia ?" ("Tu crois me faire peur ?")

En outre, dans certains cas, il faut d'abord "décoder" le sens d'une expression typiquement camerounaise et ensuite traduire le mot inconnu (ou vice versa). Exemple : "Je suis bolè" qui signifie "Je suis fini", expression typiquement camerounaise utilisée lorsqu'on pense se trouver dans une impasse ou que l'on est simplement épuisé.

Comme dit un jeune étudiant vivant dans la zone Bassa de la ville de Douala : « Une phrase en camfranglais peut ressembler à une phrase en français dans sa forme et être différente dans le sens, c’est-à-dire dans le fond, et donc tromper le francophone de l’extérieur dans sa compréhension. Dans ce cas, il devient incompréhensible pour les francophones étrangers. D’où sa complexité pour le monde extérieur. »

Le camfranglais n’est pourtant pas complexe pour les 250 ethnies camerounaises, car pour tout jeune Camerounais, le camfranglais parait tellement simple par rapport au français et lui permet de s’identifier et d’exprimer sa « camerounité ». Il est important de préciser que toute la jeunesse camerounaise de toutes les classes sociales comprend et parle le camfranglais. C’est le seul langage au Cameroun qui réussit actuellement à unir toutes les ethnies camerounaises de toutes classes sociales (chez les jeunes), pari auquel le français et l’anglais ont échoué. Aujourd’hui, la francophonie se pose les questions sur l’avenir du français au Cameroun. Parler camfranglais n’est pas une contrainte linguistique, mais plutôt un choix discursif car il est très libéral et agréable à parler.

Cette langue à part entière joue donc pleinement ses deux rôles :

- celui d'unification, car il s'agit d'un sabir qui a, de façon tout à fait naturelle, réussi à intégrer dans un même idiome des mots comme "sissia" (Centre et Sud), "ngrimbah" (Ouest) ou "tchédé" (Nord) ;

- celui d'identification car, comme tout argot, le Camfranglais est extraordinairement hermétique à toute personne qui n'a pas baigné dans le milieu socioculturel qui l'a créé et où il demeure d'une grande vitalité.

A modifier

  • A1 : informations de première main
  • Abeg : je t’en supplie.
  • Aboki : Vendeur de soya.
  • Absenter (quelqu’un) : constater l’absence de quelqu’un, venir en son absence. Exemple : « Je t’ai absenté quand je suis passé chez toi » ; « Nous avions rendez-vous mais je l’ai absenté » (je t’ai manqué).
  • Achouka ! : interj. Bien fait pour toi ! (Ça t’apprendra !). Plus complet Achouka ngongoli !. L’expression orale va avec une gestuelle bien particulière : la tête légèrement relevée et l’index de la main droite (en général) qui semble caresser le cou, au niveau de la pomme d’Adam.
  • Acops : n. f. partie arrière de la tête, souvent développée chez certains.
  • Akondjor : verbe. draguer ; chercher à convaincre quelqu’un.
  • Atchomos : Beignets.
  • Affobo : b, n. f. ; fesses ; surtout, les fesses très développées des femmes.
  • Aka! : b Interjection signifiant « Je m’en fous ! ».Vient du beti
  • Aladji : n., n. m. En général c’est un homme originaire du Nord, musulman en général, et d’une certaine stature sociale. À l’origine, c’est un musulman qui a déjà effectué le pèlerinage à la Mecque et porte désormais le titre « El Hadj ». Par extension, l’appellation est utilisée pour tous sans distinction de classe.
  • Alcool (les) : Toujours au pluriel, pour parler de toute boisson alcoolisée, avec un peu de fierté ou d’intimité, c’est selon.
  • All : ang. Tout, tous.
  • Alaminbou : Marabout
  • Aller à kumba : Réduire son âge. On parlera ainsi d’âge de Kumba. La ville de Kumba était réputée pour ses faux actes de naissance.
  • Allo : n. m. Mensonge. Exemple : « Ce que tu dis, çà c’est l’allo ! ».
  • Allocataire : n. m. menteur. Qui fait l’allo ?
  • Ambiancer : v. Contribuer à rehausser l’éclat de la fête. On dira aussi « être dedans », entendez dans la fête.
  • Anglo : n. m. diminutif de anglophone. Appellation familière ou péjorative suivant les cas des personnes d’origine anglophone. Entre franco elle est injurieuse, pour dire que l’autre réfléchit de travers.
  • À mort : loc. adv. Accentuer le caractère d’une chose, superlatif. A le sens de « à en mourir ». Exemple : Le gâteau-ci est bon à mort
  • À plus ! : Au revoir.
  • Apprenti sorcier : n. m. La dernière trouvaille linguistique de Paul Biya, pour désigner les opposants. Lors des émeutes faisant suite aux hausses des coûts et taxes de carburants, il n’a pas trouvé meilleur qualificatif pour désigner ceux qui seraient à l’origine de ce mouvement. Depuis le terme est repris à volonté pour désigner plus généralement… les autres. Qui a dit que le peuple camerounais n’a pas d’humour ?
  • Appuyer : v. Baiser. « J’ai appuyé la petite hier soir ».
  • Appacher : v. aller chercher le client, démarcher. S’applique surtout aux marchands à la sauvette.
  • Appacheur : n. m. Une sorte de commercial donc, qui appache (voir appacher ci-dessus). Son rôle, attirer le potentiel acheteur vers le stand d’un vendeur.
  • Arts (les) : Diminutif de « Arts martiaux ».
  • Ask : ang. v. Demander.
  • Assiah ! : p., interj. 1. Expression encourageant à supporter la douleur, endurer la difficulté 2. Expression de défiance.
  • Asso : n. m. diminutif de « associé ». 1. Client habituel, habitué. 2. Par extension, personne avec qui l’on a des affinités plus ou moins intéressées.
  • Atangana bread : ang., n. m. Bâton de manioc, comme pour dire qu’il remplace le pain en pays béti (où Atangana est un patronyme très fréquent).
  • Atchomo : n. m., b. petits beignets souvent vendus aux abords des établissements scolaires. Un vrai régal !
  • Awash : v. Arracher au sens de enlèvement. Expression née dans les quartiers peu sécurisés suite à la recrudescence de tels actes de banditisme. Voir #43
  • Awasheur : n. m. Bandit

B modifier

  • Baba : adj. 1. Faux, grossièrement faux. 2. Diminutif de Babangida (un ancien président du Nigéria) Contrefaçon. Le Nigéria ayant souvent alimenté le marché local camerounais de produits contrefaits.
  • Bacho : Examen de baccalauréat
  • Back-back : adv. « Par derrière, par derrière ». Dans le dos de quelqu’un, en cachette.
  • Bagando : n. délinquant(e).
  • Bago : Diminutif de chaussure Sebago ; j’aime autant dire que les Camerounais établissent une relation très intime avec les objets qui leur sont chers.
  • Bahat ou Barat : Refuser, faire ou avoir « le mauvais cœur » p. ex. la n’go l’a bahat
  • Bakassi : Endroit dangereux. Du nom du lieu de conflit Nigéria-Cameroun. (Toi là, tu vas à Bakassi !).
  • Balang : adj. Fini
  • Bally Bally : Machine à sous (slot machine) : provient de la marque
  • Balok : Malchance (de Bad luck). Exemple : « Sa femme l’a quitté. Ça c’est le balok ! », « Vois ma malchance ce soir ! ».
  • Mbam : 25 FCFA
  • BamBambe : Très jeune personne. Ce mot est un titre, le titre-phare, d’un Youth band de la fin des années 80, les Rumtah
  • Bangala : Zizi. C’est le sens péjoratif, pas beau, sale.
  • Bangaliser : de Bangala et donc l’acte de coucher.
  • banker: laisser tomber ; rompre avec quelqu’un (banquer sa nga)
  • Bao : n. m. diminutif de baobab. C’est plus intime et familier.
  • Baobab : n. m. quelqu’un pour qui on a du respect, qui a du pouvoir, un grand.
  • Baptiser : ne pas payer, arnaquer. « J’ai baptisé le biblos. »
  • Bastia : Le quartier Bastos à Yaoundé. Encore une référence à la France.
  • Basta : bastonner ; frapper sur quelqu’un.
  • Bat : adj. c. bien ou mauvais en fonction de la phrase. e.g. : j’ai ya bat = ça m’a fait mal. le djoka la était mo bat = la fête la était bien réussi.
  • Bateau : Lieu où on peut trouver des chaussures (« sneakers ») de seconde main, par ex. Nike, Jordan.

Ou alors fuir clandestinement. Ex on a bateau des cours ce matin = on a fui les cours ce matin

  • Beau : Diminutif de beau-frère ; employé au sens littéral pour un parent du conjoint ou compagnon (compagne), ou dans un sens plus familier pour marquer une amitié.
  • Beau-regard : Cochon
  • Beg : demander
  • Bèlè : Du pidgin belly. Enceinte, ou ventre d’une femme enceinte, mais généralement avec une connotation péjorative (mère célibataire, etc.). Exemple : elle a le bèlè.
  • Bems : beignets.
  • Ben Sikin : Taxi à deux roues…
  • Ben Sikin : Danse traditionnelle de l’Ouest Cameroun.
  • Bèch (se) : Verb. se laver
  • Beco : Examen B.E.P.C. pour les intimes
  • Bèp-bèp : grande gueule, ou faire une grande gueule. Exemple : il fait le bèp-bèp parce qu’il était aux States. Voir Gueule.
  • B-H : Beignets et haricots, un plat très prisé, le soir, dans les cours de récré, le matin, tout le temps !
  • Biafra (i)(s) : Appellation familière des Nigérians. Il faut savoir que les Nigérians n’adorent pas beaucoup, surtout que ça rappelle la guerre du Biafra.
  • Biblos : Homme de race blanche. (voir aussi white)
  • Bibliser : Parler comme un biblos (voir aussi whitiser). Faut dire que c’est mal vu de whitiser ; ça s’assimile à la frime, surtout si on n’a jamais mis les pieds à Mbeng
  • Bifaka ou Bifaga : n. m., b. poisson fumé
  • Big-reme : grand-mère Exemple : La big-reme va bring mon mbindi au school. Trad. : La grand-mère va amener mon petit frère à l’école.
  • Mbinda : 1 Faire l’amour ; 2 Avoir des rapports sexuels.
  • Bindi : petit frère ou petite sœur. Voir aussi Mbindi
  • Bindi Ress : petite -sœur.
  • Bilingue : adj. Bisexuel
  • Bissap : n. m., n. Jus, boisson à base de fleur d’Hibiscus Ssabdariffa, encore appelé de Guinée. Autre appellation : Foléré suivant les pays d’Afrique.
  • Bisgo : n. m. diminutif de business. Petite affaire, tractation.
  • Bitchakala : Nom : Ordures, trucs sans valeur. Voir aussi Tchakala.
  • Blow : 1. Bagaere 2. Frapper p. ex. je vais te blow
  • Bled : pays
  • Blème : n. m Problème.
  • Bobis : Les seins
  • Bobolo : 1. Bâton de manioc 2. désigne aussi les personnes ayant de l’embonpoint
  • Bodjo : Un homme, un gars
  • Boguess : prostituée
  • Boilo : Études p. ex. je go au boilo, je vais étudier
  • Bok : porter. Voir boro
  • Boa : Bush, étudier.
  • Bolè : 1. Souiller quelqu’un ou être souillé (humilié). 2. Finir.
  • Bomayé : Adj. Plein
  • Bombe ou Baba : Faisant référence à un article contrefait
  • Bombo : Emprunt du Bassa ; pote. Ou homonyme.
  • Bon-Blanc : Albinos.
  • Bondir : donner un mauvais rendez-vous, planter quelqu’un. Exemple : « Tu m’as bondi hier soir ». Vient de « Faire faux-bond ». Poser un lapin.
  • Bord : diminutif de bordereau. C’est l’antisèche, la cartouche, bref, tout bon ancien élève voit ce que c’est, le truc pour se sauver de la catastrophe à l’examen. Parce que « l’homme n’est rien sans son bord ». ne surtout pas dire « bordereau » c’est lourd et ça montre qu’on ne connait pas.
  • Bordelle : Prostituée. Ou femme aux mœurs légères.
  • Boro : 1. Porter, s’agissant d’un vêtement, d’une paire de chaussures. (de l’anglais bear) 2. Emprunter de l’anglais (to borrow). Même prononciation pour les 2 mots qui semblent pourtant de 2 origines différentes.
  • Bosco : un gars costaud.
  • Bosniaque : Camerounais originaire de l’Ouest ; Bamiléké.
  • Bottle ou Boto ou Bt : Boite de nuit, nightclub
  • Botchiò : les fesses les lass.
  • Bougna : Bagnole, voiture
  • Boulot : utilisé comme verbe, pour « travailler ». Et l’intonation à la prononciation est bien particulière.
  • Boulè : taper puissamment sur un ballon.
  • Boundja : 1. Marquer un but en football. 2. exclamation en cas de but : Boundja ! 3. Rendre une femme enceinte, souvent dans le sens péjoratif quand il s’agit d’une jeune femme, d’une petite-amie.
  • Bouguie : fête.
  • Bourou : l’argent, voir aussi Mousse,
  • Bouzu : n. m., les choses, les affaires.
  • Bringuer : faire la fête, la bringue.
  • Briss : 1) évoluer. 2) Argent. Ex : je vais came si j’ai le briss. trad : je viendrai si j’ai l’argent
  • Bro : n. m., p. parfois prononcé {bra}. Diminutif de broder.
  • Broder : n. m., p. parfois prononcé {brada} Frère, ami
  • Brun(e) : personne (noir bien sûr) de teint clair
  • Buching : v. Étude, révision des cours.
  • Bucher ou Buch : v. étudier, réviser des cours.
  • Bucheron(e) : n. élève qui étudie, révise des cours. Souvent péjorative pour désigner un élève qui étudie beaucoup ou longtemps, parfois avec peu de réussite.
  • Bunker : À la veille d’échéance scolaire importante, c’est le lieu où l’on se retire pour fronter (mener d’intenses révisions).

C modifier

  • Cadeauter : faire un cadeau, offrir un service, une faveur. Le mot a fait un temps l’objet d’un débat dans les « milieux autorisés » en vue de son adoption dans la langue française, d’autant plus qu’il est également utilisé dans plusieurs pays africains. What’s next?
  • Calé : Diminutif de « caleçon » pour désigner tout dessous.
  • Caler : v. Rester bloqué quelque part, dans un état, lors d’un examen.
  • Call : appeler. Remarquons qu’il n’y a pas de to ce qui marque la différence avec l’anglais. Et bien sûr, il se conjugue comme tous les verbes du 1er groupe.
  • Camer : du Cameroun, en général les natifs.
  • Canal Mendozé ou Canal Vamoulké : n. m. sert à désigner simplement la CRTV, tant elle a été marquée par ces DG successifs.
  • Canda (la) : La manière ; probablement de l’anglais kind of.
  • Capo : une personne influente, un directeur.
  • Cass (être) : Être fatigué
  • Casse-mbite : n. f., p. Femme qui distribue, qui a plusieurs partenaires.
  • Casser le derrière (ou fracasser) : sodomiser
  • Catch : Arrêter, garder
  • Catcham : verb. Arrêter, attraper
  • Caver : v. faire la chatte.
  • Chamboul-Chimbel : Chambre
  • Champi : Champagne pour les intimes (intimes du champagne bien sûr !)
  • Champicoter : Boire du champagne.
  • Chandelle : En particulier au foot, un jeu dangereux qui envoie l’adversaire littéralement dans les airs. Un tacle sauvage par exemple.
  • Chandelliser : Faire une chandelle.
  • Chantier : 1. Gargotte, « restaurant » camerounais, souvent tenu par une « veuve joyeuse » (plus souvent à Yaoundé). 2. Lieu de débrouillardise : cours de répétition, business
  • Chap : adj. 1. Beau, belle 2. Difficile
  • Chap-chap : adv. 1. exactement, précisément. On dira souvent « chap-chap temps » 2. Tôt, très tôt. Ou très juste après un autre évènement. On dira alors « le matin chap-chap », ou encore « chap-chap après la sortie des classes ».
  • Charger : s’entrainer, se muscler
  • Chaud(e) : 1. Amant(e) 2. C’est aussi plus poétiquement quelqu’un qui a une bonne mise.
  • Chaudette : belle rondeur, bien en chair.
  • Choah : 1. petite amie, maitresse. 2. Prendre, ramasser, récupérer.
  • Chaud-gars : Fêtard, dragueur.
  • Chiba (Shiba) : v. 1. Acte de faire la chatte sexuellement parlant 2. Prendre la fuite (expression surtout utilisée dans les coups foireux, par les feymans). 3. Descendre
  • Chibaeur (euse) : n. celui qui fait la chatte, celle qui fait la pipe
  • Chien vert : Insulte (entendu au marché !). Comme beaucoup d’injures, ça ne veut pas dire grand-chose, mais il est communément admis que c’est une injure assez basse. Que serait un chien vert en effet ?
  • Chouan ! (à l’ail) : de All. Insulte inspirée de schwein (porc)
  • Chose : En complément d’un nom, sert à démontrer tout l’attachement que l’on a. Exemple : Dormir sa chose. Viens ta chose. C’est ta chose.
  • Circuit : Gargotte, « restaurant » camerounais. (Plus souvent à Douala).
  • Cobo : Rien, vide
  • Coco : 1.un profiteur, un rigolo. 2. petite amie,
  • Coma : Cinéma
  • Combi : p. n. m. ami, pote, complice.
  • Combo : Faire l’amour
  • Comot : Sortir (de l’anglais come out), au sens de sortir d’un lieu ou aussi de sortir avec quelqu’un. Exemple : si tu n’es pas content, tu comot ; elle est comot avec moi : elle est sortie avec moi
  • Complet-complet : Au départ c’était un jeu qui consistait à signaler le passage d’une personne habiller d’un tailleur ou de toute tenue dont le bas serait du même tissu que le haut. Ce jeu a donné son nom à ce style de vêtement. On parle donc d’être vêtu de complet-complet.
  • Comporter (se) : v. avoir une attitude correcte. En général, on invitera quelqu’un à se comporter, pour lui signifier qu’on apprécie pas ses attitudes, positions, raisonnements.
  • Composer : 1. Arnaquer 2. En parlant d’une femme, la draguer en se basant sur le mensonge (on dit aussi nkallang)
  • Congolibon : n. m. Coiffure à ras (boule à zéro). Diminutif : « libon ».
  • Conto : parler, causer, tchatcher
  • Conso : Les boissons alcoolisées (bière), vient du français consommer.
  • Consto : constant, de manière récurrente.
  • Cook : Préparer à manger, cuisiner.
  • Cop’s : Copain/copine Exemple : c’est ma cop's
  • Coran : Matière à coraniser, ainsi désigner pour leur approche récitale. Un mot qui traduit le caractère partiellement musulman du Cameroun et la proximité des différents courants religieux et leurs adeptes. Pour qui a déjà approché une école coranique, ce mot prend tout son sens.
  • Coraniser : Apprendre par cœur un cours, une leçon, typiquement dans les matières telles que histoire, géographie, science naturelles.
  • Coro : usé, vieux
  • Counga : Idiot
  • Couso : cousin.
  • Cosmos : n. m. Copain ou copine
  • Couper : 1. Faire l’amour 2. Fey.
  • Coyote : Salope
  • Crich, Cry : 1. Pleurer 2.se vexer.
  • Cut : 1. Faire l’amour 2. Fey. Voir aussi couper.

D modifier

  • Dagobert : le pénis, exemple jean a un terrible Dagobert
  • Damba : football (aussi ndamba) p. ex. on va play au ndamba. Provient du beti
  • (la) Damé : La bouffe, à manger, la nourriture.
  • Dang : Adj. Dangereux
  • Dangoua : 1. Aller à pied 2. Démarche 3. se balader
  • Dar : 5 FCFA
  • Dak : 1. La cigarette 2. Fumer
  • Djap : n. Chanvre indien ; vient du Bamiléké et signifie les légumes.
  • DDL : Die de lap (voir lap). Le MDR (mort de rire) à la Camer !
  • Débat : Les fesses/lasses d’une jeune femme/go en particulier. On doit cette expression au président Paul Biya (Notre Popol national) qui parlait d’organiser un large débat et son ministre le très fameux Professeur Augustin Kouontchou Kouomegni avait parlé en conférence de presse de grand débat. Et Popol de repasser derrière et parler de nuance sémantique et réaffirmer qu’il s’agit bien d’un large débat. Anecdotique !

Et comme les camerounais ont de la suite dans les idées, l’image de Françoise Foning, une femme de l’appareil du parti, plutôt forte voire très forte est venu à l’esprit coquin-taquin des gens pour assimiler le mot débat à l’arrière-train, d’où la figure de style… avoir un large débat=avoir un arrière-train proéminent. J’adore le Cameroun !

  • Décharge (aller à la…) : ou Aller décharger le mougou. Expression de feymen pour « aller accomplir un coup », contre un Mougou donc. Se dit aussi « travailler le mougou ».
  • Dégage : sentir mauvais ; on dira ça dégage ici !
  • Dégammer : dire ou faire quelque chose d’indécent, déconner, hors de gamme.
  • Débré (se) : se débrouiller, se démerder.
  • Déposer : Déféquer (exp. : Wait d’abord je go déposer… signifie « Attends d’abord, je vais aux toilettes ») ;
  • Dépose-moi ! : Laisse-moi tranquille !
  • Depso : Pédé, homosexuel
  • Pédale : pédé, Homosexuel
  • Détaler : v. s’enfuir, Courir… vite
  • DG : un plat de poulet épicé et de plantains frits, mangé par les riches dans les restaurants (provient de « Directeur général »).
  • Die : Mourir
  • Divers ou Diva : n. m. 1. Causeries, faits divers. 2. (Faire les…) : Papoter. 3. (Aimer les…) : Aimer les racontars, les bruits qui courent, le A1 justement.
  • Djaf : n. f. Nourriture
  • Djaffer : Manger.
  • Djaguère ou Djag' : jeune femme
  • Djaraba : Du Foulbé. Désigne l’argent.
  • Djanga : petit, mince ; le Topò ; ways
  • Djam adj : 1. Ne pas être à la hauteur :(exp l’épreuve de maths ma djam=l’épreuve de maths était trop difficile pour moi) ; 2.battue
  • Djimtété : n. m. Voir Tété
  • Djo : n. m. prononcé comme Joe en anglais. Le gars.
  • Djoka : n. m. ambiance p. ex. je suis dans mes djoka.
  • Djoss : Discuter.
  • Djoudjou : Déguisement censé faire peur ou être maléfique.
  • Djomba : n. f. la maitresse dans le sens l’adultère.
  • Djoum : Entrer sans permission. « Je suis djoum chez le patron ».
  • Do' : Argent p. ex. j’ai ask au pater de me gi' les do' pour go au coma : j’ai demandé à mon père de me donner de l’argent pour aller au cinéma
  • Do bad : faire mal.
  • Don : adj. dur ; don-man = un caïd ; don-kwatta= quartier dangereux.
  • Dos (les) : n. m. pl l’argent.
  • Doser : v. 1. Manger avec (très) bon appétit. 2. Donner des coups 3. Dans l’expression ça dose ! on traduit l’appréciation que l’on a pour quelque chose.
  • Durer : v. Mettre du temps à accomplir une tâche (prend un côté péjoratif : impuissant).
  • Dybo : n. m. De body. Voir aussi Tara. Anglais+verlan

E modifier

  • Easy : doucement, progressivement. Voir aussi Kougna-kougna. Dans le cas où l’on dit Easy! c’est un invitation au calme, à tempérer les ardeurs.
  • Elobi : Ghetto en bulu, zone peu aménagée, voire carrément marécageuse. Le plus célèbre étant Mokolo-Elobi. Exemple : il vit dans un elobi.
  • Ekié (Akié) ! (b) : Marque la surprise, l’étonnement interjection venant du Beti
  • Élan (b) : Sexe féminin, sur le ton de l’injure.
  • Élan-élan (adj) : nu, sans rien du tout, vide. Ex : Le djo est kèm élan élan = Il est venu les mains vides.
  • Emballer (b) : pour les femmes, mettre des vêtements près du corps de façon à faire ressortir les formes, ainsi on dira comme dans la pub pour le préservatif : « Regarde comment la go est emballée ! »
  • Épervier : n. m. Opération d’assainissement des finances publiques menée en 2008 ayant conduit plusieurs hauts fonctionnaires en prison.
  • Eperviable : Qui peut être victime de l’opération Épervier.
  • Épervié : Victime de l’opération Épervier.
  • Evozo : bavardages

F modifier

  • Fafio : L’argent, les sous.
  • Francho : adv. Franchement.
  • Fait-quoi, fait-quoi ! : Quoi qu’il arrive (Qu’est-ce que cela peut bien faire !). Récente formulation : Foumban-Foumbot juxtaposition des noms de 2 villes de l’Ouest-Cameroun.
  • Fala : 1. Chercher (provient du Pidgin) 2. Plus particulièrement, chercher noise à quelqu’un, le provoquer. Exemple : Ne me fala pas : ne me provoque pas ; il fala les clés de sa bougna : il cherche les clés de sa voiture 3. Donner, en parlant d’une modique somme d’argent.
  • Fap-fap : Partage équitable à 50-50 (provient de l’anglais five-five)
  • Fap cent : Appellation « intime » du billet ou de la pièce de 500 FCFA. Voir aussi Pièce pour 100 FCFA, Kolo pour 1000 FCFA. On dira kolo-fap pour 1500 par exemple, two kolos ou « deux kolos » pour 2000 FCFA, etc.
  • Farot : Aide financière, ou action de donner ladite aide.
  • Faroter : voir aussi Lancer. Faire un farot, donner une aide financière.
  • Fatigué : usé, vieux. À propos de tout. (Lui là, il est trop fatigué vraiment).
  • Faxer : v. copier ou retenir intégralement un cours ou un exercice la veille afin de le reproduire le jour de l’examen.
  • Fastoche (adj) : facile
  • Fêtard : n. m. 1. Qui fait la fête, personne légère. 2. Feyman
  • Fey : v. Escroquer (prononcer ).
  • Feyman : n. m. Escroc (prononcer Féman). Et par extension feywoman pour une femme, bien que plus rare.
  • Fia : Craindre, avoir peur de (provient de l’anglais « to fear »)
  • Ficham : ficher, blak lister. Vient du Pidjin
  • Fiasquer : v. origine inconnue faire un bruit comme un « tchiiip ! » de la bouche, pour exprimer le dédain, la dénégation. Synonyme de miocher (argot parisien).
  • Fika : Baiser, faire l’amour
  • Fimba : Ressembler à Exemple : le djo-là fimba à mon pater : ce gars-là ressemble à mon père. (Ouille !!!)
  • Finir : v. 1. Finir quelqu’un : L’étonner grandement, lui faire très mal, dominer outrageusement. 2. Finir avec quelqu’un : régler une affaire avec lui. Procéder au règlement. 3. Finir avec quelqu’un : satisfaire une demande.
  • Fionlon : Cuir chevelu mis à nu, crâne nu.
  • Flop : adv. Beaucoup
  • Foiré (être…) : Être fauché.
  • Fok : v. Faire l’amour (vient de l’anglais Fuck)
  • Foléré : n. m., n. Jus, boisson à base de fleur d’Hibiscus Ssabdariffa, encore appelé de Guinée. Autre appellation : Bissap ou Jus de bissap suivant les pays d’Afrique.
  • Fom : v. coucher avec, faire l’amour à une femme
  • Fouiller : chercher. Exemple : « Je t’ai fouillé partout, je ne t’ai pas trouvé ».
  • Frais : adj. Beau, bien habillé, élégant.
  • Franco : Diminutif de francophone, par analogie à anglo.
  • Frapper : v. 1. Aller à pied. Marcher, longtemps. 2. rouler (quelqu’un), arnaquer, fey.
  • Frappeur : n. 1. (Un peu péjoratif, moquer) Personne qui marche beaucoup, surtout faute de moyen pour emprunter un taxi. 2. Arnaqueur, feyman.
  • Fréquenter : aller à l’école.
  • Fringuer (se) : s’habiller.
  • Frippe : Vêtements d’occasion
  • From: depuis. On le retrouvera beaucoup dans les phrases sous la forme : From que… ou From….
  • Front : Revisions, étude. Généralement ça se passe dans une salle de classe d’un établissement. On dira qu’on va au front, qu’on revient du front, etc.
  • Fronter : Mener d’intenses revisions. On dira aussi « Aller au front ».
  • Fufu : Lycée français Fustel de Coulanges à Yaoundé

G modifier

  • Galérer : perdre le temps à ne rien faire
  • Garder quelqu’un : v. pour dire « garder à quelqu’un quelque chose », en d’autres termes, faire un cadeau.
  • Gaspiller : baiser, faire l’amour
  • Gateurs de sauce=djo qui falla les ressé maraite aux whites
  • Geiste : Un joueur (avec les femmes)
  • Gwè (Gbè) : arrêter ; pris en flagrant délit.
  • Géomètre : n. m. celui qui coupe les Kaolos
  • Gérer : s’occuper d’une affaire, négocier, payer pour quelqu’un (une femme très souvent) au restaurant, au ciné, etc. synonymes : rythmer, sponsoriser
  • Ghettosard : Quelqu’un qui vit au ghetto
  • Gnama : Manger, la nourriture.
  • Gnama-gnama : les adolescents, les enfants.
  • Gnass : faire l’amour.
  • Gnant : vendre
  • Gneibs : Beignets
  • Gniè : Voir. Regarder.
  • Gnole : Voiture ; voir aussi bougna.
  • Guess : n. f. jeune femme ; femme.
  • Go : jeune femme, copine, girlfriend.
  • Gom (avoir) : la force
  • Gombo : n. m. 1. Legume 2. Affaire juteuse 3. (Faire son) Mener son affaire
  • Gombiste : 1. Un joueur (avec les femmes) 2. Quelqu’un qui fait beaucoup de sorties
  • Gounda : n. m., lingala Papier de réfugié. Ce mot emprunté du Lingala est très très employé par le Kmer de l’étranger (Belgique, Allemagne, etc.)
  • Goundiste : quelqu’un qui cherche à se régulariser (avoir ses papiers)
  • Grap : v. monter ; aller ; exp. grap à nbeng
  • Granuts : Arachides, cacahouètes ; de l’anglais groundnuts p. ex. il tum les granuts au kwat : il vend les cacahouètes dans le quartier.
  • Grasse : 1. Pour dire grosse ; erreur communément faite par les Camerounais pour indiquer une personne forte. 2. Erreur volontaire pour dire grosse. Les deux usages se distinguent par la méconnaissance du locuteur dans le premier cas, ou son envie de se moquer dans le second. On notera régulièrement cette liberté que prend le camerounais avec la langue pour exprimer souvent une vacherie, moquerie.
  • Gratter : profiter. Voir aussi njoter.
  • Grayer : manger.
  • Grayou : Nourriture.
  • Grimba : les gris-gris, les fétiches
  • Gueule : En France, on dit « Que de la gueule ! » pour signifier à l’interlocuteur sa prétention. Au Cameroun, on dira plutôt « Faire la gueule », ou « faire le bèp-bèp » ou « faire le hon-hon-hon ». Une telle personne a la gueule. À contrario, pour prouver et signifier que l’on ne bluffe pas, on dit « ce n’est pas le bèp-bèp ! » ou « pas les hon-hon-hon ! ». C’est du sérieux donc !
  • Guess : Bordelle
  • Gui : Donner, passer (provient de l’anglais give) Exemple : Gui’ moi le pen : passe-moi la plume
  • Guinguérou : Albinos. péjoratif. Est aussi utilisé comme injure contre quelqu’un de teint moins foncé.
  • Guio :(toch) (verbe) : jouer au football ou aux jeux vidéos
  • Guitare : Maladie infectieuse de la peau qui conduit à se gratter sans arrêt… D’où le nom !

H modifier

  • Hambock : Déranger quelqu’un, embêter.
  • Hap (Hop) : 1. Attraper. P. ex. les policiers ont hap des bandits hier soir. 2. ne pas posséder la moitié de ce qui nous est réclamé.
  • Haya : le haut (higher en anglais) employé notamment avec level. Ex : la nga la c’est le haya level du barat. Hélélé : n. m. quelque chose de fort, qui étonne, émerveille. On dira « c’est le hélélé ! » (c’est fort ! c’est beau !)
  • Hélep : Aider ; de l’anglais help.
  • Hemlé : la rage de gagner, détermination.
  • Hich ! : Exclamation marquant quelque chose de dégoutant.
  • Hight : être au sommet p. ex. on est hight Père.
  • Hol : 1. Attraper ; de l’anglais hold. Exemple : on l’a hol en train de kick 2. Arriver, s’agissant de mésaventure, de nyè.
  • Hoha : dire se qu’on pense sans détour, cash p. ex. je te dis hoha que je vais te ndem.
  • Hop-eye (hop) : Usage de la force ou de son autorité pour obtenir un bien, ou se faire servir. On pourrait parler dans certains cas de racket, mais pas en rapport avec la forme du gangstérisme proprement dit. Le hop (apocope) se vit/subit généralement entre amis, dans la cour de récré, et le principe c’est l’intimidation du plus petit ou du plus faible.
  • Hon-hon-hon : Voir Gueule
  • Hosto : hôpital
  • Hot : adj. c. chaud, chaleureux
  • How ? : comment vas-tu ?

I modifier

  • I beg! : p. Je t’en prie. S’il te plait ou s’il vous plait.
  • Ich ! : Voir Hich (orthographe plus correcte et plus couramment utilisée)
  • Ikii : exclamation, pour marquer sa surprise.
  • Iyeuuu ! ou Iyo ! : 1. Cri de joie ou onomatopée asociée à une bagarre que l’on attise ou pas.
  • i say è : je dis hein.

J modifier

  • J. A. : La jalousie
  • Jachère : Être sans petit(e)-ami(e) comme des terres agricoles. Exemple : la djag est en jachère depuis qu’elle s’est décapée.
  • Jambo : miser, jouer de l’argent.
  • Jazz : n. m. Haricot frit, un plat aimé de tous les Camerounais. Aïe ! Le jazz…
  • Jazzer : manger du jazz.
  • Je-m’invite : n. m. Le pique-assiette, qui vient aux fêtes sans y être invité. Voir aussi tuyauriste.
  • Jembe : Jouir
  • Jeton : Pièce de monnaie.
  • Jetter : déposer. Exemple : « Jette-moi en ville ».
  • Johnny : se promener, marcher à pied ; provient de la marque de Whisky Johnnie Walker qui présente sur son étiquette un homme faisant un pas. Voir aussi waka. Exemple : J’ai johnny pour venir ici
  • Jong : Boire, de l’alcool en l’occurrence. Exemple : Allons jong ! allons prendre un verre
  • Joueur (de quelqu’un) : Pour faire simple, je dirais que dire à quelqu’un « … mon joueur ! » (chaleureusement, presque en criant), c’est dire, soit on a de l’estime pour lui, soit on a quelques attentes de lui. Un peu comme si on parlait de son joueur préféré dans une équipe de foot par exemple. Exemple : Lorsque deux amis se rencontrent, on peut attendre l’un crier : « Oh, mon joueur ! C’est how ? »

K modifier

  • K-mer : Diminutif de Cameroun, Camerounais(e). Autres écritures : Kmer, Camer, Kam, Cam, Kmr
  • Kai! : interj., n. Étonnement
  • Kakack: v. Allumer. Au sens propre comme figuré, issu du son fait lorsqu'on essaie d'allumer un briquet.ex. "Je vais Kakack ma cigarette". "Je vais te Kakack hein!!" signifie "Je vais t'allumer heiin!!".
  • Kam : Chambre
  • Kam-No-Go : Maladie de la peau qui une fois déclenchée, ne finit pas… d’où le nom ! (Pidgin : Come don’t go).
  • Kana : Adj. Qualité.
  • Kan-kan boys : un dur à cuir.
  • Kanda : Vagin, Exp : Nack le kanda= faire l’amour.
  • Kaolo : n. m. Papiers, en parlant précisément du Titre de séjour dans les pays européens
  • Karko : Habits, fringues.
  • Kallan : Veb. Drager. faire des avances.
  • Kappa : Prendre, attraper, saisir
  • Katika : n. m., p. 1. Quelqu’un qui organise des paris (et garde un pourcentage) 2. Un proxénète. Ex. : c’est son katika, celui qui détient l’argent et par-dessus tout le Président est le grand katika de Ngola
  • Kass (être) : Fatigue
  • Kem : veb venir viens the l’anglais came
  • Kef (être) : Fatigué.
  • Kengué : Un imbécile. Autre orthographe, moins correcte : Nkengué
  • Kick, Kicker : voler, dérober.
  • Kic-koc : Interjection pour dire même pas un iota.
  • Kilombo : n. m. Personne qui va frauduleusement se présenter à un examen pour le compte d’un autre.
  • Killam : tuer,
  • Kind’a : adv., p. « Sorte de… »
  • Kinda : beau, mignon swag. vient de l’anglais Kind.
  • Kho : Le pays
  • Kosh : Intriguer quelqu’un devant les autres, vanner. Et les Camerounais adorent ça ! 1er Sport national, même devant le foot ! Faut apprendre à supporter.
  • Know : connaitre, savoir
  • Kolo : 1. Appellation « intime » du billet de 1000 FCFA. Voir aussi Fap cent (ou Fap) pour 500 FCFA, Pièce pour 100 FCFA. On dira kolo-fap pour 1500 par exemple, two kolos ou « deux kolos » pour 2000 FCFA, etc. 2. avoir de l’argent.
  • Kops : viens de l’allemand kopf et signifie Tete.
  • Kombo : Baiser, faire l’amour Exemple : j’ai kombo avec ma copine.
  • Koumbu : n. m viens des langues Bamiléké et signifie une grande assiette.
  • Kondengui : prison, « La police l’a hapé et mis à la kodengui ».
  • Kongossa : Divers ; commérage (viens de la langue Douala, et signifie converser).
  • Kongolibon : Tête rasée, boule à zéro. Exemple : « Il est rasé kongolibon ».
  • Koppo : n. m. Ami
  • Kori : Prise d’étranglement en art martial.
  • Kougna-kougna : petit à petit, progressivement.
  • Kukuro, Koukoulou : n. f Bouillie vient du Beti et du Bamiléké.
  • Koumbou : n. f., ba. Grande assiette
  • Kossa : n. m, Dancer
  • Kossam : n. m., n. Lait de vache
  • Kumba : Kumba est une ville du Cameroun Anglophone. Elle est devenue célèbre suite aux nombreuses falsifications d’acte de naissance, dont le but était surtout de se donner un petit rajeunissement administratif. Les auteurs choisissaient en général Kumba comme lieu de naissance. De là sont nées les expressions « aller à Kumba » : réduire son âge, couper son âge — comme on dira plus souvent. « âge de Kumba » : faux âge.
  • Kung-fu : n. m. mauvaises intentions
  • Kwa : Sac (aussi n’kwa)
  • Kwasiste : Quelqu’un qui aime danser le « Ndombolo » ; étrange d’autant que la racine du mot porte plutôt sur un autre rythme très célèbre en son temps, le Kwassa-kwassa.
  • Kwatta : vin du pauvre : alcool blanc, sec et fort fait du raphia et herbes de savane.
  • Kwatt : quartier

L modifier

  • Lagger: n. m Job vient de l’allemand.
  • Lancer (quelqu’un) : v. 1. Voir aussi Mettre en haut ou Faroter. Aider quelqu’un, souvent financièrement. Lui donner de l’argent précisément, en fait de quoi se lancer dans un achat ou une affaire. 2. partir, voyager.
  • Langua : quémander, mendier. Ex. Gars tu langua trop, ich !
  • Lap : Rire ; de l’anglais laugh.
  • Lass : 1. Dernier 2. le Derrière ; les fesses.
  • Lassah : 1. un dernier, un faut mec, 2 un Incapable.
  • Latchoo : adv. de manière discrète. dans les back-back
  • Létch : n. m. Village.
  • Lécquè : verb. vendre a des prix promotionnels
  • Lèk : Aimer, viens de l’anglais like.
  • Lep : Laisser, oublier
  • Level : niveau. On entendra souvent les expressions high level.
  • Libérer : 1. Dire ou donner 2. En particulier, accepter les avances en parlant d’une femme Exemple : libère-moi le topo : raconte-moi l’histoire ; libère-moi le way : donne-le-moi ; la go lui a libéré le way : la femme a accepté de coucher avec lui.
  • Lire l'heure : regretter ses actes
  • Lewa : faire des grande études, les études
  • Lion : Encore une appellation « intime » du pénis, pour mettre en avant une taille importante.
  • Liquidation (Comité de…) : Soirée après un évènement pour finir (liquider) les boissons restantes. Se tient souvent après les fêtes de fin d’année.
  • Lober : tromper quelqu’un, ruser.
  • Locale, loco : Maison Exemple : ta locale est où ? on go à la loco
  • Lofombo : n. m., b. Gros beignets de rue ou de marché.
  • Lock : v. 1.fermer 2. viège
  • Loko : Vantardise
  • Lom : Mentir
  • Long : 1. Vivre, habiter, loger 2. Logement ; voir aussi « locale, loco ». Exemple : tu long où ?
  • Long dos : Fessier chez les femmes qui l’ont assez plat. On appréciera le parallèle « long front »/« long dos ».
  • Long front : Front chez une femme ayant des chutes de cheveux (autrement appelées mon-vieux). On appréciera le parallèle « long front »/« long dos ».
  • Longo-longo : Quelqu’un de grand Exemple : Ce gars est un longo-longo chemin de fer.
  • Lookot-Faya : n. m., p. Voir Tchanchouss.
  • Luckot : faire attention, prêter attention.
  • Lourd (être…) : Avoir de l’argent.
  • Lune l’eau-l’eau : n. f., ba. Rhume provoquant le nez coulant. Expression d’origine : « menwo chie chie ». Menwo : lune ; chie : eau

M modifier

  • Man : un homme, un garçon.
  • Maboya-Makeve : n. f., be. prostituée (du Beti : je fais comment/je vais ou)
  • Mabongo : 1. n. Personne de petite taille 2. adj. petit de taille. 3. une personne arquée.
  • Macabo : avoir le macabo de quelqu’un => avoir des reproches a lui faire. garder dent contre quelqu’un.
  • manioc : c’est ton manioc => ceux sont tes problèmes.
  • Macho : n. f mère ; Mama voir mater, Rémé
  • Macro : Magouilleur, proxénète (provient du français maquereau)
  • Madiba : n. m., d 1. L’eau. Signification d’origine en sawa. 2. Fuite d’épreuves à la veille d’un examen. C’est le sens usuel en Camfranglais.
  • Madra : menstrues.
  • Magnan : Frère en bassa'a
  • Maïs : Appellation « intime » des bières. (Voir aussi Mousse)
  • Mal de poche (avoir) : Être dénué de sous.
  • Mal mauvais : Gravement, marque de gravité. Exemple : j’étais malade mal mauvais
  • Makala : beignets
  • Malparler de quelqu’un : Dire du mal, médire
  • Mama!: interj. Marque de grand étonnement ! On dira aussi Ma mamy !
  • Mami wata : Sirène des eaux et des fleuves. Vous avez dit sorcellerie ?
  • Mamba (Vert) : Appellation du billet de 10 000 FCFA dans les années 80, pour sa couleur verte.
  • Manan : quelqu’un qui traine, bonhomme en général. « Ce manan-ci vient d’où ? ».
  • Mange-mille : policier. Du fait de la corruption, et de la réclamation de mille francs. Aujourd’hui ils accepteraient même 500F. On écrit aussi parfois mange-mil comme l’oiseau.
  • Mapane(s) : n. m. 1. Chemins de traverse. On prend les mapanes. 2. Deuxième bureau… mais sans que ce soit une liaison « installée ». On a un mapane. 3. bidonvilles, les sous-quartiers pauvres.
  • Mara : n. m. diminutif de Marathon. Course, fuite plus précisément. On pique mara, en cas de danger
  • Marta(s) : Affaires ou problèmes.

j’ai un Marta en cours que je gère.

  • Marett : Mariage.
  • Marie-Hélène (MH) : n. f Vagin.
  • Marque : Genre ou type. Façon de parler avec dédain d’une femme : « C’est quelle marque de femme, çà ?! ».
  • Massa : pidgin Monsieur.
  • Mater : mère
  • Materiel : Arme. Avec la recrudescence du banditisme armé, l’imagination du vocabulaire a suivi.
  • Mazembe : bandits
  • Mbam : 25F (pièce de)
  • Mbagando : 1. n. m. Enfant de la rue (# 28) 2. n. f. Femme de rue et de nuit, une femme éveillée, émancipée, une femme qu’on ne trompe pas facilement, qui a fait son chemin, qui a plus d’un tour dans sa gibecière
  • Mbanga : Chanvre connu pour ses vertus et effets excitants. D’où le célèbre cri « Mbanga gi me powaa ! » (Du Mbanga pour la pêche !, mais bon, tout de suite, ça le fait moins, donc on va garder l’expression originale)
  • Mbangala, voir Bangala, Zizi, Mbite, Way (masculin ; contrairement au way féminin ou au way désignant une chose, un truc) : pénis
  • Mbéré : Policier ; diminutif de « mbéré kaki » de l’époque où la police avait un uniforme beige (on dit kaki au Cameroun).
  • Mbeng : La France.
  • Mbenguiste, Mbenguetaire : Qui va souvent en France, ou qui y vit.
  • Mbinda : v. Faire l’amour
  • Mbindi : petit frère ou petite sœur. Voir aussi Bindi
  • Mbindi-Ress : pettite sœurs
  • Mbite : Pénis
  • Mboa : Emprunt du duala ; le pays.
  • Bok : Prostituée
  • Mboko : n. m. le Pays, (une transformation du terme Mboa)
  • Mbom : Mec, gars.
  • Mboma : Appellation du billet de 10 000 FCFA dans les années 80, pour sa couleur verte. Voir aussi mamba (Vert)
  • Mbombo : n. m., bs. Originellement, un jumeau. Usuellement un homonyme.
  • Mbourou : Les sous, l’argent Exemple : le gars-là a les mbourou grave : il est riche
  • Mbout ou mboutoucou ou Mboutman : stupide, idiot (provient du Pidgin) p. ex. vois-moi le m’bout là !
  • Mboutanki : Au jeu des dames (damier), désigne un mauvais joueur, inefficace.
  • Mbrah : n. m. Gars
  • Mbrass : v. Chier
  • Mbunga : poisson fumé.
  • Meet : v. De l’anglais to meet. 1. Regarder 2. Voir 3. Rencontrer. Le sens dépend donc fortement du contexte et du locuteur.
  • Merco : réductif de Mercedes. Belle caisse. on dit aussi mercal
  • Metoch (Metake) : Métisse Exemple : Ma nga est metoche
  • mekat : homme blanc
  • Mimba : 1. Penser, imaginer 2. Voir, se faire voir
  • Mimbayeur : 1. Vantard ; 2. Mégalomane.
  • Mimbo : Alcool
  • Minguili : adj., bs petit, minuscule.
  • Mini-minor : Voir aussi petit modèle. Le mot tient son origine de la Mini, la voiture, connue pour sa petite taille. Plutot gentil le surnom quand il est utilisé.
  • Minalmi : exclamation, venant du Beti, n’importe quoi.
  • Minkouta : Sac.
  • Miser : veb.1 regarder, 2. Voir
  • MO : (Maladie d’Occupation) Manie de s’occuper des affaires d’autrui.
  • Mochon : v. changer ou bouger quelque chose.
  • Monchin : embrouillé quelqu’un, utilisé la fourberie pour tirer profit de quelqu’un.
  • Molah (origine Bamileke qui signifie l’enfant du village) : Gars
  • Molo : Doucement, progressivement. Voir aussi Kougna-kougna
  • Mon-vieux : Chute de cheveux chez les femmes.
  • Mooh : adj. 1. Beau, joli. Aussi bien pour les personnes que les choses. 2. Bien dans l’expression ya moo pour dire apprécier, bien sentir (une chose), etc. En particulier, ya moo pourra signifier avoir un bon feeling avec une personne, ou jouir dans certains autres cas.
  • Mop : v. embrasser une femme, coucher avec. Exemple : j’ai déjà mop la ngui-là
  • Moronto :(n. m.) : le mensonge, la supercherie.
  • Moutoumbou : (n. m.) : le mensonge, la supercherie.
  • Mota : Mec, gars. Souvent un adversaire
  • Motoh : Les selles. « Aller motoh ».
  • Moto : les gens. « All le moto » = Tout le monde. « Flop de moto » = Beaucoup de gens
  • Mouf ! : 1. Va-t’en ! Agressif et dédaigneux (de Move, anglais) 2. Entre amis, ce serait plutôt sympa, comme une marque d’exclamation (soit pour approuver, soit pour réfuter) bref sympa quoi. 3. v. Enlever. Surtout pour parler d’un fœtus (avortement).
  • Mougou : Fainéant, celui que tout le monde dominerait, qu’on arnaquerait facilement
  • Mougnon : avoir du gout ; le plaisir.
  • Muna : 1. Petit, plus jeune que soi, un bébé par définition 2. La fille (provient du Douala). exp. Mouna for Tété = enfant de riche
  • Mousse : 1. Appellation « intime » des bières. (Voir aussi maïs) 2. l’argent, les moyens financiers.
  • Mousser : se vanter. Exemple : Tu mousses avec qui ? = Pourquoi tu te vantes (sous-entendu devant moi) ?
  • Moyo : n. m 1. un garçon, un homme. 2. avoir les opportunités (exp : il nya pas moyo = il n’y a pas moyen).
  • Mpoti : Faire l’amour à plusieurs, partouze, tournante
  • Musclé ou Moss : n. m. beignets coutant 25 frs l’unité et vendus généralement dans les coins de rue ou dans les établissements primaires et secondaires par des maters !
  • Munyengue : 1. Une femme qu’on désire et à qui on fait la cour 2. « avoir le munyengue avec quelqu’un » c’es se sentir bien avec lui, être content de lui. Voir aussi ya moo.
  • Muoi (moua) : 1. Cacher quelque chose 2. Souiller/humilier quelqu’un Exemple : 1. Quand le gars a vu sa djag, il a moua pour qu’elle ne le meet pas 2. Comment tu peux aller me moua en disant que la tchakas que je borrow ne sont pas à moi ?
  • Mvèt : adj. Gros, Grand, Gras.

N modifier

  • Ngass : Rapport sexuel. faire l’amour.
  • N’go, N’gola, Ngola : 1. Yaoundé.
  • Ngop : Chaussure élégante (origine Bamiléké) ngop en réalité veut dire peau, cuir. Ex.pour la BT de samdi je vais put la ngop
  • Nabs : Petit de taille ; provient du français « nabot »
  • Nack : Battre, taper sur quelqu’un
  • Nada : Rien, vient de l’espagnol exp : le djo criche pour nada = le gars la s’énerve pour rien
  • Nang : Dormir
  • Nanga-boko (diminutif : Nanga) : 1. Enfant de la rue. La définition originale même du terme, tel qu’emprunté à la langue. 2. Personne peu recommandable, filou. 3. Vaurien
  • Nassara : n. m., bassa Homme blanc. Allusion à la tenue du club Union de Douala, à dominante blanche.
  • Nayor : Doucement, progressivement. Voir aussi Kougna-kougna
  • mbom : Un homme, un gars
  • Ndamba : n. m. 1. Ballon 2. Jeu. Au départ il s’agit de football ou de ballon de football, mais par extension, le mot servira aussi pour tous les sports de balle. Exemple : On guio le ndamba. (Rarement, on dira « joue le ndamba », ou « guio le foot ».)
  • Ndakou : n. m. mauvais coup prémédité ou non. C’est quel Ndakou que tu veux me bring nor ?
  • Ndem : v. : 1. Fuir, se désister échouer, 2. Donner un coup, foutre la merde, déconner.
  • Ndiba : (eau) épreuve d’examen qui circulent frauduleusement.
  • Ndjangui : Tontine. C’est un système économique d’entraide assez structuré souvent à échelle familiale, amicale, mais toujours de taille modérée. Le côté informel et déréglementaire laisse souvent la porte ouverte à bien de conflits. Initialement et particulièrement pratiqué par les personnes originaires de l’Ouest-Cameroun.
  • Ndjap : Légume dans les langues bamilékés. Désigne la marijuana, le chanvre indien. À ne pas confondre avec Nku pour Cocaine (# 28).
  • Ndjaraba (r) : Argent.
  • Ndjasso : En souvenir de Isaac Sinkot (épopée des Lions indomptables 1982-1988) qui se faisait remarquer par la rigueur de son jeu de défenseur et son physique imposant. C’était son surnom et ça deviendra le nom donné à tous les jeux dangereux, aux les mollets chez les personnes qui les ont très musclés ou développés. Ils ont les « sinkot », ils font un « ndjasso », etc.
  • Ndjember : v. Éjaculer
  • Njeuh : Sexe féminin vient du Yemba,
  • Ndjim : grand, gros.
  • Ndjindja : 1. n. m. Gingembre sous forme de racine ou pressé sous forme de jus 2. adj. difficile, très difficile.
  • Ndjombé : n. m. Confiance. Ex : I get you ndjombé
  • Ndjou-Ndjou : n. m. Monstre imaginaire. Terme employé pour faire peur aux enfants. On dira plus souvent ndjou-ndjou kalaba.
  • Ndoungourou : garde du corps du Lamido.
  • Ndok : 1. Quelqu’un qui aime demander sans rien donner 2. Acte de faire le Ndok
  • Ndolo : Amour ; emprunt du « douala ».
  • Ndomo : Frapper
  • Ndomo-ndomo : jouet artisanal à base de corde ou de bracelet élastique. Pratique pour propulser toute sorte de projectiles, papier à la base, sur les petits camarades, voire à faire la chasse aux margouillats dans une forme plus élaborée.
  • Ndoss : 1.voir aussi chaud 2. je-m’en-foutiste 3. Rusé ou malin en affaire.
  • Ndutu ou ndoutou : Malchance, sort
  • Nerveux : 1. Quelqu’un qui s’énerve facilement 2. Quelqu’un qui maitrise son sujet.
  • Nga ou Ngui : Une femme
  • Nguess : une jeune femme ; une Femme.
  • Ngué : pauvreté
  • Ngass : 1.trou, cellule, prison, gnouf. 2 faire l’amour à une femme.
  • Ngata : une cellule de prison Exemple : il a passé la nuit au ngata.
  • Ngoa : Diminutif de Ngoa-Ekellé, quartier de Yaoundé abritant l’Université de Yaoundé I. Le nom date du temps où il n’y avait encore qu’une seule université et biens moins d’étudiants. Je dirais entre 1985 et 1990.
  • Ngo ou Ngoma : 50 FCFA. Ça date ça, quand le cout de la vie n’était pas encore aussi élevé (les années 80), et qu’avec 50 FCFA on pouvait faire beaucoup de choses. C’était toujours plus facile de demander 50 FCFA en un terme aussi familier.
  • Ngondélé : n. f., p. jeune femme dévergondée.
  • Ngoum : n. m., p. Force
  • Ngrimba : Écorce qui protège, grigri.
  • Ngrimbatiser (quelqu’un) : Envouter, ensorceler, le mettre dans la bouteille.
  • Nguémé : Être foiré, sans argent p. ex. regarde-moi le gueme-man-là, il veut faire le défi avec qui ?
  • Nguess : jeune femme. vieilli
  • Ngui : jeune femme. vieilli
  • Ngwati : Grigri ; mot originaire de l’Est. Exemple : elle avait un puissant ngwati
  • Nkwa : personne du centre Cameroun (comprendre une personne beti)
  • Niaque : Faire l’amour
  • Niass : v. Tuer, en parlant de faire l’amour
  • Niang : vendre (exp. je niang les arrichides= je vends les arachides.
  • Niè ou Nyais : 1. adj. Moche, vilain 2. n. m. La malchance.
  • Nièman : Un gars pas bien, un poisseux.
  • Nioxer : Baiser, faire l’amour ; particulièrement remis au gout du jour par le chanteur Petit-Pays dans un de ses titres.
  • Njimtété : Quelqu’un avec une grosse tête ou quelqu’un de riche et connu, le patron, le décideur.
  • Njoh : (prononcer Njaw) gratuit, ce qui est gratuit. (On dit aussi Njohter pour l’action de faire le njoh et Njohteur pour désigner celui qui bénéficie du njoh).
  • Njoter : de njoh. Profiter. La formation du verbe à partir du nom ne s’explique pas.
  • Ndjoka : n. m. la fête
  • Ndjotter : verb. tirer profit d’une personne, d’une situation ou d’une chose. Exp : je vais djotté sa voiture= je vais me faire accompagner par lui.
  • Ndjoksa : n. m. Village.
  • Nkallang : Draguer une femme en se basant sur le mensonge
  • Nkap : L’argent, les sous
  • Nkeleng-Nkeleng : n. m. Feuille verte qui sert a faire une sauce gluante qui se consomme au fufu de mais de manioc ou de riz*
  • Nkounta : le Sac (sac du marché), ou pour emballer le café
  • Nkù : de Nku, d’origine béti désignant le sel. Cocaïne, pour sa couleur blanche, comme le sel de cuisine (Nku). À ne pas confondre avec Ndjap pour chanvre (cf #28)
  • Nouwah : verb. Caher
  • Noumba : v. sentir vient du mot Yambassa Noum qui signifie sentir
  • Nkuta : n. m. Sissonghos, buisson. Les sissonghos, c’est un bosquet d’herbes sauvages et hautes, ressemblant à des roseaux. Certains ont l’habitude de s’y réfugier pour satisfaire divers besoins 😉.
  • Noka ou Noke : Adj.un truc qui foiré, n’a pas fonctionné normalement.
  • Ntangan : n. m., beti Homme blanc. Appellation mise en valeur par le livre ville Cruelle de Mongo Beti (sous le patronyme Éza Boto)
  • NST : n. f. Par analogie aux MST, note sexuellement transmissible, pour dénoncer les relations élèves-professeurs
  • Ntcham (n. f.) : Bagarrer, lutter.
  • Ntong : n. m. 1. L’envie. 2. (parfois aussi) la chance. Exemples : I get ntong (…). J’ai le ntong (…).
  • Ntot : 1. n. m. bs. Vagin 2. v. faire l’amour
  • Ntong : n. f. 1. la chance ; le gout.
  • Ntui : 1. Baiser Exemple : je l’ai n’tui 2. Aussi comme substantif : le sexe féminin.
  • Nyama : Manger.
  • Nyang : v. vendre p. ex. il a nyan sa caisse
  • Nyanga : Maquillage, se vanter
  • Nyango : jeune femme ; Femme
  • Nyap (quelqu’un) : Le ridiculiser devant tout le monde.
  • Nyè : n. m. 1. La poisse. S’utilise pour indiquer la mésaventure qui arrive à quelqu’un. On dit alors « avoir le nyè », ou alors que la poisse est arrivée à quelqu’un (« le nyè la hol ») 2. « personnification » La police. Dans le jargon des marchands à la sauvette, cette personnification sert à signifier que la Police qui leur fait en permanence la chasse est la source et cause de toutes leurs mésaventures. Plus généralement, toute personne à qui l’on impute une mésaventure.
  • Nyè (quelqu’un) : v. L’avoir à l’œil.
  • Nyaiserie : Caprices, mauvais comportement
  • Nyong ou Nyongo : v. S’enfuir, se dérober.
  • Nzolo : Drible au foot, consistant en une balle qui passe entre les jambes de l’adversaire. Ouh la honte ! Autrement appelé petit pont.

O modifier

  • Oncal : (Onclo) : oncle
  • O ne za (b) : « Qui es-tu ? » Interpellation usuelle en cas d’affrontement. On switche volontiers en béti.
  • O ne zeze (b) :« Tu n’es rien ! » Invective usuelle en cas d’affrontement, en suite ou en réponse à « o ne za ? ».
  • Opep : 1. Taxi-brousse pratiquant des itinéraires particulièrement délaissés. Souvent en mauvais état (le taxi et la route) 2. (Faire l’…) Conduire un Opep. Le mot a t-il un lien avec le nom de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ? Probablement. Opep, rien à voir avec OPEP ; vient de la langue beti (feb) plus précisément éton (pep) qui mettent p là où les ewondo mettent f signifie souffle, souffler fort, cracher des gaz, c’est gazer donc mettre et émettre les gaz et forcément le bruit qui va avec. Opep = une pétaradante. Autre variante a-pep = verbe détaler — j’ai pep = j’ai mis les gaz — j’ai run.
  • Options : Mot utilisé pour désigner les moyens matériels à utiliser pour frimer. Ce terme a été notamment employé par Krotal dans son titre « Jamais ». Quand on est over-njocka, c’est que forcément on a les options.
  • Oui-non : Une association rare pour répondre « oui », mais simplement avec insistance. Et l’insistance peut encore plus se manifester en forçant sur le O et ça donne « oui-nooooon ! » avec tout l’étonnement que l’on peut aussi lire dans le regard.
  • Ossoko : merci

P modifier

  • Pach : Surprendre ou être surpris
  • Pacho : n. m père ; papa
  • Pack le sense : se prendre pour le plus intelligent.
  • Paf : Bouillie ; elle accompagne bien les beignets our le BH (Beignets+Jazz)
  • Pala-pala : 1. querelles 2. souvent une lutte jugée désordonnée, des combats de jeunes femmes souvent. 3. un peu folle
  • Palaba (p) : Querelles.
  • Palu : Diminutif de paludisme, la malaria. « Intimité » avec la maladie oblige
  • Pambam : v. cacher quelque chose.
  • Panapo : n. m. Problèmes, ennuis
  • Parplé : Adj. Embrouiller ; Fou
  • Pardon ! : S’il-te-plait.
  • pancho : n. m ami, complice
  • Panthère : jeune femme de la joie, de rue, très matérialiste.
  • Patcheco : n. m. Personne de petite taille
  • Pater : Père
  • Partenaire : n. m pote, Ami
  • Pays-Bas : « elle a retiré le seul morceau de tissu qui protégeait encore son Pays-Bas » (Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé)
  • PB (Pèts) : les problèmes, avoir des ennuis, des difficultés.
  • Pem : Voir aussi Poum. L’orthographe varie selon les influences linguistiques.
  • Penya : nouveau ou beau p. ex. une voiture penya ; la gui-ci est penya mal !
  • Pepan : L’homme blanc.
  • Pepcube : Acte sexuel
  • Perika : petit frère.
  • Périrefré : petit fère
  • Périressé : petite sœur.
  • Pétillant : Champagne.
  • Pétiller : boire du champagne.
  • Petit Madame : Sobriquet donné assez souvent aux jeunes femmes au caractère affirmé
  • Petit modèle : Appellation moqueuse pour les personnes de petite taille, ou coquine pour les jeunes femmes en allusion aux boissons vendues en petit modèle. Il faut préciser qu’en général les filles invitées à partager un verre commandent en général le petit modèle (PM) des boissons gazeuses.
  • Petite : jeune femme, copine, girlfriend. Exemple : « J’étais avec ma petite hier soir » (se dit aussi au masculin).
  • Piak : Fuir en cachette
  • Pian ! : interj. Ex. : Je suis là, pian ! (Je suis bien là, en poste !)
  • Pièce : Appellation « intime » de la pièce de 100 FCFA. Tarif courant de certaines courtes distances en taxi, de beaucoup d’articles dans les commerces. Voir aussi Fap cent (ou Fap) pour 500 FCFA, Kolo pour 1000 FCFA. On dira kolo-fap pour 1500 par exemple, two kolos ou « deux kolos » pour 2000 FCFA, etc.
  • Piff : Aimer ou apprécier p. ex. je te piff : je t’aime ; je ne piff pas ce genre de divers ; il piffe la petite-là à mort !
  • Pigeon : Sortir sans la permission des parents
  • Pijon : v. 1. S’en aller. 2. S’enfuir (surtout après avoir fait un malheur)
  • Pikin : 1. L’enfant ; emprunt du pidgin. 2. Une petite amie pour un « collectionneur ».
  • Piner : v. Faire l’amour
  • Pino : Pain
  • Pintchap : v. Faire l’amour
  • Piole : Maison, résidence
  • Pioncer : v. 1. Dormir. 2. Énerver. 3. faire l’amour a quelqu’un.
  • Pistacher : v. Faire l’amour
  • Plantain : n. m. Penis p. ex. plantain non mur : penis
  • Ponda : n. m. les rapports sexuels, la baise, ébats amoureux
  • Pointer (la journée) : assurer son revenu quotidien
  • Polè : Le mot est une apocope de « politique ». 1.La polè c’est un exercice d’abus de pouvoir, d’autorité. On parlera de « la polè du plus fort ». 2.Un jeu de foot porte ce nom : Il se joue dans une moitié de terrain, avec un seul gardien et que des joueurs de champ. Le gardien met la balle en jeu et c’est à celui qui marquera un but. Il peut alors exercer « la polè » et faire sortir un autre joueur de champ. Le jeu se poursuit jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul joueur de champ, c’est le vainqueur !
  • Popoh : vrai(e), vraiment. Exemple : le joe a le popo levis ; pourquoi tu ne me crois pas ? Popo, j’étais au cinosh avec la petite.
  • Poste (Être en…) : Être en place (à son bureau).
  • Poster : v. Aller aux toilettes, pour la grosse commission.
  • Poum : S’échapper, s’enfuir.
  • Pousser : s’en aller. Exemple : on pousse : on s’en va
  • Pritango ! : Cri visant à alerter sur la venue d’une personne à craindre. Exemple : « Pritango ! Ton père arrive ! » Bah oui, forcément le père !
  • Protéger : ironiquement, voler.
  • Probat : Examen probatoire

Q modifier

  • Qualité : genre, type. Exemple : Je ne sors pas avec la qualité de gars là : Je ne sors pas avec ce genre de gars.
  • Quat : quartier.

R modifier

  • Rafal : pp. se faire renvoyer, se faire expulser.
  • Refré : Frère
  • Rhé : système, Modeèle.
  • Relation : Amoureux (se)
  • Remé : Mère
  • Repé : Père
  • Ressé : Sœur
  • Resto : restaurant.
  • Rienton : pour signifier une personne qui ne vaut rien.
  • Rince-rein : jeune femme facile.
  • Ronds : Argent
  • Run : courir, aller Exemple : le métro ne run pas vite
  • Rythmer : 1. Accompagner quelqu’un 2. Chauffer les petites ; emballer, se mettre dans l’ambiance.

S modifier

  • Sabitou : n. m. (un peu péjoratif) personne qui sait tout, ou qui prétend tout connaitre. Le nom et son orthographe est tiré des Aventures de Madou et Bineta. Toutefois, on entendra aussi dire * Sabi-all, mais cette fois avec une influence du pidgin (sabi: savoir).
  • Sabotage [1] : Mettre un sabot ; c’est nouveau au Cameroun, on met des sabots aux voitures mal garées. Et le plus important à noter est que l’enlèvement de ce sabot a conditionné par le paiement d’une amende qui dépend de la taille du véhicule. Vous avez dit à la tête du client…
  • Saboter : mettre un sabot.
  • Sadaka : donner des offrandes.
  • Saccager : baiser, faire l’amour
  • Saka : Une danse
  • Salot : Saluer
  • Sanga sanga : coller (Surpris en train de sanga sanga la femme de son voisin à Douala)
  • Sanguinaire : adj. héréditaire, c’est dans le sang. Usage vulgarisé par Petit Pays.
  • Sang à l’œil (avoir) : être sans pitié.
  • Sans-con (fiance) : Sandale à deux cordes, qui peuvent se couper à tout moment
  • Sape, Saper : s’habiller du dimanche, chic.
  • Santé (Jouer la) : La partie de foot du dimanche, comme pour garder la forme. On dira « jouer la santé » et forcément cool, une partie de vétérans.
  • Sassaye : partage en désordre, sur le principe du « Sassayé » (à celui qui réussira à attraper en premier, surtout après une chandelle !).
  • Sauveteur : Marchand ambulant, vendeur de produits « à la sauvette ».
  • Sat : verbe s’assoir. Vient de l’anglais seat.
  • Sawa : Douala.
  • Sèh : Voler Exemple : on a hol le gars qui avait sè chez la voisine : on a arrêté l’homme qui avait volé chez la voisine
  • School : l’école Exemple : Je vais au school ; tu school où ?
  • Sebago : Marque de chaussure de type Dockers, très prisée des Camers. (Voir aussi Bago pour les intimes)
  • Secteur : endroit où on trouve des chaussures de sport d’occasion (Nike, Jordan, etc.) voir aussi « bateau ».
  • Sèkèlè : Baiser, faire l’amour.
  • Seppais : Les papiers (carte de séjour, etc.)
  • Sciencer (veb) : Réfléchir
  • Sentir quelqu’un : avoir des nouvelles de… On entendra assez souvent : « On ne te sent plus. »
  • Shabba : n. m. C’est le nom donné à la partie des tribunes, dite Virage au stade Omnisports de Yaoundé. Cette tribune avait la réputation d’être animée et aussi il s’y passait des trucs pas clean (chanvre, alcool, bagarres, et autres stups). Et donc « aller au shabba » c’est un peu comme « aller au combat », dans une atmosphère, certes très vivante, mais un peu « borderline » aussi.
  • Shabbaeur : n. m. Quelqu’un qui aime, participe, crée, une ambiance digne de shabba.
  • Shaike : Danser ; de l’anglais « to shake » Exemple : Hier soir nous sommes allés shake ; ils sont go shake
  • Shap : 1. Le matin, bien tot Exemple : tu as damé shap : tu as mangé tot ce matin ; 2. Difficile Exemple : c’est shap ! : c’était fermé ; elle est shap : elle est difficile à convaincre ou dure en affaires ; la vie est shap : la vie est difficile
  • Show (lire chou): montrer de toutes les couleurs.
  • Shouah : prendre, choisir,
  • Shiba : Descendre
  • Shangai : Adj. Difficile
  • Silan : 100 francs
  • SilanNgo : 150 francs
  • Simplifier : sous-estimer. Ex. : « Tu me simplifies ?! » pour dire « Est-ce que tu me sous-estimes ? »
  • Sencé : adj.Fourbe ; Malin,
  • Sissia : influence, menace.
  • Sissongo (djoum dans les…) : Fuire. Les sissongos sont de hautes herbes, parfois coupantes très communes, propices pour un guet-apens, une cachette, etc.
  • Sis : n. f., p. Diminutif de sista.
  • Sicia : n. m user de ses atouts physique et de son influence pour faire plier les autres.
  • Sista : n. f., p. sœur, amie.
  • Sita : n. f. bs. 1. Tante. 2. Parente (par extension, figuré), amie. 3. Appellation visant à attendrir une fille, femme, une commerçante, lors d’une affaire quelconque.
  • Situas : Diminutif de situation
  • Sponsor : Pour une fille qui a plusieurs amants, il s’agit de celui d’entre eux, elle garde essentiellement pour son apport matériel.
  • Suffer ou Suffa : n. f Souffrance.
  • Socko : histoire
  • Solfège : Accent français (spécialement parisien).
  • Solféger : Parler avec l’accent français.
  • Songo'o : jeux traditionnel kmer à base de cailloux.
  • Sous-Moyenne (Avoir une…) : Avoir une note inférieure à 10/20 à un examen. Être pas très bon dans une action.
  • Sous-kwat : Ghetto
  • Sòshe : Regarder, viens de l’anglais to See.
  • Soya : Viande de bœuf braisée vendue le long de la rue. Quel délice !
  • Stationnement : Gare routière.
  • Statois : Quelqu’un qui a été aux États-Unis
  • Stycmic : Mystique, compliqué, délicat ou extrême Exemple : quand l’agenda est surchargé, il est « stycmic » de trouver le temps de voir un ami ; un match de foot important et serré est « stycmic »
  • Sucrerie : Boisson gazeuse sucrée.

T modifier

  • Taco ou Takesh : Taxi (de tacot).
  • Tacleur : n. m vendeur à la sauvette
  • Taffer : v. Fumer
  • Tantal : Tante.
  • Tankoua : n. m. Pénis
  • Tatteur (euse) : n., ba. Menteur (euse)
  • Tailler, se taille : S’enfuir.
  • Takashin : Jeu dangereux en football
  • Taps , garri : Tapioca
  • Tara : gar.
  • Tartampion : personne sans importance, fainéant, salopard. exemple : « il mimba pourtant c’est un tartempion » = il se vante pourtant il est sans importance/un fainéant/un salopard
  • Tattat : n. m complice, pote
  • Taxer : enlever, dépouiller. Voir aussi Awash.
  • Taya : épuisé, fatigué ; de l’anglais tired Exemple : le n’damba d’aujourd’hui m’a trop taya
  • Tayam : agression.
  • Tcha : 1. Prendre Exemple : on a tcha le bus 2. Surprendre, capturer Exemple : La police a tcha
  • Tchakass : Chaussure
  • Tchakap: v. Attraper, saisir brusquement, parfois violemment.
  • Tchakala : 1. Nom : Dommage, préjudice, gâté. 2. Verbe : Détruire, casser quelque chose ou quelqu’un, au propre comme au figuré.
  • Tcham : n. f vient du Bafang et signifie : Battre ; Cogner ; Bagarrer (inverse de match) Exemple : les gars ont tcham en boite hier soir.
  • Tchamaco : n. m Chapeau large bord couvrant les yeux.
  • Tchangoum : n. m. Beau-frère.
  • Tchango : Beau frère.
  • Tchanchouss : Sandalette Made in Cameroon. Vient de Dschang-Shoes, chaussures fabriquées par les habitants de Dschang à l’aide de vieux pneus récupérés. Aussi appelées Lookot-Faya (Pidgin-English : Look-out for fire!), car les nuits à Dschang étant fraiches, les habitants se retrouvaient le soir au coin du feu et pour ceux qui portaient des Tchanchouss, il fallait éviter de se faire cramer les pieds !
  • Tchapia : 1. n. Défrichage 2. v. défricher 3. En langage de footballeur, c’est faucher, racler.
  • Tchat, tchatcher : Raconter, dire p. ex. tchat-moi quand tu veux go au coma : dis-moi quand tu veux aller au cinéma
  • Tchanchouss : n. m. Sandales ou nu-pieds Made in Cameroon. Aussi appeler Lookot-Faya (Pidgin-English : Look-out fire!), car il fallait éviter de se faire cramer les pieds, au contact du feu, ces chaussures étant en plastique. À l’origine, ce groupe de mots s’écrivait en réalité Chang Shoes et désignait une marque de chaussure sous forme de sandales fabriquées dans la province chinoise appelée Chang, d’où le nom Chang Shoes. Simple coïncidence de prononciation de nom avec la ville de Dchang.
  • Tchinda : n. m., ba Serviteur, homme de main
  • Tchoko : 1. Négociation (en bien matériel) 2. Payer pour avoir une faveur, corruption Exemple : how que tu as leur a do comme ça ? tchoco ! moi-même ; j’ai tchoco le prof pour avoir la moyenne
  • Tchombey : v. savoir s’habiller. 2. Porter quelque chose: ex: "Tu peux un peu Tchomber le sac là?" dans le sens "tu peux un peux porter le sac là?"
  • Tchombey (La): n. 1. L'habillement, l'habit qu'on porte. 2. Sens détourné et synonime de "Binge Watching". Quand on regarde une série en continue, on est souvent couché sous couette/couverture comme si c'était un vêtement. Donc "Je suis Tchombey sur Prison break" veut dire que "Je suis en train de regarder plusieurs épisodes de Prison break".
  • Tchop : 1. Manger 2. la nourriture.
  • Tchotchorò : Adj : petit
  • Tchouki : 1. Chaussure 2. Combat. Et dans ce cas « tomber dans le tchouki » signifie avoir pris une raclée.
  • Tchoukam-pass : jeune femme facile, qu’on tchouke (voir tchouker) et passe donc.
  • Tchouker : 1. Mentir à quelqu’un 2. faire l’amour ; même registre que « nioxer ». Exemple : tu « tchouk » encore avec lui ? 3. Démarrer une voiture en 1re en la poussant. 4. Au foot notamment, donner un coup de pied ; au civil aussi d’ailleurs.
  • Tchouk-me-I-die: n. m. Chaussure à bout carré et volumineux d’aspect relativement impressionnant ! Littéralement, « Tchouke-moi et je meurs », tellement un coup de pied avec ces chaussures pourrait faire mal.
  • Tèmè : v. S’arrêter, se terminer.
  • Témoigner : 1. Avoir des rapports sexuels ; 2. confirmer, juger.
  • Tempéter : fictionner, se faire voir
  • Tensionner : Se fâcher Exemple : mes devoirs sont entrain de me tensionner
  • Tété ou (Djimtété) : n. m. 1. Quelqu’un d’important, d’influent 2. Chef de bande, Caïd
  • Têter : v. 1.Donner un coup de tête 2. (figuré) Rejeter les avances d'une personne, plus souvent dans le cadre de la séduction.
  • Thing :viens de l’anglais= Objet, truc
  • Tire (la) : La caisse, la voiture
  • Tictage : Tendance à disjoncter, par analogie aux adeptes de jeux vidéos.
  • Ticter : disjoncter, par analogie aux adeptes de jeux vidéos.
  • (Ça) Tika : Ça s’arrête ! C’est une menace survenant généralement dans un conflit, pour dire que l’on met fin à l’activité en question. On conjugue peu souvent le verbe tika, une sorte de verbe impersonnel du camfranglais. On dit aussi « ça Té ! »
  • Tip: voler
  • Tippeur : Voleur.
  • Titus : Diminutif de « titulaire » ; meilleure petite, femme préférée… parmi plusieurs s’entend !
  • Tochmé : Verlan de métoche.
  • Tok : parler
  • Tokyo : v. Fuire. Voir #54
  • Toli : 1. n. Fait divers, racontar et généralement en groupe2. v. dire ou faire du Toli
  • Toliyeur : Qui participe à un toli
  • Tomber : aller. Exemple : « On est tombé en boite hier soir ».
  • Tongo : n. m. Boissons, en général alcoolisées
  • Top50 : Être dans le Top50, c’est être homosexuel, en allusion à une liste de 50 personnalités parue en 2008 à qui on attribuait ce penchant.
  • Topo : n. m. Truc, affaire. Voir aussi Way.
  • Topos : Parler
  • Torcher : v. Éclairer avec une torche
  • Torpiller : baiser, faire l’amour. Akiééé, ces Camerounais ! Combien de mots ? Tout aussi imaginatif les uns que les autres !
  • Toum : Vendre
  • Touma : Baiser, faire l’amour
  • Toumbou : Ver de terre
  • Tourne-dos : Gargotte sur le trottoir où l’on mange le dos tourné à la route… d’où le nom !
  • Tout un(e) : Superbe, très beau. Exemple : « Il a toute une maison » (Il a une très belle maison).
  • Tracer : fuir, partir,
  • Trong : 1. dur, difficile. 2. fort, viens de l’anglais strong
  • Tuer : v. 1. Faire fort. 2. Faire l’amour
  • Tuyau : 1. Un moyen de se faire inviter à une réjouissance ou d’y accéder2. La fête elle-même 3. (Avoir un…) se faire inviter, entrer sans autorisation.
  • Tuyauriste : Quelqu’un qui va à une fête sans y être invité

V modifier

  • Vaps : Avoir du feeling pour quelqu’un Exemple : la nga est dans mes vaps
  • Verber : 1 Draguer une fille. 2 chercher à convaincre quelqu’un
  • Verser : 1. Jouir (sexuellement) ; 2. Décevoir
  • Vèrais : 1. emprunter la chose de quelqu’un 2. porter les mèmes vêtements avec quelqu’un
  • Vieux : Père
  • Vivre : respirer la forme, prendre la vie à bras le corps, être
  • Villaps ou
  • villaconcon ou
  • villageois : villageois, quelqu’un qui n’est pas au fait de l’actualité, des bonnes manières, etc., sorte de marginal
  • Voum (faire le…) : Frimer.

W modifier

  • Watt : Homme blanc, albinos vient de l’Anglais white.
  • wazz : adj. s’assagir, intelligent ; fourbe.
  • Wadjas : Femme originaire du Nord du pays. Haoussa, peul, mbororo. Souvent de confession musulmane. Péjoratif
  • Wadjo : Homme d’origine nordique. Péjoratif
  • Wanda : Se poser des questions ; de l’anglais to wonder. Exemple : je wanda sur toi, how que tu nang toute la journée ?
  • Wash (pron. Watcher) : 1.manquer, sécher, ne pas aller 2. Au foot c’est dribler ; plus le drible est excellent, plus on insiste sur le a.
  • Way : 1. Quelque chose. Ex. Tu bok* (porter) la shoes* (chaussure) là que c’est ton way ? Tu do* (faire) souvent les faux ways hein, je Krish/Wanda* (s’étonner) sur toi 2. Appareil reproductif h/f. Ex. Gars mon way me gratte !
  • Waka : 1. Verb marcher, vient de l’anglais to walk. 2. Prostitué, voir Vendeuse de Piment, mbok, wolowoss
  • Waka-Waka : se promener ; se balader ; marcher.
  • Wanda : se demander ; s’étonner, être surpris exp : je wanda sur la la ngo la.
  • Ways : 1. Manies 2. objet quelconque ; ici, way sert à désigner n’importe quel objet matériel ou non donc on voudrait parler, une information, de l’argent, etc. Exemple 1. C’est quoi ces ways ? = Quelles sont ces manières ? 2. Tchat moi les ways ! Donne-moi les ways ! 2.
  • Wèèèh : 1. Exclamation. Ex. Weeeh comment t’es méchant comme ça ?! 2. Supplication. Ex. Werrr pardon prête moi Ngoma* (50 francs)
  • Wetty : 1 comment 2 Quoi vient du Pidjin what.
  • Wise: Mec, le mec que l’on respecte le plus dans le quartier
  • Wok (p) : De work. 1. Travailler 2. Le travail
  • Wolowoss : Prostituée pas fréquentable.

Y modifier

  • Ya : De l’anglais to hear (entendre) 1. Entendre, comprendre 2. « aimer ya » être prétentieux, se croire fort, capable, avoir une haute opinion de soi, se vanter.
  • Yaaah ! : Interjection Beti utilisée pour montrer qu’on doute d’une affirmation, ou que l’on n’est pas en accord avec une idée.
  • Ya mo : Être amoureux, jouir de quelque chose ; aimer.
  • Yéééé ! : Exclamation d’étonnement, d’indignation
  • yiééé malééé : exclamation BamiléKé ; héé ma mère
  • Yeuch ! : Interjection exprimant la surprise
  • Yo : jeune gars déluré ; du yo courant dans le Rap
  • Yotass (avoir) : L’argent, les dos, mbourou.
  • Yoyette : jeune fille délurée.

Z modifier

  • Zob : Organe génital masculin.
  • Zizi : Organe génital masculin.
  • Zèke-Zèke : fare l’amour ; ébats amoureux.
  • Zolo : se faire passer le ballon entre les jambes en jouant au football.
  • Zoze : Organe génital masculin.

Nombres modifier

  • Dar : 5
  • Bam : 25
  • Goma : 50
  • Pièce : 100
  • Fap-cent : 500
  • Kollo : 1 000
  • Kollo-fap : 1 500
  • Two-kollo : 2 000
  • Tree-kollo : 3 000
  • Quartre-kollo : 4 000
  • Fap-kollo : 5 000
  • Six-kollo : 6 000
  • Sept-kollo : 7 000
  • Huit-kollo : 8 000
  • Neuf-kollo : 9 000
  • Feuille : 10 000
  • Onze-kollo : 11 000
  • Douze-kollo : 12 000
  • Treize-kollo : 13 000
  • Quatorze-kollo : 14 000
  • Quinze-kollo : 15 000
  • Seize-kollo : 16 000
  • Dix-sept-kollo : 17 000
  • Dix-huit-kollo : 18 000
  • Dix-neuf-kollo : 19 000
  • Deux feuilles : 20 000
  • Trois feuilles : 30 000
  • Quatre feuilles : 40 000
  • Cinq feuilles : 50 000
  • six feuilles : 60 000
  • sept feuilles : 70 000
  • huit feuilles : 80 000
  • neuf feuilles : 90 000
  • Cent-kollo : 100 000
  • Cinq-cent-kollo : 500 000
  • Un batton : 1 000 000

Quelques phrases récurrentes modifier

  • Makeu Mazou = Je pars mais je ne reviens pas (sens figuré)
  • Gateurs de sauce = djo qui falla les ressé maraite aux whites
  • Depot camlait = femme qui a quitté son mari à l’étranger pour divorcer
  • Faible formation = Mec camerounais qui jachère à mbeng
  • Deposé son lait écrémé = jouir
  • La Fille là est bien = jeune femme pour le mariage
  • La Nga là est ndolè = belle, bien, bref complète pour mettre dedans
  • La Fille là est moh hein = jeune femme belle physiquement
  • Nga du marécage = jeune femme qui insulte trop
  • Serrer comme l’avocat beurre = maki qui colle bien sur le bitte
  • Large comme la route de sombor = maki qui est djim
  • Go à terre = mbinda
  • Cavé = tchop le maki
  • Ne caresse pas l’adverssaire = pas venue s’amuser ici dehors
  • Pas came mit les mouna ici = pas venue blagué au front
  • Compteur élevé = un maki qui as tcha trop de différent lait écrémé
  • Agressivement belle = jeune femme super jolie
  • Les cuisses qui brillent = jeune femme qui a des jambes magnifiques
  • Centré = fuir, partir
  • Piack = quitter
  • Djo taxi = accompagnateur/rythmeur de femme
  • Le gars là a la colle forte = son lait donne directement l’enfant
  • La Vie c’est la jonglerie = être éveillé dans tous les situations
  • Libère tes reins et ton cœur suivra = dépose ton lait pour éviter l’AVC
  • Falla ça situation kaolotick = régler son titre de séjour
  • Tuer le code = garder le secret
  • Put ton way là dans le pain kumba et tchop ça = Je m’en fous de ce tu me montres
  • Le Ndolo le vrai est toujours proche de la carrosserie = la voiture appelle l’amour
  • Une nga qui a la machette/ronaldo = femme escroqueuse, matérialiste
  • Passer à la caisse = se faire escroquer par une femme
  • Je ne ya pas moi l’anglais là = ce que tu dis là c’est juste ton avis et rien d’autre
  • Un vrai chevrier = un mougou
  • Lampadaire commot = sortir les gros yeux qui brillent comme les lampadaires
  • Cracher = jouir
  • Montrer ses gencives = faire le beau
  • Djemè du medor = le maki de la chienne medor
  • Il tape ton ventre = il veut que tu racontes tout
  • Tomber Emmanuel = s’évanouir
  • La CCC = la culture de la critique camer
  • Ne Me Noka pas = ne gate pas mon truc
  • Ne me send pas le mboma = ne m’envoie pas ta malchance
  • Bolai coni aye = finir borgne
  • Bouton cervical = forcer la relation avec un mec dont tout indique qu’il n’est pas sérieux (il a appuyé sur le bouton de la femme)
  • Tcha le tankoua dans la bouche = sucer un homme
  • Brutalement beau = belle gueule
  • Coagulateur non décapsulé = puceau
  • Peg = pendaison encouragée gentiment
  • Suce Fleur = un gars qui utilise une femme et qui après la laisse tomber sans l’épouser
  • Ndolo Rebel = Sortir avec quelqu’un qui n’est pas camerounais, amour sans frontière
  • Cosmos, cosmotiser = bannir quelqu’un, lui faire quitter du terre au cosmos
  • Mbinda Kung Fu = sexuel brutal et très chaud
  • Perika = petit frère
  • Tchatcheur poun keu mebar = salue-moi les enfants
  • Craché du 7 mètres celsus = faire du jet en jouissance d’une hauteur
  • ça baye !, ça doz, ca tcha (expr) : « c’est bon », « c’est bien », « ça déchire », ça paye. « Tu as déjà ya le song là ? ça baye mal » = As-tu déjà écouté cette chanson ? c’est trop bien. Baye vient aussi de buy (acheter en anglais) p. ex. l’info baye que la mecanique. (l’info est plus rentable que la mécanique).

Expressions modifier

  • tuer le code =
  • mouiller c’est mouiller = le fait est fait.
  • J’ai sang à l’œil ou j’ai le foléré à l’œil. = je suis quelqu’un de très violent / je suis quelqu’un de très déterminé
  • tuer d’un coup = baiser
  • servir un plantain non mûr = baiser
  • le riz c’est la sauce
  • Bango Bango
  • mettre le dos à terre = baiser
  • rubiconner le Rubicon
  • j’ai son macabo= je le déteste
  • je ne donne pas le lait
  • tuer le connard = baiser
  • prendre un léger = baiser
  • confirmer le code = être étonné
  • élever le mental = beaucoup réfléchir
  • dormir la carte = être naïf
  • baisser la garde =
  • rythmer dans un modèle
  • error for mboutoukou na ndamé for ndoss
  • aka au champ = je m’en fou
  • écraser le pistache = baiser
  • hien pere
  • ça a cuit = la situation à dégénéré
  • j’ai war = j’ai souffert
  • le way là a Ham = le truc la n'a pas marché
  • on dit quoi ? = quoi de neuf ?
  • dikalo
  • c’est le Lait !! =
  • je Wanda = je suis étonné
  • il faut senta les panthères = il faut laisser tomber les filles matérialistes
  • Go kass = vas dormir, laisse moi tranquille
  • Va chier au bord.= dégage !!
  • Sautes et calles en l’air.
  • C’est ça qu’on mange ? =
  • Ne pas se prendre pour l’eau du ndolè.
  • Je porte ma chaussure ça te serre.= tu te mêles de mes affaires.
  • Djoum dans les sissonghos. = prendre la poudre d’escampette.
  • Today na today
  • Ya moi les way.= écoute ça
  • bouge avec. = vas t’en!

Liens externes modifier