Français modifier

Étymologie modifier

Composé de Dieu et sait.

Locution prépositive modifier

Dieu sait \djø sɛ\

  1. (Familier) Locution dont on se sert pour marquer l’incertitude ou l’importance difficile à préciser de la chose dont on parle. — Note : La locution est généralement suivie d’un pronom ou d’un adverbe interrogatifs.
    • M’ayant aperçu, elle me demanda ce que j’étais devenu toute la journée, et ajouta qu’elle n’aimait pas qu’on allât se traîner Dieu sait où et Dieu sait avec qui. — (J. Tourguenief, Un premier amour, traduit du russe, dans Revue européenne : lettres, sciences, arts, voyages, politique, t. 12, 1860, page 321)
    • Un matin les gendarmes venaient dire qu'on était de réquisition : il fallait trousser son paquet et suivre les autres recrues. Aller se faire casser les os, Dieu sait où, au diable au vert. — (Henri Pourrat, « Septième veillée : première pause », dans Gaspard des montagnes, Paris, Albin Michel, 1922)
    • Ces lettres furent recueillies, Dieu sait comment, après la destruction quasi totale de Cologne par bombardements aériens […]. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 19)
    • M’ayant aperçu, elle me demanda ce que j’étais devenu toute la journée, et ajouta qu’elle n’aimait pas qu’on allât se traîner Dieu sait où et Dieu sait avec qui. — (J. Tourguenief, Un premier amour, traduit du russe, dans Revue européenne : lettres, sciences, arts, voyages, politique, t. 12, 1860, page 321)
    • Je me procurais ces disques : chez un ami, un autre dans un poste de radio, un autre chez le marchand de musique quand il avait le dos tourné, ou Dieu sait quoi. — (Félix Leclerc, Moi, mes souliers, 1955, I, 6)
    • Bien sûr, ils ne m’écoutent pas, te laissent faire ce que tu veux, traîner la nuit avec Dieu sait qui, lire n’importe quel mauvais livre, fréquenter n’importe qui. — (Régine Deforges, Sur les bords de la Gartempe, Fayard, 1985)
    • Dieu sait combien ils ont été nombreux à avoir été massacrés, torturés, emprisonnés! Dieu sait !
      Il est vrai qu’en ce temps-là, nul ne pouvait rivaliser avec les Duvalier, […].
      — (Jeanne Champion, Mémoires en exil, Fayard, 1989)
    • Sur la poignée du réfrigérateur, suspendu ici Dieu sait pourquoi, une culotte bloque l’accès aux cubes de glace. — (Leïla Barakat, Pourquoi pleure l’Euphrate ?, L’Harmattan, 1995, page 101)
    • Et maintenant, s’il lui fallait retourner à pied à la maison, elle arriverait Dieu sait quand. — (Jeremias Gotthelf, Uli le valet de ferme, L’Âge d’Homme, 1999, page 130)

Variantes modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier